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La ronde de nuit
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Macadam :: MacadaTextes :: Nouvelles
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La ronde de nuit
" Chut plus de bruit, c'est la ronde de nuit...chut plus de bruit, c'est la ronde de nuit...marchons sans bruit, c'est la ronde de nuit, c'est la ronde de ..."
- Chut…
Je suis sous le lit. Je suis cachée depuis longtemps... je crois. J'entends une voix en bas, ta voix et des cris, je sais que ce sont ceux de maman. Elle n'a pas encore compris qu'elle aussi doit se glisser sous le lit quand tu rentres.
Maman ne crie plus maintenant, elle est peut-être morte. Tu la tues souvent pendant quelques heures.
Vas-y. Tu peux monter, je suis prête à prendre tes coups, à les laisser entrer tout cru dans mon corps de petite fille-
Mon sang se glace, je suis aussi raide que tes mains quand tu me cherches et que tu salives à l'idée de m'attraper un pied- Tu es comme un vampire aux doigts crochus qui s'amuse à me faire peur. La première fois, j'ai cru que j'avais fait quelque chose de très mal pour que tu me frappes si fort. Et puis, c'était tous les soirs le même rituel, à tel point que j’ai pensé que nous le méritions. Après tout, peut être que tous les papas sont fous et que toutes les mamans pleurent.
Ce sont tes yeux les deux points rouges? Tu guettes le moindre de mes mouvements mais je suis invisible, plus d'oreille, plus de geste, plus de cœur. Hier, la petite voix de Tony m'a donné la solution. Il m'a dit de m’aménager une cachette sous le lit pour me défendre et d'attendre le bon moment : surtout ne pas crier, jamais. Tony sait ce qu'il faut faire dans les cas extrêmes. Tony est mon prince, mon seul ami, c'est aussi mon ours en peluche !
- Laura! Écoute, je pense qu'il est temps de te débarrasser de lui. Approche, je vais te dire un secret, je sais comment faire, je sais comment en finir...
Tu sais papa, j'aurais pu t'aimer si tu n'avais pas été si méchant. Dire que tu m'effraies, est petit, trop petit- En fait, tu me tournes le ventre et me donnes envie de me cacher pour le reste de ma vie.
Je vais te raconter une histoire. Une histoire d'horreur comme tu les aimes.
Je vais te raconter l'histoire de la petite Laura, elle avait dix ans, ce n'était qu'une enfant. Quand d'autres s'endormaient sous les caresses et les histoires de princesse, elle, n'avait droit qu'au rire gras de son père, à ces histoires de meurtres et de rapt d'enfant. Elle a grandi entre mal de ventre et poussières sous le lit.
D'abord c'est la porte d'entrée qui claque et toi qui hurle. Ce sont les murs de la maison qui s'écroulent et mes mains qui tremblent. Puis c'est le silence de maman et le vide de ses yeux sur le sol. Son visage est moche, petit, elle ne rit plus jamais- Je t'appelle papa mais je sais que tu n'es pas mon père. Quel genre de papa peut terroriser sa petite fille du matin au soir. Quel père peut tuer ?
Parfois la maison est calme. Maman est assise dans le canapé et je reste blottie contre sa poitrine. Elle ne pleure plus et me jure que jamais, jamais plus je n'aurais peur. Sa main me caresse le visage. Elle sourit presque.
D’autres fois, j'entends la clef tourner dans la porte, je regarde maman. Elle ne sourit plus. Sans hésiter je la laisse et je cours pour rejoindre au plus vite Tony et mon abri. J'abandonne maman. Je ne sens plus mes jambes dans l'escalier. Tu arrives et je glisse sous le lit.
Pendant tout ce temps papa, je me suis préparée à mourir.
Mais ce soir, c'est différent, il n'y a plus de lit pour se cacher, plus de refuge. J’ai sorti les griffes et ravaler mes larmes. J'ai la solution, l'ultime- Je la tiens serrée entre mes mains.
