L'apôtre Paul

Le saint apôtre Paul prétend qu'au paradis,
Les corps que nous aurons seront très purs et chastes ;
Je ne peux m'empêcher de trouver ça néfaste,
Préférant le néant à un corps affadi.

Ah, mais peut-être Paul ne sait pas ce qu'il dit.
Chastes seront surtout les prêtres de sa caste
Qui se sont entraînés, comme font les gymnastes,
A maîtriser leur corps, un animal maudit.

Et nous, ayant vécu les plaisirs ordinaires,
Nous les retrouverons en ces lieux funéraires,
Tels nous serons là-haut que nous avons été.

Ou bien, nous serons morts, sans substance et sans âme :
Sitôt le feu éteint, rien ne reste des flammes,
L'hiver de notre vie ne va pas vers l'été.

Un très beau texte aux notes tristes et solitaires...
Bravo !

Pas d'accord avec toi sur le rôle et la place de Paul, tu t'en doutes je pense.
Mais sensible quand même à cet écrit, pas anodin, et c'est là la moindre de ses qualités.

Nilo, chemin de Damas.

Tes thèmes me surprennent toujours mais je commence à m'y habituer !

^^

Ils surgissent au fil des conversations.

Un choix sur les rimes bien classique, parmi tant d'autres libertés. L'approche de Paul au 5ème vers - effet de saisissement de l'auteur (?) - contraste avec celle du premier ; oui, mais : de plus on ellipse le que et ça semble boiter.

"Sitôt le feu éteint, rien ne reste des flammes"

Quoi qu'il s'y passe par la suite, étant une femme je préfère que ce soit Saint Pierre et non Saint Paul qui garde les portes du paradis.

Pas d'avis sur le sujet il y a assez à faire sur Terre, après on verra bien ou on ne verra rien.

Si, juste un questionnement : Sans corps et si un effleurement suffisait à nous combler de joie !

Toujours un plaisir de te lire.