Sans me perdre jamais

On m'a ouvert le ventre
au chapitre des entrailles
on m'a sommé de rester là
à errer de miroir en miroir
on m'a dit tout ça ne t'appartient plus
laisse les souffrances à ceux qui ont tant souffert
on m'a dit tout ça sans gêne ni désarroi
avec la voix de ceux qui n'ont jamais su
on m'a dit de taire la vulnérabilité
et de confier les sanglots à quiconque
déposerait sur moi ses paupières lascives

alors, j'ai caressé la cuisse des vestiges
j'ai rempli des silos de larmes polies
m'engouffrant dans la peine laissée là
vacante, aux oublis de l'enfance
j'ai cru au devoir de ne rien saccager
de laisser en état le sang et l'ivresse
j'ai imaginé me perdre sans me perdre jamais
crachant sur les balises
insultant les frontières
j'ai hurlé, oui, j'ai hurlé en silence
dans l'attente chaque jour
que les rêves estompent les funérailles

Je est un putain de sarcasme !

Voilà qui ressemble au LC que j'aime lire.
Dur sans élever la voix.

Nilo, susurré.

OUi !

aussi


Nouvel avatar??? dommage on voit mal

Je l'avais déjà lu et je voulais y revenir...
Pas de grand commentaire constructif même si je dois dire que c'est un de mes préférés de toi, par un côté hermétique avec ses jolies phrases imagées qui du coup le rendent accessible.
Ton poème mérite la premiére page.

Le coup de baguette magique!!


Sylvie
Il est fort celui là et du pur LCbeat

Un coup dans Le Mur, et comme souvent ce n'est pas un coup pour rien.

Nilo, LCiste assumé.

Et pour celui là Fabien tu t'es ouvert le ventre et j'aime beaucoup ce texte concis qui est du concentré de LCbeat. Mille compliments. LOUP.