Point zéro

Au-delà de la fin
Au-delà des cycles de la fin

Toutes les guerres fœtales
Se dissipent peu à peu
Dans la lumière glorieuse
Des faubourgs désaffectés 

Au-delà de l’Histoire
Au-delà des utopies du savoir

L’espace instable se déchire
Et se résorbe infiniment
Sous l’écorce froide de nos pieds

Au-delà des distances
Au-delà des volutes de l'enfance

Il existe un réflexe spirituel
Une respiration mesurée 

D’où sommes-nous partis ?
Qu’est-ce qui a vraiment eu lieu ?

Qu'avons-nous fait de nos malices ?
De nos serments délictueux ?

Désillusion totale
Panique collective

Rien n’est plus ni vrai ni faux
Nous ne sommes pas arrivés

Dans nos cuves atomiques
Penchées au bord du vide

Plus le temps de sourire
Ni d’écarter les cuisses

Le blanchiment des sens s’intensifie
L’origine des vivants est insondable


D’après une interview de Jean Baudrillard

Je vois presque deux poèmes en un ; le premier s'arrêterait à "Nous ne sommes pas arrivés".
Il faudrait que j'entende cette interview.
Ce côté insondable me donne le vertige quand j'y pense...alors, par le yoga je me recentre, en partant justement de l'appui de mes pieds sur le sol ici et maintenant.

C'est parce que la destination est insondable, que l'origine l'est aussi.

Toujours cette même forme, limpide en somme.
Mais ici, une inspiration nouvelle, qui te va bien.

Nilo, point limite.

Oui, ce poème a quelque chose de différent... Une manière d'aborder le sujet peut-être, ou peut-être le sujet lui-même qui diffère... Je ne sais pas, mais j'aime bien.

Merci pour vos critiques toujours porteuses de sens

Encore un clic Lalou mais car je n'avais rien dit sur celui ci et qu'il merite ampleùment qu'on y laisse une trace .

Du Léo comme on le connait et comme on l'aime