a rebours

1
Le peuple respire dans une lumière
Briser l’assurance des quotidiens
A l’encontre
Hic et nunc
La révérence du suicidé comme phantasme
Je ne connais plus personne
Ici/là
Sur les marches du théâtre
J’ai épuisé cette ville jusqu'à la moelle
Même les souvenirs en sont devenus vieux
L’uba et sa population de lesbienne qui s’éclabousse –avec et dans la cruauté-
Les bars bourgeois du centre ville, désossé avec leurs bavardages
On a envie de choisir un/une quelconque
Et de pulvériser jusqu'à l’imaginaire
De le conduire à la honte
Les délires me poussent…comme des ailes dans une mémoire
Et des mots
Des mots
Seulement pour un rêve liquide a fouiller comme un corps
Fumer une cigarette devant sa jouissance
Je suis prisonnier
J’en ai honte

2
Redevenir un avant
Indéterminé
Un enfant d’avant
Et d’avant l’enfant
Et même une époque

3
La beauté n’habille plus les personnes
Inspirations loupé voire reniées
Et l’ignorance
Superbe de bêtise
Allongée comme un chien sans âme

4
Clôturer ma tête
Renoncer a aujourd’hui

5
« Père je sens le néant m’envahir
Ne laisse pas le néant m’envahir
M’envahir
M’envahir »

Les affres de la différence qui un jour se révolte, un jour se morfond, en vain ? Non, je te le dis, et je te préfère rebelle. L'un ne va pas sans l'autre (de toute façon). Et je comprends ton désir de paix.

Dam.

3 fois que je lis ton poème.
Magnifiquement écrit, le 1 peuplé de belles phrases aux images redoutables.
Et des pensées pour suivre, noires mais leur beauté et la justesse du ton force le respect et donne à cete introspection un certain recul sur le sujet pour n'y voir que l'art des mots.

Cette révolte contre la religiosité, je la cautionne.
Cette révolte contre la religion, je ne m'y associe pas.

Reste que comme d'habitude c'est bien écrit, et ici c'est ce qui compte.

Nilo, hic et nunc.

Encore un coup dans le Mur à Dédé qui permet de sortir de l'ombre un texte tout en lumière sombre.

Nilo, 3,2.1,...

"pour un rêve liquide à fouiller comme un corps", image poignante et sensuelle, j'aime ça.

Tu fais parti des grands marc, avec ta plume qui parle si bien, si haut et il serait bien difficile de ne pas être touché!

Surtout

MERCI de la partager avec nous.

Sylvie

On les compte ces secondes, à en perdre haleine...
Le Tic Tac de l'horloge ne s'arrêtera pas, c'est la vie qui veut ça.
Bravo.