Les bonshommes sur le carreau

Les bonshommes sur le carreau

Les enfants de papier
déroulent farandole,
ils s’agrippent à la main
du voisin qui blêmit
et dansent le swing
des silhouettes tiraillées.
Ils agitent leurs jambes
mais ne peuvent atteindre
l’avenir – brouillard sur le carreau.
L’un regarde dehors
Impact.
L’autre regarde dedans
Intact.
Leur chaîne scelle le pacte
de leur solidarité autistique.

Préparés à l’instant qui s’ensuit,
les enfants, sans crainte, s’animeront.

Ils sauteront à terre
…………………..........traverseront la vitre.

J'ai lu plusieurs fois ton poème Carmen et voilà, à chaque fois, l'image qui apparaissait dans ma tête :





J'adorais faire ces petites farandoles de papier et j'ai jamais pensé à écrire un texte.
Si c'est bien ça dont tu parles alors, merci car j'ai vraiment aimé ta façon de l'avoir tourné.

Sylvie

La délicatesse inspire la délicatesse !

C'est le mot : délicat.

Nilo, ne pas déranger.

Oui Sylvie, au point de départ il s'agit bien d'une ribambelle de bonshommes découpés...et placés devant une fenêtre. Souvenir de classe, souvenir de ces silhouettes de la taille des enfants, découpées peintes qui couraient sur les murs en se donnant la main...souvenir d'un enfant autiste qui avait fait tant de progrès dans ma classe...et puis cette impression que dans notre société l'autisme semble se développer...

Moi aussi j'y ai vu cette image et réussir à sortir un texte comme ça à partir de ces bonshommes de papier, c'est beau ! Je dirai même plus, c'est beau !

Oui très agrable lecture délicate!

Vive les bonhommes de papier (pas géants)

T'en fait pas Lalou, je pensais ici aux petits bonhommes de la ribambelle...isl sauteront juste sur le bord de la fenêtre...et hop, ils sortiront du cadre, enfin libres !