Compte à rebours 24

Assise.
A terre.
Devant la mer.
En bas les arbres et les oiseaux puis entre nous et le ciel; toi.
L'enfant.
Dix, neuf, huit, sept....
Une semaine à errer dans le couloir de la mort sous un ciel bleu lavande.
Intérieur sombre, noir. Je ressemble à un goéland tombé dans une marre de pétrole. Tomber or not tomber. Too late.
J'essaye de décoller mais les ailes s'arrachent de ma poitrine dans une douleur atroce. J'arrête le mouvement, je regarde le vide.
L'enfant aux yeux immenses et le vide.
Il ne faut plus choisir il faut faire avec. Avec l'enfant et le vide. Le vide enfanté par l'enfant.
Les ennemis comme autant de corbeaux tueurs, témoins des cadavres verts, leurs têtes penchées sur le côté.
 "Je ne suis pas comme vous même si je suis goudronnée"
Ils ne me croient pas.Bien sûr.
Le phœnix se libère de ses cendres, le goéland...
Que fait-il?  Dites-moi ça?
Ils croassent, me paralysent. Me hantent.
Mon enfant.
Il est caché dans les plumes ébènes et leurs becs feux parlent pour lui.
Coups d'épées langues acérées. Rien ne me fait tomber sauf le vide enfanté par l'enfant.
Le vide enfanté par l'enfant. Danse macabre au dessus des conifères et de la mer au loin.
Six, cinq, quatre, trois....
Entre le ciel et moi, une particule carbonée d'étoile hydrophobe. L'eau de mes yeux coule sur la plume d'or noir et se retrouve piégée à l'intérieur.
Rien ne sert de pleurer. 
Rien ne se lave, rien ne se détache tout reste au fond du cœur brisé. Où est Lavoisier?
Deux, un....
Mon enfant a enfanté le vide.
Ne reste que le passé avorté.
Mon enfant et tes plumes de cygne blanc,
Vivant.
Zéro
PARTEZ

Un poème goudronné de passé et de regrets .

Lorsque je lis ces mots : " Le vide enfanté par l'enfant."

J'interprète ça comme pour dire que l'enfant n'est pas encore encombré de souvenirs douloureux.

Une certaine envie de paix.

Un texte spécial mais venant d'une poétesse spaciale

Merci ma Jolie Fleur! Ton com me touche particulièrement, c'est beau ce que tu me dis.

Je te serre fort, très fort ;*

Je peux te dire ça :

ON RESTE TOUTE SA VIE LEUR MAMAN ( ils restent très possessif à ce niveau) , c'est aussi ça le bonheur futur  

Un petit up pour mon texte et pour vous dire que j'existe toujours. Et vous? En dehors de Io Kanan, êtes-vous toujours vivants les poètes?

Oui, Comateen, et revenant 'ici' qd on ne l'attend pas (contre tte attente ?) enfin quoi, comme des revenants.

Dam, encore plus tardif..