J'ai tellement pleuré, tellement prié, tellement tremblé devant ta colère. Regarde ta petite fille comme elle a vieilli, observe comme elle est devenue laide, comme sa maman désormais. Imagine comme elle voudrait te tuer aujourd'hui.
Tout recommence, écoute Tony, tu entends comme il gueule!
- Laura! Laura! Descend! Viens ici ou c'est moi qui monte! Laura! Ramène-toi! Je compte jusque trois.
Un.
Je ferme les yeux.
Deux.
Je chante mon refrain préféré. " Mon petit oiseau a pris sa volée, mon petit oiseau a pris sa volée, est allé se mettre sur un oranger, est allé se mettre sur un ora..."
Chut! me dit Tony.
Le pauvre, il est resté seul sur le lit. Cette fois, je n'ai pas eu le temps d'emporter mes affaires et il est trop tard pour le récupérer. Déjà tu te diriges dans ma chambre.
Je me bouche les oreilles, fort pour ne pas entendre tes pas. Le sol vibre, il annonce ton arrivée et je tremble, je frissonne dans mon corps, dans l'attente de ta main sur ma peau. Je vois tes chaussures pleines de boue traverser ma chambre et tout salir. Je t'entends respirer. Tu t'arrêtes net. Tu m'appelles mais je ne réponds pas.
Peut-être veux- tu juste me raconter une histoire avant de dormir.
Trois.
J'ouvre les yeux.
Je tombe sur ceux de Tony.
- Regarde-le bien ton ours...ou plutôt ce qu'il en reste!
Ce qui s'est passé ce soir là, n'aurait jamais du se produire- Tu as massacré Tony avec un rire effroyable. Et plus tu riais, plus je mourrais. Tu es resté longtemps là, accroupi, la tête de Tony entre les mains et tes yeux fous dans les miens. Tu as tué mon seul ami. Tu lui as arraché le corps et l’a réduit à un vulgaire chiffon. Je me cramponne et serre les dents pour ne pas pleurer mais sache que si son sang n'a pas coulé, le tien coulera papa car depuis ce geste, ce geste de trop, ton sort est réglé. Tu mourras de mes propres mains.
Et tu as fini par me trouver.
Tout le monde crie ce soir et il fait noir, maman est de nouveau en vie, elle te frappe mais tu ne sens rien, hypnotisé par mon pied, ce petit pied que tu voudrais dévorer. J'ai la tête qui tourne, j'en ai marre de sentir mon ventre se rétrécir un peu plus chaque jour. La trouille.
J'ai une question papa, comment veux tu mourir ?
Cette nuit encore, je vais faire des cauchemars, me réveiller en sursaut, étonnée d'être toujours en vie. Je suis une si méchante petite fille !
La voix de Tony ne résonne plus. Il paraît que les enfants deviennent invisibles sous les lits, que même si les papas s'abaissent pour les chercher, ils n'y trouvent que des plumes. Il parait qu'il ne devrait nous arriver que ce que l'on désire, alors avec le crayon, j'ai dessiné une porte magique juste au cas où je devrais disparaitre pour toujours.
Parce que je sais que ce soir encore, je ne dormirais pas, je suis allée sous le lit et j'ai commencé à réfléchir. Je me suis jurée de ne jamais pardonner.
Ce sera toi ou moi.
Et tu vois papa, je ne suis pas une menteuse, cette histoire va enfin se terminer.
Aujourd'hui je suis une enfant et toi, un vieillard. Désormais ce sont tes yeux qui respireront la peur.
Et ce soir c'est moi qui vais compter jusque trois. Ce soir, c'est toi le gibier.
Alors papa, comment veux tu mourir ?
Je voudrais te découper en morceau et t'arracher les yeux comme on fait aux nounours quand on est en colère, ou te laisser là, sans manger ni boire, te regarder mourir simplement-
Encore, tu entames ta ronde de nuit, tu déploies tes ailes de corbeau-
Mais j’ai trouvé celui que tu brandis fièrement en nous annonçant notre mort. Je l'ai et je t'attends.
