portrait d'un musicien

L'animal-nocturne a muté.
Des rixes, des bars vers un ciel aux couleurs de Chagall. On croise en mémoire, on serre des mains toujours.
A la sortie de cet hiver, l'intérieur de Norha est un intérieur clignotant qui caresse des pelages roses, qui digère alcools et routes insomniaques.
Tout dans ce terrien du sud est aujourd'hui une demande d'horizon, une recherche d'un 80 m2 au ciel.
….
la statue d'un homme perché au-dessus des souvenirs de plages.
Enchâssé dans un écrin de villes et peut-être dans les  souvenirs gigantesques d'un Louisiane elle aussi gigantesque.
A suivre des lettres qui ont la topologie des cuivres car il s'agit aussi bien de Lettres que de Musique.
A suivre décharges-électro comme de vieux souvenirs vu, revu et corrigé des années 90 et début de siècle.
A suivre de toute façon depuis les embouchures de voie rapides qui ne sont rien d'autres que des berceaux et des « crossroads » incluant leur chien noir en ligne de mire
vers
2012
2013
en avançant...
terre puis haute-mer !

2

on se fraye à coups de points/poings un chemin vers la sortie !
Où est la sortie ?

Il n'est pas question pour Norha de renier. Se souvenir c'est une autre manière d'être authentique. Si les acteurs du dimanche sont polyglottes, si les camps sont rasés de brique rouge, si la télé est monde et ventre oculaire, il lui faut ôter les habits, se défaire de subterfuges et de mirages, alors on peut respirer et tenter de composer un oasis dans ce désert.
…
si le monde s'oublie de manière fantaisiste dans les profondeurs, et pourquoi simplement le supposer ? Donc : le monde s'oublie de manière fantaisiste dans les profondeurs.
Il faut remonter chercher l'oxygène et la lumière. Un chemin initiatique, de l'estomac vers le cœur. De l'estomac vers l'esprit !
Par ici, dans cette distance, sans oublier les pas précédents, un étranger-météore : Norha
….
Toute démarche artistique est un travail de la mémoire. Elle décante !
…
l'enfance du personnage est peut-être une fuite. Quand on sort d'une prison on la nomme libération !
Alors ce terme devient plus juste, plus précis.
Cela comprend le corps et un espace qui se crée depuis lui.
Cela comprends un nouveau souffle, apaisé et démoniaque (tendu entre l'homme et un quelconque aux cieux)
cela comprends la possibilité du monde tout entier
un artiste comme lui, un artiste tout simplement n'en finit jamais de franchir le périmètre carcéral !

Aujourd'hui, nouvelle tentative d'évasion !

J'ai lu ton poème comme "une fuite" et en même temps,
"la peur" de cette fuite.

Quitter un lieu, un monde, un univers qu'on connait
pour l'inconnu, devient parfois très difficile.

On nous éduque à certaines règles qu'on a ensuite
bien du mal à les oublier.

Toujours du plaisir à te lire.

Un univers dont on ne se lasse pas.