Perdre

Le terrain était vide ; comme un mur nu derrière mon dos.

Les tramways enfoncent leurs têtes dans ton sable,
comme des taupes
comme des lumières souples. Où je fus un héros électrique
, où embrasser une femme n'était pas un acte
mais une pensée

Qui a dit qu'aimer était déraisonnable ?
Celui qui perdait du temps à chercher son chemin
Qui a dit que se perdre était suffisant ?

Un jour, je me souviens avoir cacher un torrent
sous d'épais coquillages ; j'étais présent sur ta peau.
Comme un zodiaque marqué par la peur
et l'innonsens

Je cherche l'emplacement où installer des virgules
ton cul scintille comme un phare
Nous étions l'océan. Nous étions aussi vastes
que l'océan

Le crépuscule enlise les frontières
sous des bars ivres de blues et de jazz
Nous y voilà. Nous n'avons plus qu'à laisser nos mains
tricoter des phrases avec le silence

Un zodiaque marqué par la peur et AUSSI le désir

Je cherche l'emplacement où installer des virgules
ton cul scintille comme un phare
Nous étions l'océan. Nous étions aussi vastes
que l'océan

Le crépuscule enlise les frontières
sous des bars ivres de blues et de jazz
Nous y voilà. Nous n'avons plus qu'à laisser nos mains
tricoter des phrases avec le silence


Des images recherchées et réussies !

Tu est impréigné de la poésie, c’est sur. Toujours des images qui surprennent et appellent une foule d’autres; et je me régale quand je découvre le chemin de tes associations pour construire tes métaphores.
Un grand plaisir pour ma lecture - Solweig

Un LC bref, presque synthétique, ce qui est rare.
Et qui en profite pour utiliser une ponctuation dont il joue dans les mots.
Mais un LC, c'est indéniable.
Et que j'aime.

Nilo, gagné.