Ce soir il n'y a plus de dessus de lit, je suis debout, à découvert et j'attends. Je serre l'objet tout contre moi.
Enfin, tu te dresses sur le seuil et tu ne vois pas le fil en nylon tendu à l'entrée, encore une idée de Tony. Tu ne vois plus rien de toute façon et tu t'effondres le corps imbibé d’alcool, tu gémis, tu tentes une remontée. Sais-tu seulement qu'il n'y a plus aucun espoir?
Je pointe le revolver sur toi, j'enclenche la première.
Tu pleures.
Mais, tu n'es pas un homme qui pleure.
Tu as peur.
La peur elle-même peut-elle craindre quoi que ce soit? C’est toi le monstre, pas moi- C'est toi qui as tué mon enfance, toi qui dois payer, pas moi. Je t'ai préparé tout un programme, une lente descente, tu sentiras ton corps se rompre, tu entendras tes propres cris dans la nuit. Effrayant non? Non, tu as raison, je vais faire plus court.
Je vais compter jusque trois. Un. Deux...
Trois.
- Chut…
Je suis sous le lit. Je suis cachée depuis longtemps... je crois. J'entends une voix en bas, ta voix et des cris, je sais que ce sont ceux de maman. Elle n'a pas encore compris qu'elle aussi doit se glisser sous le lit quand tu rentres.
Maman ne crie plus maintenant, elle est peut-être morte. Tu la tues souvent pendant quelques heures.
Vas-y. Tu peux monter, je suis prête à prendre tes coups, à les laisser entrer tout cru dans mon corps de petite fille-
Mon sang se glace, je suis aussi raide que tes mains quand tu me cherches et que tu salives à l'idée de m'attraper un pied- Tu es comme un vampire aux doigts crochus qui s'amuse à me faire peur. La première fois, j'ai cru que j'avais fait quelque chose de très mal pour que tu me frappes si fort. Et puis, c'était tous les soirs le même rituel, à tel point que j’ai pensé que nous le méritions. Après tout, peut être que tous les papas sont fous et que toutes les mamans pleurent.
Ce sont tes yeux les deux points rouges? Tu guettes le moindre de mes mouvements mais je suis invisible, plus d'oreille, plus de geste, plus de cœur. Hier, la petite voix de Tony m'a donné la solution. Il m'a dit de m’aménager une cachette sous le lit pour me défendre et d'attendre le bon moment : surtout ne pas crier, jamais. Tony sait ce qu'il faut faire dans les cas extrêmes. Tony est mon prince, mon seul ami, c'est aussi mon ours en peluche !
- Laura! Écoute, je pense qu'il est temps de te débarrasser de lui. Approche, je vais te dire un secret, je sais comment faire, je sais comment en finir...
Tu sais papa, j'aurais pu t'aimer si tu n'avais pas été si méchant. Dire que tu m'effraies, est petit, trop petit- En fait, tu me tournes le ventre et me donnes envie de me cacher pour le reste de ma vie.
Je vais te raconter une histoire. Une histoire d'horreur comme tu les aimes.
Je vais te raconter l'histoire de la petite Laura, elle avait dix ans, ce n'était qu'une enfant. Quand d'autres s'endormaient sous les caresses et les histoires de princesse, elle, n'avait droit qu'au rire gras de son père, à ces histoires de meurtres et de rapt d'enfant. Elle a grandi entre mal de ventre et poussières sous le lit.
D'abord c'est la porte d'entrée qui claque et toi qui hurle. Ce sont les murs de la maison qui s'écroulent et mes mains qui tremblent. Puis c'est le silence de maman et le vide de ses yeux sur le sol. Son visage est moche, petit, elle ne rit plus jamais- Je t'appelle papa mais je sais que tu n'es pas mon père. Quel genre de papa peut terroriser sa petite fille du matin au soir. Quel père peut tuer ?
