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De LC Beat à Guyotat
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LCbeat
sasvata
Sylvie
Nilo
LauraDavies
9 participants
Macadam :: MacadaTextes :: Nouvelles
Page 1 sur 1
De LC Beat à Guyotat
Week-end à Pomport
Ne le prends pas mal.
C’est mon lexique intérieur, tu sais, quand ma langue cherche ta langue, quand ma bouche cherche ta bouche, et que je m’adosse au radiateur comme un hindou, prêt à vomir tout le calcaire, les cristaux de désagrément qui l’aliènent.
Joncs.
Bambous.
Marais .
Cage.
Les mouches à merde papillonnent sur les roseaux.
Je m’essuie le menton sur le rebord de la fenêtre.
Avec un mouchoir sale.
J’ai peur de mourir tant de jours.
Sans le souffle de ta voix chaude.
Le monde est un poème qui nous quitte.
Je suis sec. L’air est chaud. Et comme de bien entendu, il fait souvent sombre et chaud quand juillet court.
Impératrice des emmerdeuses, ultra-mondaine et Egyptienne portant Ray-Ban.
Voilà ce que voilà…
Et pour quoi faire ? J’ai écrit à Pierre Guyotat, à James Joyce, j’ai voulu m’épancher sur les belles de poésies de LC Beat. Je déteste la maison du bonheur. Surabondamment. Oui, je la déteste mais je ne suis pas plus malin que les autres, je suis un mec sensible, alors le moyen que j’ai trouvé de me payer sur toi en retour, c’est de continuer à lui courir après, clarté, substance, est-ce que je saurais réellement la décrire ?
Où est ce lieu, dis-moi, débordant de vase, cette légende, cette saloperie qui met à sac l’esprit comme un lit de plumes barbouillées, noirâtres.
Bon dieu !
Vitalité, chance, argent, amour, ça colle, ça sent la déjection de l’haleine morte.
Embrasse-la et ne pleure plus.
Viens voir comme il est triste !
Allez ! Choisis l’élément secret et goûtes-en la saveur.
De pluies en pluies, ça tombe. Domino géant. Amour de pluies. Lent goutte à goutte.
Qui n’a jamais croisé le démon ne peut sourire à l’ange.
Il faut que j’accepte mon refuge masturbateur, le mourir d’enfance dans le chevauchement doux des yeux apeurés qui s’accrochent.
Tu entends ?
Est-ce que tu devines ?
La nuit, le stylo et les bruits furtifs des pas du chat-hirondelle.
Prose de nuit, dites encore…sous vos applaudissements !
Le temps s’enchâsse sous les odeurs de genièvre. L’excrément crée le vers. Comment se fait-il qu’autant d’années muettes aient pu vomir ces algues, sortes d’arachides rompues tombées des nuages ?
Je branche mon haïku, 5+7+5, soit 17, acculant les syllabes jusque dans l’écrin.
Refrain : trois petits points assassins…
…tu m’as aimé ?
Les violons.
Lockwood me déchire les coudes et je n’avance pas.
Too seul. Trop seul ?
Je suis l’insecte soumis aux lois de l’ecchymose.
L’Osservatore romano note dans son édition de décembre dernier : « Dieu est proche de nous ».
Quant à moi, je m’en détache. Inexorablement. L’archi-soviétisme , cet homicide sempiternel, mouvant son torse ailé entre les grilles du château des Douves, là où tu es enfermée, les seins, la vulve ouverte telle un vieil indic, ton ventre transformé en matière fécale, donnent un triste spectacle de ma passion presque pavlovienne - ou lollienne..! ?- de ma passion pour les cruautés , le puzzle sanglant de ma fantasmagorie.
Cabine d’effeuillage qu’à force de mots j’ai transformé en Alcatraz de la poésie.
J’abats. Je continue d’abattre. Je continue de galvauder ce qu’il reste à galvauder. Détachement
supérieur.
Tuer, assassiner l’empire du sens fondamental !
- Car être d’un seul jour : et le point stagne.
- Car être d’un seul jour : et la pièce demeure.
- Car être d’un seul jour : ni fuite ni retour.
