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Comme un remous caché sur un bras de la Loire
5 participants
Macadam :: MacadaTextes :: Poèmes
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Comme un remous caché sur un bras de la Loire
Comme un remous caché sur un bras de la Loire
J'ai passé mes amours au tamis de l'absence
Effeuillant tant de fleurs dont j'ignorais le nom,
Poussées comme chiendent aux heures crépuscule,
Disparues au matin de mes temps noctambules
Quand la gueule de bois me laissait des soupçons
Qui s'envolaient bientôt d'un revers de conscience.
J'ai connu bien des lits aux parfums inconnus,
Oublié les maisons où j'épuisais mes nuits,
Vécu des aubes froides au goût de matin sale
Quand buvant un café sur des tables bancales
Je décroisais les mots des grilles de l'ennui
Dans le journal d'hier que je n'avais pas lu.
J'ai mis des coups de pieds dans toutes les poubelles
Qui croisaient mes chemins de lendemain de cuite
Quand je broyais le noir de mes nuits Rock n' Roll
A sécher mes soupirs et mes vapeurs d'alcool
Dans le fond de ces verres où mes rêves en fuite
Rejouaient le départ de mes souvenirs d'elles.
J'ai tracé tant de fois sur les cartes du tendre
Les courbes de ces corps où se posaient mes mains
Quand mon cœur se perdait en amours incertaines
Et que je gaspillais et mes joies et mes peines
A chercher de ces lacs le fond et le lointain
Des sources du désir où j'aimais tant m'étendre.
Une lettre parfois réveille la mémoire,
Ecrite de la main d'une belle étrangère
Croisant au coin des mots, des points de suspension,
Le souffle et la chaleur d'une respiration,
Et fait battre mon cœur qui d'un coup accélère
Comme un remous caché sur un bras de la Loire.
Nilo.
J'ai passé mes amours au tamis de l'absence
Effeuillant tant de fleurs dont j'ignorais le nom,
Poussées comme chiendent aux heures crépuscule,
Disparues au matin de mes temps noctambules
Quand la gueule de bois me laissait des soupçons
Qui s'envolaient bientôt d'un revers de conscience.
J'ai connu bien des lits aux parfums inconnus,
Oublié les maisons où j'épuisais mes nuits,
Vécu des aubes froides au goût de matin sale
Quand buvant un café sur des tables bancales
Je décroisais les mots des grilles de l'ennui
Dans le journal d'hier que je n'avais pas lu.
J'ai mis des coups de pieds dans toutes les poubelles
Qui croisaient mes chemins de lendemain de cuite
Quand je broyais le noir de mes nuits Rock n' Roll
A sécher mes soupirs et mes vapeurs d'alcool
Dans le fond de ces verres où mes rêves en fuite
Rejouaient le départ de mes souvenirs d'elles.
J'ai tracé tant de fois sur les cartes du tendre
Les courbes de ces corps où se posaient mes mains
Quand mon cœur se perdait en amours incertaines
Et que je gaspillais et mes joies et mes peines
A chercher de ces lacs le fond et le lointain
Des sources du désir où j'aimais tant m'étendre.
Une lettre parfois réveille la mémoire,
Ecrite de la main d'une belle étrangère
Croisant au coin des mots, des points de suspension,
Le souffle et la chaleur d'une respiration,
Et fait battre mon cœur qui d'un coup accélère
Comme un remous caché sur un bras de la Loire.
Nilo.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: Comme un remous caché sur un bras de la Loire
des souvenirs plein les armoires !
et pas des moindres.
un beau moment de nostalgie.
et pas des moindres.
un beau moment de nostalgie.
_________________
LaLou
Re: Comme un remous caché sur un bras de la Loire
Les bras de la Loire se referment peu à peu...s'envasent tout doucement.
Qu'en restera-il quand l'été finira ?
H.
Qu'en restera-il quand l'été finira ?
H.
hortense- MacadAccro
- Messages : 832
Date d'inscription : 19/09/2009
Re: Comme un remous caché sur un bras de la Loire
Le courant est bien passé pour ces vagues à l'âme sur des flots de souvenirs noyés dans ces vers.
J'ai juste un peu tiqué à la quatrième strophe, où les embrassements des rimes ain/aine ou /eine passent difficilement à mon oreille.
Messaline
J'ai juste un peu tiqué à la quatrième strophe, où les embrassements des rimes ain/aine ou /eine passent difficilement à mon oreille.
Messaline
Messaline- MacadAccro
- Messages : 635
Date d'inscription : 29/08/2009
Age : 66
Localisation : Dans une étagère
Re: Comme un remous caché sur un bras de la Loire
J'ai bien aimé tes souvenirs moi aussi... À regarder lointain, sur un balcon, avec une cigarette.
J'y ai vu un jour gris, dans ton poème. Une aube pluvieuse, où l'eau se fait attendre. Juste cette lourdeur de l'atmosphère, ce temps ni bon pour dormir, ni pour sourire, où l'on se souvient un peu, de ce qui a fait notre route.
J'y ai vu un jour gris, dans ton poème. Une aube pluvieuse, où l'eau se fait attendre. Juste cette lourdeur de l'atmosphère, ce temps ni bon pour dormir, ni pour sourire, où l'on se souvient un peu, de ce qui a fait notre route.
Re: Comme un remous caché sur un bras de la Loire
On dit de ce fleuve qu'il est sauvage mais dans son cours inférieur il a la sauvagerie plutôt tranquille des vieux qui ont eu une vie agitée.
Merci les filles.
Nilo, banc de sable.
Merci les filles.
Nilo, banc de sable.
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... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
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