Mère sanglot sanglée aux chemins de travers

Aux idolâtries des crépuscules antiques
mère sanglot sanglée aux chemins de travers
aux restes de conscience et de machine à écrire
je tisse le fil des organes mis hauts des sphères

Aux fondations des cités du grand froid
crées dans le seul but d'ériger de la soie discordante
venue des confins ballistiques de la routine vulgaire
j'apprends les mots, leur système et leurs échancrures

Aux seins perlant la suée des lendemains endormis
père vide évidant l'évidence du fils hurleur de chimères
côtoyant l'absente dans des rêves aux frayeurs réelles
l'absente qui fait verbe aux verges dressées des espaces

Aux lenteurs silencieuses des tombées de soleil
la paupière éclate l'écho des souvenirs inaudibles
aux ennuis perpétuels et leur insalubrité joyeuse
je brise le cercle conventionnel du temps absurde

Aux réponses sans révolution de l'enfant à la mère
je joins ma parole, ma langue et mes fièvres
aux langueurs assassines, le meurtre écrit sur la carte
j'allège mon impatience d'une cohorte d'hommes rigides

Aux corps solidifiés dans l'argile givré
aux mémoires inconnues des immenses planisphères
aux silences d'effroi, aux périodes glaciaires
j'écris le seul mot que ma pensée ne sait écouler
j'aime...

et moi aussi Lc..j'aime...

même si ça part tous les sens, et que ça me laisse parfois, un peu perdue...car c'est tout un univers, l'infini y compris...

Lire LC c'est un peu se perdre.
Relire LC c'est parfois se retrouver.
Je relis et relirai.

Nilo, à travers les ronces.

J'ai bien aimé "lenteurs silencieuses des tombées de soleil" pour la tombée de la nuit ; cette volonté de caractère qui refuse les formules par jeu ou par curiosité, la rencontre alors est parfois douloureuse, amusante, agaçante... et la boucle est bouclée, le tour est joué : pied de nez.

Dam l'heure à ses joueurs... le pion !

J'avais dit que je relirai.
De m'être trop approché du Mur à Dédé m'en donne l'occasion et je n'en suis pas mécontent.

Nilo, au contraire.

Mur à Dédé.
"j'écris le seul mot que ma pensée ne sait écouler
j'aime..."
Ta pensée écoule une multitudes d'images rien que dans ce texte alors rien que pour ça:
j'aime.

Et toc, à la fin je " touche " ! Vous ne le croirez pas, deux coups dans le mur !