une vielle histoire

Nous sommes de ciel et d'orage
Revenus de beuveries nous décochons nos clopes
La mer se traine sous nos pas
Nous enclavons le monde dans une posture
Et puis la mort empoche la mise
Dans un écrin maladroit
Nous regardons notre jeunesse se découdre
Ces corps sans cesse parfumés de cyprine
Et puis nous arrêtons de respirer
Dans l'entre cuisse de la jeune fille
Souvenirs tenaces
Tu traces des sillons sur mon cœur
Entouré d'inconnu
de lieux de départs
nous partons enfin
vers des paradis plus verts
mais quelque chose d'amer dans ma bouche
me cloue au sol, me fait ramper a terre
si propre a mes soupirs
nous vengions la terre et le trottoirs lavé de frais
a l'heure ou d'autre s'endorment, nous nous levions
habitants de la nuit sans étoiles
habitant d'un gite d'amour
et puis il fallut en découdre
et le lin qui nous unissaient se déchira
si frêle chose
juste un sourire pour un adieu
tes pleurs
avant de partir
et puis un souffle inconu dans un été de luxure
j'ai parcouru les routes
j'ai flairé les corps
et j'ai trouvé le souffle court un éphébe
qui m'a prit par la main
je me suis laissé faire
j'ai parcourus les corps
et empoché leurs pestes
puis il m'a fallu fuir
cet été la, j'ai vécu sur les cimes
et puis tout est retombé comme un paradis vert
je posais mes clefs et je me sentais chez moi
reste un souvenir de ton corps
ancré dans mon esprits
j'ai appris les pierres qui se fisurrent
le froid de l'hiver
et puis d'autres corps
virent me trouver
je déclinais l'offre
trop pris par ma douleur
ces oiseaux dans le ciel
ces saisons sans suite


M.Roland

Voilà une belle envolée faite de vers très très libres. J'apprécie de plus en plus ce style d'écriture. J'essaie moi aussi de me dédouaner de tous les poncifs. c'est pas évident, mais là, tu l'a bien fait, sauf peut-être qu'à un moment ça traine un peu en redondance.

messaline (c'est mon new pseudo d'ex marine et nine)

Loin mais pas comme les étoiles à l'éclat trompeur et tenace, non, juste revenu et jamais fixé comme le chapeau chinois au béton de la digue, et des atomes crochus, ces arômes nus sauvages, chemin faisant, solitaire mais conquis, rendu de cette chienne de chaine, et si tout est peur, troncs et reproches, les apparences trompeuses telles ces étoiles au ciel, tu gravites léger sur la face cachée des convenances sourdes et violettes, trop belles, trop fortes pour être vraies.

Dam.

Un ton, une mélancolie
des cargaisons de souvenirs
des morts dans l'âme
et des pierres pour s'étendre en attendant que le temps veuille bien passer un peu plus vite

deux petites choses :

- pour moi, après :

Nous enclavons le monde dans une posture

il manquerait un vers, cette première séquence de 6 vers à un côté bancal, pourtant il t a en son sein de très beaux vers. Enclaver le monde dans une posture, c'est chouette, mais dans quelle sorte de posture ?

- les deux vers "Souvenirs tenaces" et "frêle chose" me laissent moyen moyen

Encore un coup du Mur à Dédé. Et pas un coup pour rien.
Ce texte tombé dans l'oubli des débuts de Macadam mérite une nouvelle jeunesse, un peu comme pour se souvenir de ces souvenirs d'une vieille histoire.

Nilo, mandataire d'injustice.
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PS. En plus peut-être que ce retour à la surface permettra à son auteur de corriger les (trop) nombreuses fautes (d'accords essentiellement) qui viennent mettre un léger voile sur cette lecture.

Une lecture où je n'avais pas laissé de com...je profite de cet instant pour dire que ...

J'apprécie cet instant.

Sylvie

Le PUTCH Dédé permet de prendre des coups auquels on ne s'attends pas.
Ce n'est pas la moindre de ses qualités.

Nilo, sparing partner.

Très belle poésie libre, avec une superbe chute !

Des mots qui s'assemblent avec une impressionnante subtilité.