Parfois la maison est calme. Maman est assise dans le canapé et je reste blottie contre sa poitrine. Elle ne pleure plus et me jure que jamais, jamais plus je n'aurais peur. Sa main me caresse le visage. Elle sourit presque.
D’autres fois, j'entends la clef tourner dans la porte, je regarde maman. Elle ne sourit plus. Sans hésiter je la laisse et je cours pour rejoindre au plus vite Tony et mon abri. J'abandonne maman. Je ne sens plus mes jambes dans l'escalier. Tu arrives et je glisse sous le lit.
Pendant tout ce temps papa, je me suis préparée à mourir.
Mais ce soir, c'est différent, il n'y a plus de lit pour se cacher, plus de refuge. J’ai sorti les griffes et ravaler mes larmes. J'ai la solution, l'ultime- Je la tiens serrée entre mes mains.
J'ai tellement pleuré, tellement prié, tellement tremblé devant ta colère. Regarde ta petite fille comme elle a vieilli, observe comme elle est devenue laide, comme sa maman désormais. Imagine comme elle voudrait te tuer aujourd'hui.
Tout recommence, écoute Tony, tu entends comme il gueule!
- Laura! Laura! Descend! Viens ici ou c'est moi qui monte! Laura! Ramène-toi! Je compte jusque trois.
Un.
Je ferme les yeux.
Deux.
Je chante mon refrain préféré. " Mon petit oiseau a pris sa volée, mon petit oiseau a pris sa volée, est allé se mettre sur un oranger, est allé se mettre sur un ora..."
Chut! me dit Tony.
Le pauvre, il est resté seul sur le lit. Cette fois, je n'ai pas eu le temps d'emporter mes affaires et il est trop tard pour le récupérer. Déjà tu te diriges dans ma chambre.
Je me bouche les oreilles, fort pour ne pas entendre tes pas. Le sol vibre, il annonce ton arrivée et je tremble, je frissonne dans mon corps, dans l'attente de ta main sur ma peau. Je vois tes chaussures pleines de boue traverser ma chambre et tout salir. Je t'entends respirer. Tu t'arrêtes net. Tu m'appelles mais je ne réponds pas.
Peut-être veux- tu juste me raconter une histoire avant de dormir.
Trois.
J'ouvre les yeux.
Je tombe sur ceux de Tony.
- Regarde-le bien ton ours...ou plutôt ce qu'il en reste!
Ce qui s'est passé ce soir là, n'aurait jamais du se produire- Tu as massacré Tony avec un rire effroyable. Et plus tu riais, plus je mourrais. Tu es resté longtemps là, accroupi, la tête de Tony entre les mains et tes yeux fous dans les miens. Tu as tué mon seul ami. Tu lui as arraché le corps et l’a réduit à un vulgaire chiffon. Je me cramponne et serre les dents pour ne pas pleurer mais sache que si son sang n'a pas coulé, le tien coulera papa car depuis ce geste, ce geste de trop, ton sort est réglé. Tu mourras de mes propres mains.
Et tu as fini par me trouver.
Tout le monde crie ce soir et il fait noir, maman est de nouveau en vie, elle te frappe mais tu ne sens rien, hypnotisé par mon pied, ce petit pied que tu voudrais dévorer. J'ai la tête qui tourne, j'en ai marre de sentir mon ventre se rétrécir un peu plus chaque jour. La trouille.
J'ai une question papa, comment veux tu mourir ?
Cette nuit encore, je vais faire des cauchemars, me réveiller en sursaut, étonnée d'être toujours en vie. Je suis une si méchante petite fille !
La voix de Tony ne résonne plus. Il paraît que les enfants deviennent invisibles sous les lits, que même si les papas s'abaissent pour les chercher, ils n'y trouvent que des plumes. Il parait qu'il ne devrait nous arriver que ce que l'on désire, alors avec le crayon, j'ai dessiné une porte magique juste au cas où je devrais disparaitre pour toujours.