Regarde, étends ton regard jusque…
Il est étendu, là-haut, tout là-bas. Le linge blanc étendu et qui danse dans un bruit de linceul.
Antoine nous l’a dit, le soleil nous a quittés deux fois.
Alors pourquoi, par quel mirage de la duperie, voulaient-ils, les gredins, que l’escalier tombe ?
Dans mes conversations avec le venin, j’ai attaché ma jeune troubadour à un arbre. Behind the door, Sisyphe.
Aussi, entre les cuisses de mes lectrices, suçoteuses de mots-constrictor, je mets à intervalles irréguliers, ma dose de ce liquide immoral, mes graines d’Inuit, langue parlée et chevauchée.
Aura, ( Laura la douce? ), allons, allons, cessons de jouer à la marelle.
L’amour platonique n’existe pas !
Détendez-vous mesdemoiselles et Mesdames, ma relation à la solitude virginale est mon emblème.
Dans l’air, souvent vide de toute ressemblance, la distance est ce qui rapproche l’inconnu du
vraisemblable, et dans cette distance qui se rapproche, les ruptures figent les pas qui chancellent.
Vite ! Vite !
Baiser vite ! Vivre vite ! Éviter de mourir vite avant que d’avoir déconstruit, reconstruit le monde en spirales.
Accompagné bien évidemment de mon plus fidèle destrier, Mr PoGo.
Prostituant les vagues, étoile hybride comme le requin ou la méduse.
…Au nord-Sein, versant ouest de la dune, à l’affût frôlant l’astre de l’éphéméride, je creuse mes voyages d’épée au creux de la mousse des sables. J’écris à Guyotat, à LC Beat. Je continue de vivre alors que rien ne m’y force.
Je suis pareil, sinon autant.
Aussi essentiel qu’une statue, les oreilles remplies de sommeil.
Août 2008.
"Je ne m'intéresse pas à la vérité mais à la lucidité"
PAUL VALERY
Ne le prends pas mal.
C’est mon lexique intérieur, tu sais, quand ma langue cherche ta langue, quand ma bouche cherche ta bouche, et que je m’adosse au radiateur comme un hindou, prêt à vomir tout le calcaire, les cristaux de désagrément qui l’aliènent.
Joncs.
Bambous.
Marais .
Cage.
Les mouches à merde papillonnent sur les roseaux.
Je m’essuie le menton sur le rebord de la fenêtre.
Avec un mouchoir sale.
J’ai peur de mourir tant de jours.
Sans le souffle de ta voix chaude.
Le monde est un poème qui nous quitte.
Je suis sec. L’air est chaud. Et comme de bien entendu, il fait souvent sombre et chaud quand juillet court.
Impératrice des emmerdeuses, ultra-mondaine et Egyptienne portant Ray-Ban.
Voilà ce que voilà…
Et pour quoi faire ? J’ai écrit à Pierre Guyotat, à James Joyce, j’ai voulu m’épancher sur les belles de poésies de LC Beat. Je déteste la maison du bonheur. Surabondamment. Oui, je la déteste mais je ne suis pas plus malin que les autres, je suis un mec sensible, alors le moyen que j’ai trouvé de me payer sur toi en retour, c’est de continuer à lui courir après, clarté, substance, est-ce que je saurais réellement la décrire ?
Où est ce lieu, dis-moi, débordant de vase, cette légende, cette saloperie qui met à sac l’esprit comme un lit de plumes barbouillées, noirâtres.
Bon dieu !
Vitalité, chance, argent, amour, ça colle, ça sent la déjection de l’haleine morte.
Embrasse-la et ne pleure plus.
Viens voir comme il est triste !
Allez ! Choisis l’élément secret et goûtes-en la saveur.
De pluies en pluies, ça tombe. Domino géant. Amour de pluies. Lent goutte à goutte.
Qui n’a jamais croisé le démon ne peut sourire à l’ange.
Il faut que j’accepte mon refuge masturbateur, le mourir d’enfance dans le chevauchement doux des yeux apeurés qui s’accrochent.
Tu entends ?
Est-ce que tu devines ?
La nuit, le stylo et les bruits furtifs des pas du chat-hirondelle.
