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portrait d'une disparition
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Macadam :: MacadaTextes :: Poèmes
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portrait d'une disparition
1
J’ai repensé a D cet après midi. Recherche sur le net. Je suis tombé sur un numéro de téléphone qui n’était plus en service
Cet amant a chuté comme une pierre
Comme un rêve !
Je me suis finalement décidé a ouvrir la valise qu’il avait laissé chez moi lorsque je l’ai hébergé l’hiver dernier, l’hiver de sa disparition…
Fringues
Nécessaire de toilette
Médicaments
Un vieux diagnostic : cirrhose !
L’alcool était devenu comme le rocher d’un Sisyphe, impossible de reposer sur l’oubli, l’oubli du cadavre maternel.
Il avait dormis auprès du corps froid de sa mère durant 2 jours. 2 jours dévorant d’amour et de suppliques silencieuses puis il est reparti a l’arrêt dans un monde en mouvement.
La vie le refusait, le monde était dehors…dehors avec le bonheur.
Amant imaginaire du chanteur décédé d’Indochine.
Un cœur pulvérisé dans la poitrine.
En sueur dans ses bras, revenu chercher sa dose de sang.
C’est aussi pour cela que je me rends souvent place de la république à Perpignan. Un matin, assis à la terrasse du petit Moka, je l’avais vu là.
Une ombre crasseuse, un fragment de nuit en plein jour.
La nudité est une arme
La laideur une apothéose.
Puis vers rien, le froid dans ses caresses.
Nu sur le fauteuil en osier, les caresses infligées. Je perçais, dynamitait sa vertu précédente.
J’ai joui pour moi, pour moi seul comme un monstre, un tout-autre.
Il pouvait vivre ici, je lui laissais l’appartement.
La solitude a recommencée, hygiénique.
Un appétit de pornographe comme sa semence par saccade et mes yeux, mes yeux ouverts qui le crucifiait.
2
Il y a une tache de sang sur les marches de son sourire.
Ancienne panique
Naissance et vertu d’une ville au soleil.
Là où je suis venu m’assoir.
Je retrouve son ombre, une ombre liquide, d’un rouge sale.
Le sperme m’avait-il dit était pour lui une substance maternelle !!!Pas féminine ?!
Je respire
J’entends le sang crier vers moi depuis la terre.
Et cela le matin, la paix dans le ralentissement du cœur.
Le cœur, le monde dans la course.
Visée de l’œil droit pour contrecarrer le souvenir silencieux des vaincus.
3
L’aube de sa nudité…en amour
La pesanteur du givre sur tes lèvres
A rebours du monde dans un jardin kitch
O cela, ma tête folle
« Il y a plus a craindre des souvenirs que des mourants »
Et le rêve en épouvantail
Pénétrant
Comme une confusion
La parole grise, grisante avant le banquet
A cela de revenir vers moi
Orifices amoureux
Les suppliques tranquilles
En retard
Devenus
Qui s’attardent sur l’étang ou les méduses amoureuses s’agglomèrent
La pénombre est un corps double
C’est un retour vers la vie
L’espérance tant espérée
Le pain, la croix
Apollon assis
Comme un météore rongé
Et la peste nouvelle dans le monde des amants
La distorsion de ton rire
Et le sang coriace
Un règne
A l’inachevé
J’ai repensé a D cet après midi. Recherche sur le net. Je suis tombé sur un numéro de téléphone qui n’était plus en service
Cet amant a chuté comme une pierre
Comme un rêve !
Je me suis finalement décidé a ouvrir la valise qu’il avait laissé chez moi lorsque je l’ai hébergé l’hiver dernier, l’hiver de sa disparition…
Fringues
Nécessaire de toilette
Médicaments
Un vieux diagnostic : cirrhose !
L’alcool était devenu comme le rocher d’un Sisyphe, impossible de reposer sur l’oubli, l’oubli du cadavre maternel.
Il avait dormis auprès du corps froid de sa mère durant 2 jours. 2 jours dévorant d’amour et de suppliques silencieuses puis il est reparti a l’arrêt dans un monde en mouvement.
La vie le refusait, le monde était dehors…dehors avec le bonheur.
Amant imaginaire du chanteur décédé d’Indochine.
Un cœur pulvérisé dans la poitrine.
En sueur dans ses bras, revenu chercher sa dose de sang.
C’est aussi pour cela que je me rends souvent place de la république à Perpignan. Un matin, assis à la terrasse du petit Moka, je l’avais vu là.
Une ombre crasseuse, un fragment de nuit en plein jour.
La nudité est une arme
La laideur une apothéose.
Puis vers rien, le froid dans ses caresses.
Nu sur le fauteuil en osier, les caresses infligées. Je perçais, dynamitait sa vertu précédente.
J’ai joui pour moi, pour moi seul comme un monstre, un tout-autre.
Il pouvait vivre ici, je lui laissais l’appartement.
La solitude a recommencée, hygiénique.
Un appétit de pornographe comme sa semence par saccade et mes yeux, mes yeux ouverts qui le crucifiait.
2
Il y a une tache de sang sur les marches de son sourire.
Ancienne panique
Naissance et vertu d’une ville au soleil.
Là où je suis venu m’assoir.
Je retrouve son ombre, une ombre liquide, d’un rouge sale.
Le sperme m’avait-il dit était pour lui une substance maternelle !!!Pas féminine ?!
Je respire
J’entends le sang crier vers moi depuis la terre.
Et cela le matin, la paix dans le ralentissement du cœur.
Le cœur, le monde dans la course.
Visée de l’œil droit pour contrecarrer le souvenir silencieux des vaincus.
3
L’aube de sa nudité…en amour
La pesanteur du givre sur tes lèvres
A rebours du monde dans un jardin kitch
O cela, ma tête folle
« Il y a plus a craindre des souvenirs que des mourants »
Et le rêve en épouvantail
Pénétrant
Comme une confusion
La parole grise, grisante avant le banquet
A cela de revenir vers moi
Orifices amoureux
Les suppliques tranquilles
En retard
Devenus
Qui s’attardent sur l’étang ou les méduses amoureuses s’agglomèrent
La pénombre est un corps double
C’est un retour vers la vie
L’espérance tant espérée
Le pain, la croix
Apollon assis
Comme un météore rongé
Et la peste nouvelle dans le monde des amants
La distorsion de ton rire
Et le sang coriace
Un règne
A l’inachevé
marc- MacadAccro
- Messages : 787
Date d'inscription : 03/09/2009
Re: portrait d'une disparition
Je ne peux m'empêcher de citer Picasso, parlant du miracle de l'inachevé.
Ton écrit en est une belle preuve, de générosité et d'amour, tout simplement.
Dam, leçon d'espoir
Ton écrit en est une belle preuve, de générosité et d'amour, tout simplement.
Dam, leçon d'espoir
Re: portrait d'une disparition
Le 3 surtout, qui fait partir très loin...
Je le trouve très beau, très fort .
Lorsque je te lis, c'est le mot "authentique" qui résonne toujours.
Une sincérité crue, parfois acide mais toujours douce finalement qui touche inexorablement.
Je le trouve très beau, très fort .
Lorsque je te lis, c'est le mot "authentique" qui résonne toujours.
Une sincérité crue, parfois acide mais toujours douce finalement qui touche inexorablement.
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