Parce que je sais que ce soir encore, je ne dormirais pas, je suis allée sous le lit et j'ai commencé à réfléchir. Je me suis jurée de ne jamais pardonner.
Ce sera toi ou moi.
Et tu vois papa, je ne suis pas une menteuse, cette histoire va enfin se terminer.
Aujourd'hui je suis une enfant et toi, un vieillard. Désormais ce sont tes yeux qui respireront la peur.
Et ce soir c'est moi qui vais compter jusque trois. Ce soir, c'est toi le gibier.
Alors papa, comment veux tu mourir ?
Je voudrais te découper en morceau et t'arracher les yeux comme on fait aux nounours quand on est en colère, ou te laisser là, sans manger ni boire, te regarder mourir simplement-
Encore, tu entames ta ronde de nuit, tu déploies tes ailes de corbeau-
Mais j’ai trouvé celui que tu brandis fièrement en nous annonçant notre mort. Je l'ai et je t'attends.
Ce soir il n'y a plus de dessus de lit, je suis debout, à découvert et j'attends. Je serre l'objet tout contre moi.
Enfin, tu te dresses sur le seuil et tu ne vois pas le fil en nylon tendu à l'entrée, encore une idée de Tony. Tu ne vois plus rien de toute façon et tu t'effondres le corps imbibé d’alcool, tu gémis, tu tentes une remontée. Sais-tu seulement qu'il n'y a plus aucun espoir?
Je pointe le revolver sur toi, j'enclenche la première.
Tu pleures.
Mais, tu n'es pas un homme qui pleure.
Tu as peur.
La peur elle-même peut-elle craindre quoi que ce soit? C’est toi le monstre, pas moi- C'est toi qui as tué mon enfance, toi qui dois payer, pas moi. Je t'ai préparé tout un programme, une lente descente, tu sentiras ton corps se rompre, tu entendras tes propres cris dans la nuit. Effrayant non? Non, tu as raison, je vais faire plus court.
Je vais compter jusque trois. Un. Deux...
Trois.
Laetitia- MacaDeb
- Messages : 22
Date d'inscription : 26/08/2010
Age : 41
Localisation : Lille
Re: La ronde de nuit
Laura, c'est un jolie prénom, c'est pour cela que je l'ai choisi d'ailleurs...j'espère ne pas t'avoir blessé? La ronde de nuit aborde un sujet difficile, elle a été écrite pour un concours qui avait pour thème " la peur" je me suis alors mise dans la peau de cette petite fille. Tu trouves le sujet compliqué ou la façon de l'aborder peut être?
Laetitia- MacaDeb
- Messages : 22
Date d'inscription : 26/08/2010
Age : 41
Localisation : Lille
Re: La ronde de nuit
La maltraitance est un sujet compliqué.
Pour faire plus large, tout ce qui se rapporte à l’humain est plus compliqué.
Je relirai ton texte et te ferai un commentaire plus terre à terre sur ton texte…dès que j’ai le temps.
Pour faire plus large, tout ce qui se rapporte à l’humain est plus compliqué.
Je relirai ton texte et te ferai un commentaire plus terre à terre sur ton texte…dès que j’ai le temps.
Re: La ronde de nuit
Le texte est véritablement bien écrit car OUI, c'est un sujet difficile parce que la peur est difficile à exprimer, parce que la solitude dans la détresse ne s'explique pas non plus.
Le sujet est grave mais réel, trop, trop pour n'avoir pas envie de se battre pour ces enfants...
Ta plume a narré l'instant, ta plume a choisi des mots simples oui, mais percutant et il est impossible de s'arrêter en cours de lecture sauf quand ça devient insoutenable ! C'est insoutenable mais il faut savoir le dire, le faire lire, le montrer.
