Sur un cerisier

Deux cerises
Chevauchant ton oreille
Et le soleil pâle
Reflétant ton sourire
Une balançoire sombre
Qui grince dans le vent
Et l’ami qui s’en va
Ne pleure pas mon enfant.
La maladie du monde
Une folie incessante
D’un besoin, qui se noie
Dans ce beau tas de cendres
Je te regarde enfin
Du haut de ton asile
Assis sur le besoin
D’une envie ignorante.
Deux cerises
Chevauchant ton oreille
Tu m’aimes dis-moi ?
Les fleurs du matin
Ne te suffisent plus.
Tu t’en vas.
Tu me laisses.
Alors va.
Ne te retourne pas.
Je n’existe plus,
Déjà.

Ha! j'adhère à ce poème que j'ai lu plusieurs fois et qui camoufle ce dialogue et la sensibilité de ton âme de poètesse.

Je voulais dire que j'aime beaucoup le début mais à la re re lecture, j'aime le tout qui se tient.

Merci Océane de ta présence ici.

Sylvie

Les vers courts nécessitent, dans leur concision, un cisèlement et une percussion qui manquent à ce poème. Ce n'est qu'un avis bien sûr, mais plus je te lis et moins je sens cette étincelle qui donne à un poème son miracle. Un peu trop de carences pour me séduire !

A te lire, à nouveau.

Z.

Assis sur le besoin
d'une envie ignorante...

étrange et beau distique.

C'est frais (l'effet cerise ) et simple...

Moi j'aime !

Je rejoins Z. dans son commentaire sur la nécessaire précision des vers courts, sur le fait de peser au trébuchet chaque mot pour qu'aucun ne soit un mot de trop.
Mais là je t'ai suivie et trouvé la liberté qui manquait à mes premières lectures.

Nilo, on avance.

Je me demandais si 'allais rester le seul à m'intéresser à cet Auteur à la Une.
Et quand bien même il n'en resterair qu'un je serais celui-là...

Nilo, dernier des Mohicans.

Tu ne seras jamais seul Nilo. Un peu d' "auto-publicité", ça n'a jamais fait de mal à personne =)

T'as bien fait Nilo, je n'avais pas encore croqué ces cerises au goût, ma foi (de mécréant), fort agréable.