Les épis de l’éternité

tu me dégraines par tes choix
en traçant tes propres chemins
dans les champs
la flatterie effrayante
reste toujours au coin
et l’ombre d’une fenêtre
s’accroche à la sainte image
dans l’espoir que la civilisation
une fois encore
va se repeupler de gens de bonne foi
tu poses une fougère sur le parapet
et annonces que le temps est venu
confier notre hier en de bonnes mains

les tramways sonnent –
comme au premier rendez-vous
nous virevoltons dans un ballet d’envie
la lumière nous poursuit de même pas
respirant cette soirée incertaine

le monde dure
sans notre participation

Merci pour ce partage, solweig.

J'aime beaucoup l'attaque "tu me dégraines", verbe inhabituel qui, d'emblée, appelle l'attention.

Entre espoir et désillusion, comme toujours, tu nous berces de tes mots !

Du très beau Solweig qui n'est jamais sans me déclencher les frissons.

J'aime le choix des mots et la douceur même qui s'impose.

Beaucoup de vie que le poème filtre par le tamis des mots. Nous parvient l'agitation que chacun vit à son rythme ou observe... pour des raisons qui lui appartiennent.

J'ai choisi ce magnifique poème pour te souhaiter :


UN JOYEUX ANNIVERSAIRE mon amie

Et tu me manques !

          

Très belle écriture !