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Je suis Éric Satie
5 participants
Macadam :: MacadaTextes :: Poèmes
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Je suis Éric Satie
Je me suis assis devant un piano imaginaire
et je lui ai dit, je suis Éric Satie, mes mains mimaient
ce que je pensais être la Gnossienne IV
j'avais les doigts légers comme du vent
elle me regardait étrangement, comme un animal étrange
prit dans un piège non moins étrange
le soleil était dissimulé depuis longtemps déjà
sous une couche épaisse de nuages, l'air était une pénombre
elle me regardait en souriant, elle s'approcha du piano
prit ma main dans la sienne, et murmura :
tu es Éric Satie, tu es mon Éric Satie
une chaleur a éclairé mon cœur, et j'ai repris ma main
pour continuer à jouer
je jouais debout, j'avais peine à imaginer qu'il y avait un tabouret
je me disais que l'effort fourni à forcer sur mes cuisses
m'empêcherait de bien jouer, je ne faisais aucune fausse note
elle me le dit et m'encouragea à continuer de jouer
joue-moi les Gymnopédies maintenant, tu veux bien ?
je ne connaissais pas ce morceau,
alors j'ai recommencé la Gnossienne IV
dans ses yeux, un éclair enclencha de petites larmes ronde
l'orage était venu sans qu'on s'y attende vraiment
ses petites larmes roulaient comme des billes
sur un tapis de joue et de rides, ses cheveux rares
flamboyaient d'un gris métallique, je voyais des serpents
ramer su un navire naufragé, des bestioles mauves
courir le long de landes désertes et chaudes
puis, j'ai arrêté de jouer, pour la regarder intensément
elle semblait gênée, alors mes mains ont repris les notes
les touches du piano me paraissaient de plus en plus chaudes
je transpirais et me demandais pourquoi je transpirais
j'étais un sportif haut de gamme en haut-de-forme
dans l'ascension finale, le Tourmalet par exemple
je n'en pouvais plus de jouer, je voyais la ligne d'arrivée
j'accélérai le rythme de mes doigts, ça ne ressemblait
plus du tout à la Gnossienne IV
l'orage faisait le fou dehors, le vent redoublait
si fort qu'il nous coucha hilares sur le canapé
je me serrais dans ses bras, son cœur battait fort
plus fort que d'habitude je crois
ça devait être ma performance de pianiste
qui faisait battre son cœur si fort
ou alors autre chose que je ne comprenais pas encore
elle semblait sur le point de s'endormir
alors pour ne pas qu'elle s'endorme tout de suite
je lui ai demandé si elle aimait quand je jouais pour elle
même si le piano était un piano imaginaire
elle m'a susurré à l'oreille qu'elle aimait beaucoup
que j'avais du talent et qu'elle m'aimait simplement
des éclairs roses scindaient l'univers, le vent
masqua ses dernières paroles
et je lui ai dit, je suis Éric Satie, mes mains mimaient
ce que je pensais être la Gnossienne IV
j'avais les doigts légers comme du vent
elle me regardait étrangement, comme un animal étrange
prit dans un piège non moins étrange
le soleil était dissimulé depuis longtemps déjà
sous une couche épaisse de nuages, l'air était une pénombre
elle me regardait en souriant, elle s'approcha du piano
prit ma main dans la sienne, et murmura :
tu es Éric Satie, tu es mon Éric Satie
une chaleur a éclairé mon cœur, et j'ai repris ma main
pour continuer à jouer
je jouais debout, j'avais peine à imaginer qu'il y avait un tabouret
je me disais que l'effort fourni à forcer sur mes cuisses
m'empêcherait de bien jouer, je ne faisais aucune fausse note
elle me le dit et m'encouragea à continuer de jouer
joue-moi les Gymnopédies maintenant, tu veux bien ?
je ne connaissais pas ce morceau,
alors j'ai recommencé la Gnossienne IV
dans ses yeux, un éclair enclencha de petites larmes ronde
l'orage était venu sans qu'on s'y attende vraiment
ses petites larmes roulaient comme des billes
sur un tapis de joue et de rides, ses cheveux rares
flamboyaient d'un gris métallique, je voyais des serpents
ramer su un navire naufragé, des bestioles mauves
courir le long de landes désertes et chaudes
puis, j'ai arrêté de jouer, pour la regarder intensément
elle semblait gênée, alors mes mains ont repris les notes
les touches du piano me paraissaient de plus en plus chaudes
je transpirais et me demandais pourquoi je transpirais
j'étais un sportif haut de gamme en haut-de-forme
dans l'ascension finale, le Tourmalet par exemple
je n'en pouvais plus de jouer, je voyais la ligne d'arrivée
j'accélérai le rythme de mes doigts, ça ne ressemblait
plus du tout à la Gnossienne IV
l'orage faisait le fou dehors, le vent redoublait
si fort qu'il nous coucha hilares sur le canapé
je me serrais dans ses bras, son cœur battait fort
plus fort que d'habitude je crois
ça devait être ma performance de pianiste
qui faisait battre son cœur si fort
ou alors autre chose que je ne comprenais pas encore
elle semblait sur le point de s'endormir
alors pour ne pas qu'elle s'endorme tout de suite
je lui ai demandé si elle aimait quand je jouais pour elle
même si le piano était un piano imaginaire
elle m'a susurré à l'oreille qu'elle aimait beaucoup
que j'avais du talent et qu'elle m'aimait simplement
des éclairs roses scindaient l'univers, le vent
masqua ses dernières paroles
Re: Je suis Éric Satie
J'ai lu mais étrangement et surtout TRES RAREMENT...je n'ai pas accroché pour ce texte...pourtant j'aime Satie ( hein Nilo )
Sylvie
Sylvie
Re: Je suis Éric Satie
Comme Sylvie j'ai eu du mal ici.
Du mal à rentrer dans ton histoire.
Peut-être parce qu'ici, même si on reste dans ton univers, tu le dissimules derrière des images et des tournures qui s'en éloignent.
Nilo, gymnopède hasardeux.
Du mal à rentrer dans ton histoire.
Peut-être parce qu'ici, même si on reste dans ton univers, tu le dissimules derrière des images et des tournures qui s'en éloignent.
Nilo, gymnopède hasardeux.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: Je suis Éric Satie
Je me rappelle d'une prose destinée à ce même Eric, qui m'avait ému par sa justesse et sa force - peut-être l'un de tes meilleurs textes. Ce poème ne s'en approche décidément pas.
Z.
Z.
Zlatko- MacadAccro
- Messages : 1621
Date d'inscription : 30/08/2009
Age : 33
Localisation : Centre
Re: Je suis Éric Satie
Une histoire qui s’écoule dans l’imagination, fluide et qui entraîne dans la lecture. C’est loin de LCB qu’on connait mais c’est touchant car c’est un courant qui emporte et ne fait pas de nous qu’un spectateur.
Cordialement Solweig
Cordialement Solweig
solweig- MacadMalade
- Messages : 499
Date d'inscription : 05/09/2009
Age : 75
Localisation : Szczecin/Sablé-sur-Sarthe
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