En tout cas chapeau pour la maitrise du contexte.
Merci d'oser nous rappeler que la vie n'est pas aussi tendre qu'elle n'y parait même dans les yeux d'un enfant.
Juste une toute petite remarque ( mais vraiment toute petite)
"Je vais te raconter l'histoire de la petite Laura, elle avait dix ans, ce n'était qu'une enfant."
Je pense que de préciser qu'elle n'était qu'une enfant n'est pas nécessaire vu son âge ! non?
Sylvie
Le sujet est grave mais réel, trop, trop pour n'avoir pas envie de se battre pour ces enfants...
Ta plume a narré l'instant, ta plume a choisi des mots simples oui, mais percutant et il est impossible de s'arrêter en cours de lecture sauf quand ça devient insoutenable ! C'est insoutenable mais il faut savoir le dire, le faire lire, le montrer.
En tout cas chapeau pour la maitrise du contexte.
Merci d'oser nous rappeler que la vie n'est pas aussi tendre qu'elle n'y parait même dans les yeux d'un enfant.
Juste une toute petite remarque ( mais vraiment toute petite)
"Je vais te raconter l'histoire de la petite Laura, elle avait dix ans, ce n'était qu'une enfant."
Je pense que de préciser qu'elle n'était qu'une enfant n'est pas nécessaire vu son âge ! non?
Sylvie
Re: La ronde de nuit
Je t'ai lue, je tenais à le dire.
Nilo, père et fille.
Nilo, père et fille.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: La ronde de nuit
merci pour vos commentaires quels qu'ils soient, être lue est quelque chose d'important et me donne envie de continuer, de poursuivre l'aventure...
Laetitia- MacaDeb
- Messages : 22
Date d'inscription : 26/08/2010
Age : 41
Localisation : Lille
Re: La ronde de nuit
Lu aussi...
Des histoires familiales qui me sont familières, du fait de mon boulot... Pour cette raison aussi, j'évite d'aborder le sujet. Malgré le thème, la lecture est agréable, certaines images sont bien rendues. En revanche, la fin, trop convenue, ne me plaît guère.
Des histoires familiales qui me sont familières, du fait de mon boulot... Pour cette raison aussi, j'évite d'aborder le sujet. Malgré le thème, la lecture est agréable, certaines images sont bien rendues. En revanche, la fin, trop convenue, ne me plaît guère.
_________________
"Chaque pensée devrait rappeler la ruine d'un sourire." Cioran.
Re: La ronde de nuit
C'est en effet un sujet très délicat, et on se retrouve devant une situation, une histoire, insoutenables, de celles auxquelles on aurait envie d'adhérer immédiatement, de peur de passer pour insensible. Ce qui, pour m'a part je le crains, risque d'altérer mon jugement (style, composition, crédibilité)
J'ai remarqué cependant que les mots ont été minutieusement choisis pour ne pas choquer encore plus. Une façon d'adoucir la brutalité de la situation ?
Je suppose aussi que le get-apens final n'est qu'élucubration mentale de la part de la petite fille, car à mon avis, il n'est guère crédible.
J'ai d'ailleurs tendance à penser, qu'à part la situation de maltraitance, posée dès le départ, tout le reste n'est que le rêve désespéré, voire le délire, d'une enfant qui n'a pas les moyens, toute seule, de se sortir de ce cauchemar.
Je reste mitigée, car je dois avouer que j'ai du m'y reprendre à plusieurs fois pour comprendre un peu la chronologie, la géographie des lieux. Mais ce flou serait-il voulu ?
Mais, il ne faut pas hésiter à poursuivre l'aventure, ce que je dis n'est qu'une impression du moment.
Messaline
J'ai remarqué cependant que les mots ont été minutieusement choisis pour ne pas choquer encore plus. Une façon d'adoucir la brutalité de la situation ?
Je suppose aussi que le get-apens final n'est qu'élucubration mentale de la part de la petite fille, car à mon avis, il n'est guère crédible.
