Insurrection

 Je suis révolte
 Je suis mouvement d’impatience

 Je suis révolte  

 Que la fureur des peuples s’exporte
 Dans tous les pays broyés
 Où flotte l’étendard hideux
 Des nuisibles puissances  

 Orphelins des campagnes
 Débauchés 
 Marginaux des cités puantes

 Venez prendre part
 Au grand incendie
 Des Empires satisfaits

 Les rues s’entrouvrent  
 Les portes tremblent

 Au sortir de la nuit
 Nous serons barbares plus que jamais

 Soyons unis
 D'étranges rituels se relèvent
 Tout près des jardins maudits

 Restons amis

 Allons toujours plus loin
 Toujours plus forts
 Par les villes et par les champs

 Feu
 Feu
 Feu

 Aucun remords

 La lutte armée est légitime
 Elle s'accomplit tout un printemps


*dédié à Alexis Grigoropoulos et Carlos Giuliani

Dis donc, tu as mis de l'encre plombée dans ton stylo toi dernièrement.
C'est du lourd que tu envoies, avec cette forme toujours aussi légère qui suggère un air de pas y toucher.
Et pourtant, tu y touches.

Nilo, emportement.

Une plume légère qui manie fort bien le lourd, le douloureux.

Je ne connaissais pas ces deux personnages et j'ai donc été faire un tour sur google:

( ceci dit en passant, il est écrit : Giuliani dans mes recherches et je pense que c'est bien cet homme la dont tu parles dans ton poème non?)

J'ai trouvé cette image que j'ai admirée
avec en titre :

On vous donnera la réponse dans la rue
– Θα σας δώσει την απάντηση στο δρόμο



Et cette citation poignante:

L’AMOUR ET LA VERITE ? NULLE PART.

Où sont les parents ?
Où sont les artistes ?
Pourquoi ne sortent-ils pas dans les rues ?

AIDEZ NOUS, NOUS LES ENFANTS.

P.S. : Et arrêtez les bombes lacrymogènes. NOUS, nous pleurons tout seuls.


Merci léo car ton poème m'a permis de voir, de lire, d'écouter.

Sylvie

A cent pour cent !

Merci pour vos commentaires, Nilo, Sylvie et Ratourne.
J'ai écrit ce poème lors des manifestations qui se sont déroulées en Grèce en décembre 2008 suite au décès du jeune Alexis Grigoropoulos. Cette tragédie aurait pu être évitée tout comme la mort de Carlo Giuliani ( effectivement Sylvie j'ai oublié le "i" ) en juillet 2001 lors d'un affrontement anti-G8 avec la police italienne chargée de surveiller le centre ville de Gênes. Je tiens à préciser que je ne fais parti d'aucun groupuscule anarchiste mais je fus et je suis toujours bouleversé par le destin tragique de ces deux jeunes.
Pour en savoir plus passez par Wikipédia.
ps : Merci d'avoir retrouvé cette citation, Sylvie, tout cela est bien triste et révoltant mais il faut se souvenir...

Ici ta colère et ton investissement affectif dans le sujet, alliés à cette justesse dépouillée dont parle Nilo, rendent ce poème puissant. Pas de fausse note cette fois pour moi, et plus, on prend des claques.

Z.

La révolte est belle .
La tienne n'y échappe pas.