Prose de nuit, dites encore…sous vos applaudissements !
Le temps s’enchâsse sous les odeurs de genièvre. L’excrément crée le vers. Comment se fait-il qu’autant d’années muettes aient pu vomir ces algues, sortes d’arachides rompues tombées des nuages ?
Je branche mon haïku, 5+7+5, soit 17, acculant les syllabes jusque dans l’écrin.
Refrain : trois petits points assassins…
…tu m’as aimé ?
Les violons.
Lockwood me déchire les coudes et je n’avance pas.
Too seul. Trop seul ?
Je suis l’insecte soumis aux lois de l’ecchymose.
L’Osservatore romano note dans son édition de décembre dernier : « Dieu est proche de nous ».
Quant à moi, je m’en détache. Inexorablement. L’archi-soviétisme , cet homicide sempiternel, mouvant son torse ailé entre les grilles du château des Douves, là où tu es enfermée, les seins, la vulve ouverte telle un vieil indic, ton ventre transformé en matière fécale, donnent un triste spectacle de ma passion presque pavlovienne - ou lollienne..! ?- de ma passion pour les cruautés , le puzzle sanglant de ma fantasmagorie.
Cabine d’effeuillage qu’à force de mots j’ai transformé en Alcatraz de la poésie.
J’abats. Je continue d’abattre. Je continue de galvauder ce qu’il reste à galvauder. Détachement
supérieur.
Tuer, assassiner l’empire du sens fondamental !
- Car être d’un seul jour : et le point stagne.
- Car être d’un seul jour : et la pièce demeure.
- Car être d’un seul jour : ni fuite ni retour.
Regarde, étends ton regard jusque…
Il est étendu, là-haut, tout là-bas. Le linge blanc étendu et qui danse dans un bruit de linceul.
Antoine nous l’a dit, le soleil nous a quittés deux fois.
Alors pourquoi, par quel mirage de la duperie, voulaient-ils, les gredins, que l’escalier tombe ?
Dans mes conversations avec le venin, j’ai attaché ma jeune troubadour à un arbre. Behind the door, Sisyphe.
Aussi, entre les cuisses de mes lectrices, suçoteuses de mots-constrictor, je mets à intervalles irréguliers, ma dose de ce liquide immoral, mes graines d’Inuit, langue parlée et chevauchée.
Aura, ( Laura la douce? ), allons, allons, cessons de jouer à la marelle.
L’amour platonique n’existe pas !
Détendez-vous mesdemoiselles et Mesdames, ma relation à la solitude virginale est mon emblème.
Dans l’air, souvent vide de toute ressemblance, la distance est ce qui rapproche l’inconnu du
vraisemblable, et dans cette distance qui se rapproche, les ruptures figent les pas qui chancellent.
Vite ! Vite !
Baiser vite ! Vivre vite ! Éviter de mourir vite avant que d’avoir déconstruit, reconstruit le monde en spirales.
Accompagné bien évidemment de mon plus fidèle destrier, Mr PoGo.
Prostituant les vagues, étoile hybride comme le requin ou la méduse.
…Au nord-Sein, versant ouest de la dune, à l’affût frôlant l’astre de l’éphéméride, je creuse mes voyages d’épée au creux de la mousse des sables. J’écris à Guyotat, à LC Beat. Je continue de vivre alors que rien ne m’y force.
Je suis pareil, sinon autant.
Aussi essentiel qu’une statue, les oreilles remplies de sommeil.
Août 2008.
"Je ne m'intéresse pas à la vérité mais à la lucidité"
PAUL VALERY
Re: De LC Beat à Guyotat
Lisez donc ça bande de mécréant.
C'est un véritable manifeste de la poésie.
La nuit, le stylo et les bruits furtifs des pas du chat-hirondelle.
A la fois profession de foi et parfait blasphème, quelque chose à la frontière de la raison et de la folie. Une preuve d'intelligence, de soi et du monde.
Putain que j'aime ça.
Nilo, de toi à moi.
C'est un véritable manifeste de la poésie.
La nuit, le stylo et les bruits furtifs des pas du chat-hirondelle.
