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A pierre mordre l’éternité des peintures murales
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Macadam :: MacadaTextes :: Poèmes
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A pierre mordre l’éternité des peintures murales
A pierre mordre l’éternité des peintures murales
D’où le murmure s’épanche sur l’épaule épurée :
Je ne suis ni un poème ni un accroche-vals
Je ne suis d’aucune déesse ni d’yeux écarquillés
Le texte, peint à l’encre mauve des règles instruites
Dit sans causer, parle sans en ouvrir la lèvre de l’ouvrier
Comprenez qu’il n’est aucun sens aux capitales détruites
Nul luxe ni lutte, ni queue ni sueur qui dérobent le lettré
Un froid, un givre, les fenêtres explosent
Dans un remugle inconsistant de langues éparses
On voit l’étang onduler dans la clameur de l’arthrose
L’étant signifié dans les registres brumeux de mars
D’ici, ou bien de là-bas, on discerne les contours
Flous extatiques, rythmes amnésiques, d’un poète
A demi-fou, à demi-monde, échauder quelques tours
Que quiconque se prend à comprendre, n’en sait que l’obsolète
Car il vieillit vite le poète, comme une vague falaise
De la cire du temps, du volcan de l’espace
Comme un souffle anachronique des chapitres de l’aise
Un mot d’un autre, synonymes que l’aube efface
A pierre détendre les liens de l’atmosphère
Accumuler les proverbes et les amoureux du beffroi
De Gibraltar à Budapest, de Vienne au verre de bière
L’astre littéraire meurt dans un silence d’octroi
Je ne suis d’aucun, je suis de tous, je suis le questionnement
Et sa solution, labyrinthe de miroirs opaques
Dont on ne sait le reflet que passant du côté du vent
En frôlant un mur assourdissant, murmures d’un lac
En plongeant dans le fleuve des infondés
J’ai pris dans ma main une somme de circonvolutions
Tiens, si ce ne sont des mots, ce sont des galets
Qui permettent à l’audace la paralysie de l’évolution
Elle était là, la mère, écumant des bravades muettes
Fumant son tabac, roulant son alcool dans de vieux journaux
Elle regardait le temps, elle le laissait fuir ses dettes
Envers cette terre peuplée de la mémoire du flot
Et moi, dans tout ça, accoudé au comptoir des inhumains
Suppôt transitoire, à l’écriture molle des verges poétiques
Psalmodieur d’histoires, draps ouvragés par les mains
D’une reine sans parole, d’une putain de psychotique
J’apprends mais ne sais rien, j’ignore mais le tais
Par l’oreille et le tamis, m’abreuvant du néant créatif
Léthargie testamentaire, augure de l’hôtel des défaits
J’apprends et laisse ce que je sais dans le couloir des rétifs
Ainsi et n’est autrement
Le rêve présage le loup noir
L’enfant maltraite le dément
Bien qu’il en soit le manoir
Ainsi joue et perd la mise
Accusant les trous dans les cartes
Les planisphères mentent et remisent
Ce qui reste écrit sur les pancartes
D’où le murmure s’épanche sur l’épaule épurée :
Je ne suis ni un poème ni un accroche-vals
Je ne suis d’aucune déesse ni d’yeux écarquillés
Le texte, peint à l’encre mauve des règles instruites
Dit sans causer, parle sans en ouvrir la lèvre de l’ouvrier
Comprenez qu’il n’est aucun sens aux capitales détruites
Nul luxe ni lutte, ni queue ni sueur qui dérobent le lettré
Un froid, un givre, les fenêtres explosent
Dans un remugle inconsistant de langues éparses
On voit l’étang onduler dans la clameur de l’arthrose
L’étant signifié dans les registres brumeux de mars
D’ici, ou bien de là-bas, on discerne les contours
Flous extatiques, rythmes amnésiques, d’un poète
A demi-fou, à demi-monde, échauder quelques tours
Que quiconque se prend à comprendre, n’en sait que l’obsolète
Car il vieillit vite le poète, comme une vague falaise
De la cire du temps, du volcan de l’espace
Comme un souffle anachronique des chapitres de l’aise
Un mot d’un autre, synonymes que l’aube efface
A pierre détendre les liens de l’atmosphère
Accumuler les proverbes et les amoureux du beffroi
De Gibraltar à Budapest, de Vienne au verre de bière
L’astre littéraire meurt dans un silence d’octroi
Je ne suis d’aucun, je suis de tous, je suis le questionnement
Et sa solution, labyrinthe de miroirs opaques
Dont on ne sait le reflet que passant du côté du vent
En frôlant un mur assourdissant, murmures d’un lac
En plongeant dans le fleuve des infondés
J’ai pris dans ma main une somme de circonvolutions
Tiens, si ce ne sont des mots, ce sont des galets
Qui permettent à l’audace la paralysie de l’évolution
Elle était là, la mère, écumant des bravades muettes
Fumant son tabac, roulant son alcool dans de vieux journaux
Elle regardait le temps, elle le laissait fuir ses dettes
Envers cette terre peuplée de la mémoire du flot
Et moi, dans tout ça, accoudé au comptoir des inhumains
Suppôt transitoire, à l’écriture molle des verges poétiques
Psalmodieur d’histoires, draps ouvragés par les mains
D’une reine sans parole, d’une putain de psychotique
J’apprends mais ne sais rien, j’ignore mais le tais
Par l’oreille et le tamis, m’abreuvant du néant créatif
Léthargie testamentaire, augure de l’hôtel des défaits
J’apprends et laisse ce que je sais dans le couloir des rétifs
Ainsi et n’est autrement
Le rêve présage le loup noir
L’enfant maltraite le dément
Bien qu’il en soit le manoir
Ainsi joue et perd la mise
Accusant les trous dans les cartes
Les planisphères mentent et remisent
Ce qui reste écrit sur les pancartes
Re: A pierre mordre l’éternité des peintures murales
de très belles métaphores, pas cliché pour un sou, mais quel dommage, ça me semble parfois un peu didactique. N'empêche, ne serait-ce que pour ceci :
"Ainsi joue et perd la mise
Accusant les trous dans les cartes
Les planisphères mentent et remisent
Ce qui reste écrit sur les pancartes"
...je me suis laissée embarquer dans ton questionnement.