J'ai d'ailleurs tendance à penser, qu'à part la situation de maltraitance, posée dès le départ, tout le reste n'est que le rêve désespéré, voire le délire, d'une enfant qui n'a pas les moyens, toute seule, de se sortir de ce cauchemar.
Je reste mitigée, car je dois avouer que j'ai du m'y reprendre à plusieurs fois pour comprendre un peu la chronologie, la géographie des lieux. Mais ce flou serait-il voulu ?
Mais, il ne faut pas hésiter à poursuivre l'aventure, ce que je dis n'est qu'une impression du moment.
Messaline
Messaline- MacadAccro
- Messages : 635
Date d'inscription : 29/08/2009
Age : 66
Localisation : Dans une étagère
Re: La ronde de nuit
Le Printemps de la Prose fait remonter les vieux souvenirs des autres à la surface. Et pourquoi pas ?
L'occasion de s'y attarder est trop belle pour ne pas en profiter, même si le sujet est difficile.
Nilo, mais alors, pour quoi ne pas continuer ?
L'occasion de s'y attarder est trop belle pour ne pas en profiter, même si le sujet est difficile.
Laetitia a écrit:...être lue est quelque chose d'important et me donne envie de continuer, de poursuivre l'aventure...
Nilo, mais alors, pour quoi ne pas continuer ?
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
re
Je suis d'accord avec toi Nilo surtout que celle-ci vaut son pesant d'or...
léo- MacadAccro
- Messages : 1224
Date d'inscription : 25/03/2010
Age : 40
Localisation : Nord
Re: La ronde de nuit
Wouah, ce que tu nous as déniché là pour le Printemps Dédé!
C'est extrêmement bien écrit, et personnellement j'ai tout suivi sans aucun problème. Le sujet est sensible, mais si bien rendu! Peut-être la fin relève du fantasme, mais il le mérite bien, ce père-là, alors que Justice soit faite!
Le ton adopté, et le vocabulaire rendent bien compte de l'âge de la petite Laura, et l'ensemble est très prenant. Vraiment, il y a une puissance dans cette plume...
Sasvata
C'est extrêmement bien écrit, et personnellement j'ai tout suivi sans aucun problème. Le sujet est sensible, mais si bien rendu! Peut-être la fin relève du fantasme, mais il le mérite bien, ce père-là, alors que Justice soit faite!
Le ton adopté, et le vocabulaire rendent bien compte de l'âge de la petite Laura, et l'ensemble est très prenant. Vraiment, il y a une puissance dans cette plume...
Sasvata
sasvata- MacadMalade
- Messages : 495
Date d'inscription : 31/08/2009
re
Merci à tous pour vos commentaires qui me permettent d'avancer, un peu plus chaque jour
Laetitia- MacaDeb
- Messages : 22
Date d'inscription : 26/08/2010
Age : 41
Localisation : Lille
Re: La ronde de nuit
J'ai fait le vœu de mettre mon aumône dans la sébile de tous les mendiants que je trouverai sous toutes les portes cochères qui mènent au Petit Etablissement de Crédit que je viens d'ouvrir au profit de ceux qu'en ont pas besoin. En particulier à la Dixième liste que j'vous ai filée.
Juste histoire de pas avoir bossé pour rien à les chercher pasque si j'compte que sur vous j'crains qu'y en ait qu'entendent pas le son de votre obole tombant dans leur coupelle.
Charité bien ordonnée...
Dédé
Juste histoire de pas avoir bossé pour rien à les chercher pasque si j'compte que sur vous j'crains qu'y en ait qu'entendent pas le son de votre obole tombant dans leur coupelle.
Charité bien ordonnée...
Dédé
_________________
Ciao les gonzesses, c'était Dédé.
Dédé- MacaDédé
- Messages : 1885
Date d'inscription : 04/09/2009
Macadam :: MacadaTextes :: Nouvelles
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