A la fois profession de foi et parfait blasphème, quelque chose à la frontière de la raison et de la folie. Une preuve d'intelligence, de soi et du monde.
Putain que j'aime ça.
Nilo, de toi à moi.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: De LC Beat à Guyotat
Le poisson tourne dans son bocal enfermé par l'homme!
Le reptile change de peau sans rien demander à personne ni attendre l'avis du voisin !
La vie peut être non choisie mais elle peut aussi agencée.
.................
Il faut savoir franchir les fossés et le vouloir sauf quand on est enfermé comme le poisson qui attend, pour vivre, qu'on lui file à manger !
.................
Sylvie
Le reptile change de peau sans rien demander à personne ni attendre l'avis du voisin !
La vie peut être non choisie mais elle peut aussi agencée.
.................
Il faut savoir franchir les fossés et le vouloir sauf quand on est enfermé comme le poisson qui attend, pour vivre, qu'on lui file à manger !
.................
Sylvie
Re: De LC Beat à Guyotat
Etrange, envoûtant, puissant.
Bien fait ^^
Sasvata
Bien fait ^^
Sasvata
sasvata- MacadMalade
- Messages : 495
Date d'inscription : 31/08/2009
Re: De LC Beat à Guyotat
Je ne me souvenais pas de l'avoir lu.
Ce qui est étrange.
Une pensée pour toi, quelles que soient les camisoles poétiques.
Ce qui est étrange.
Une pensée pour toi, quelles que soient les camisoles poétiques.
Re: De LC Beat à Guyotat
Je ne pouvais pas me soustraire à une invitation du Printemps de la Prose.
Et quand bien même je m'en serais tenu dispensé je n'aurais pour rien au monde décliné celle-ci.
Nilo, raccourci poétique.
Et quand bien même je m'en serais tenu dispensé je n'aurais pour rien au monde décliné celle-ci.
Nilo, raccourci poétique.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: De LC Beat à Guyotat
Éloges de la solitude, de cet inconscient sous barreaux, de nos élans destructeurs. Vide famélique que tu fuis si mal mais qui te sied si bien.
Je paraphrase alors ton LC Beat "Une pensée pour toi, quelles que soient les camisoles poétiques." Que dire de plus à part que ta plume me fait verdir de jalousie (et pas d'envie, ce n'est pas la même chose)
Je paraphrase alors ton LC Beat "Une pensée pour toi, quelles que soient les camisoles poétiques." Que dire de plus à part que ta plume me fait verdir de jalousie (et pas d'envie, ce n'est pas la même chose)
Comateen- MacadMalade
- Messages : 370
Date d'inscription : 02/09/2009
Localisation : Au Sud du Nord & au Nord du Sud
Re: De LC Beat à Guyotat
Putain ! "Le monde est un poème qui nous quitte".
Et les mots-constrictor de LauraDavies, un monde qui nous tient, à chaque lecture recréé.
C'est ce genre de texte-là qui feront entrer Macadam dans la légende.
Et les mots-constrictor de LauraDavies, un monde qui nous tient, à chaque lecture recréé.
C'est ce genre de texte-là qui feront entrer Macadam dans la légende.
Re: De LC Beat à Guyotat
J'ai fait le vœu de mettre mon aumône dans la sébile de tous les mendiants que je trouverai sous toutes les portes cochères qui mènent au Petit Etablissement de Crédit que je viens d'ouvrir au profit de ceux qu'en ont pas besoin. En particulier à la Dixième liste que j'vous ai filée.
Juste histoire de pas avoir bossé pour rien à les chercher pasque si j'compte que sur vous j'crains qu'y en ait qu'entendent pas le son de votre obole tombant dans leur coupelle.
Charité bien ordonnée...
Dédé
Juste histoire de pas avoir bossé pour rien à les chercher pasque si j'compte que sur vous j'crains qu'y en ait qu'entendent pas le son de votre obole tombant dans leur coupelle.
Charité bien ordonnée...
Dédé
_________________
Ciao les gonzesses, c'était Dédé.
Dédé- MacaDédé
- Messages : 1885
Date d'inscription : 04/09/2009
Macadam :: MacadaTextes :: Nouvelles
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