Encore un tout petit reproche : ça ressemble de trop près à des vers régulier alors que pour un fana de la métrique, on compte 13, ou14, ou 11 syllabes, parfois 12 et là, ça boite pas. Je pense que ce poème, par son fond, aurait mérité le pur alexandrin.
Messaline
"Ainsi joue et perd la mise
Accusant les trous dans les cartes
Les planisphères mentent et remisent
Ce qui reste écrit sur les pancartes"
...je me suis laissée embarquer dans ton questionnement.
Encore un tout petit reproche : ça ressemble de trop près à des vers régulier alors que pour un fana de la métrique, on compte 13, ou14, ou 11 syllabes, parfois 12 et là, ça boite pas. Je pense que ce poème, par son fond, aurait mérité le pur alexandrin.
Messaline
Messaline- MacadAccro
- Messages : 635
Date d'inscription : 29/08/2009
Age : 66
Localisation : Dans une étagère
Re: A pierre mordre l’éternité des peintures murales
J'ignore de trop loin les règles de la métrique pour vouloir même essayer de les maîtriser
Les vers sonnent comme ça, un peu bancals, un peu de biais,
le jour où je penserais en alexandrin, ils sortiront en alexandrins.
Didactique dédicacée à la langueur des langues,
les langes des anges qui n'ont pas de pieds
à dire des dix doigts ce qui sort, serre, subit
Les vers sonnent comme ça, un peu bancals, un peu de biais,
le jour où je penserais en alexandrin, ils sortiront en alexandrins.
Didactique dédicacée à la langueur des langues,
les langes des anges qui n'ont pas de pieds
à dire des dix doigts ce qui sort, serre, subit
Re: A pierre mordre l’éternité des peintures murales
J'aime ce labyrinthe que tu décris bien.
La recherche du mot somme fil d'Ariane.
Les occasions de se perdre ne manquent pas. Comme souvent chez toi.
Mais toujours tu reviens nous chercher.
Et ici, curieusement, moi qui trébuche souvent sur tes rythmes je n'ai pas éprouvé cette gène des retours en arrière, des cloche-pieds et des mots jetés comme ces osselets que je n'ai jamais réussi à rattraper.
Bref, plus je te lis (et pourtant ça fait un bail) plus je me sens à l'aise dans la rocaille de tes poèmes.
Nilo, pieds nus sur les chemins de traverse.
La recherche du mot somme fil d'Ariane.
Les occasions de se perdre ne manquent pas. Comme souvent chez toi.
Mais toujours tu reviens nous chercher.
Et ici, curieusement, moi qui trébuche souvent sur tes rythmes je n'ai pas éprouvé cette gène des retours en arrière, des cloche-pieds et des mots jetés comme ces osselets que je n'ai jamais réussi à rattraper.
Bref, plus je te lis (et pourtant ça fait un bail) plus je me sens à l'aise dans la rocaille de tes poèmes.
Nilo, pieds nus sur les chemins de traverse.
Re: A pierre mordre l’éternité des peintures murales
Comme je vous l'ai dit, parfois, on a vraiment de la chance en tapant dans le mur à Dédé...la preuve, enfin pour moi...
Un texte que j'ai étudié avec plaisir
"A pierre détendre les liens de l’atmosphère
Accumuler les proverbes et les amoureux du beffroi
De Gibraltar à Budapest, de Vienne au verre de bière
L’astre littéraire meurt dans un silence d’octroi"
Sylvie
Un texte que j'ai étudié avec plaisir
"A pierre détendre les liens de l’atmosphère
Accumuler les proverbes et les amoureux du beffroi
De Gibraltar à Budapest, de Vienne au verre de bière
L’astre littéraire meurt dans un silence d’octroi"
Sylvie
Re: A pierre mordre l’éternité des peintures murales
Sylvie a écrit:Comme je vous l'ai dit, parfois, on a vraiment de la chance en tapant dans le mur à Dédé...la preuve, enfin pour moi...
Sylvie
Pareil pour moi.
Nilo, pareil.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
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