Ecrire ou ne pas être

Ecrire ou ne pas être aux mots sans lendemain,
Je sais que tu t’apprêtes à vivre de la sorte
Là où le mot est roi à force de dédain,
Quand l’effluve de toi vient frapper à ma porte.

Alors j’écris en vain au passé indécent
Pour te parler de rien et te sentir heureuse,
Abjurant le regret d’amour adolescent
Où l’étreinte sans fin te rendait amoureuse.

Et mes vers sont fanés déjà depuis longtemps
Avant que tu sois née et qu’emporte le vent
Mon désir illusoire et mon approbation.

Puisque je vis sans toi en m’estimant heureux
Je m’épuise sournois à chacun de tes vœux
Ma plume dérisoire, muse sans action.

Et si la forme est là, que faire enfin du fond
Aux poèmes de rien où se joue l’infortune
Quand la règle ici bas se présume bastion
Aux poètes malsains de nos journées sans lune ?

Le sonnet à m’a porte a joué les malotrus
En me guidant de rien, en fourvoyant l’errance,
Nourrissant de la sorte un avenir perdu
Où je ne sais plus bien où poursuivre la danse.

Mais au fond peu importe aux écrits du présent
Que la règle soit morte et que je sois vivant
Puisque tu vis en moi, au-delà de l’absence.

Si je te cours après chaque jour un peu plus
C’est qu’au fond désormais je ne suis plus reclus
A l’ombre de tes choix comme toute évidence.

Belle remise en cause de la pertinence de la règle formelle.

J'aime beaucoup ta première phrase. Pour le reste, il y a des passages où j'ai moins accrochée... Mais dans l'ensemble, c'est un texte qui se lit très agréablement.

Je te lis toujours avec grand plaisir Epi..et je suis toujours séduite par l'aisance de ta plume. On dira que cela ne change pas ! ^^

"Aisance" le mot de Lalou est bien choisi.

Toujours agréable de te lire

H.

Le sonnet à m’a porte

C'est voulu, c'te bricole ?

Le jeu de mot était voulu, la faute de frappe, non !...
Comprendre "ma" à la place de "m'a" ! :-)
Merci pour vos commentaires !

c'était tellement evident faut dire !!
IL faut juste avoir envie de trouver pour le relever.

A te relire Epi !!

Une légèreté...une poignée de sentiments; un rythme mélodieux et la poésie prend une grande place dans ce poème.

Que main porte...ma ou m'a, c'est une belle porte et...

Sylvie

Tu devrais lui faire la cour et lui mettre des coups de pieds au cul.
Et profites-en pour lui coller la main aux fesses.

Nilo, docteur m'amuse.

Le mur à Dédé, certes....

Ah... je ne t'avais pas encore lu.
J'aime beaucoup ce que vous faites, monsieur.