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Prince téméraire
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Macadam :: MacadaTextes :: Nouvelles
Page 1 sur 1
Prince téméraire
Ceci est le début d'une histoire pour enfants (CM) que j'ai écrite l'an dernier. Je dois la retravailler et j'accepte toutes les critiques.
Cette histoire comporte plusieurs chapitres.
Prince téméraire
C'était une bien curieuse montagne, elle semblait inaccessible...d'ailleurs, de mémoire d'homme dans le village, personne n'avait jamais osé s'aventurer au delà de la forêt de sapins qui formait une barrière naturelle et sombre, cette barrière marquait l'entrée d'un territoire maudit.
Un chemin escarpé semblait attendre les pas qui oseraient affronter les ronces, repousser la végétation serrée, atteindre les cimes, et peut-être comprendre le mystère du lieu.
De la vallée on apercevait des pics blancs dressés, tels des lances ils transperçaient les nuages. On prétendait qu'un château aurait été creusé dans la roche, que ses salles seraient d'anciens habitats troglodytes et que les pics que l'on voyait du village étaient ses tours.
Loin de là, dans une maison isolée, vivait un jeune homme qui, depuis sa naissance avait connu misère et privations, il ne rêvait que de s'affranchir de la pauvreté et résolut donc de s'en aller chercher fortune de par le monde.
Rien ne l'aurait détourné de son projet hasardeux, ni le regard de son père, ni l'amour de sa mère. Sa décision était prise ; il ignorerait les dangers, il les affronterait au moment voulu, d’ailleurs à l'heure du départ et des adieux il ne voulait même pas y penser.
Au revoir chers parents, fort de votre amour je pars à la découverte d’une vie moins misérable et je vous reviendrai riche. Avec vous et nos amis je partagerai ma fortune...gardez confiance ; je vous aime !
Il marcha par monts et par vaux, rien ne l'arrêtait. Un jour, il s'engagea dans un sentier envahi par les ronces, il gravit un sentier escarpé, il finit son ascension par de l'escalade et se retrouva enfin au sommet. Au bout de ses efforts ? Pas encore ; devant lui se trouvait l'entrée d'une demeure impressionnante,qu'on ne pouvait soupçonner depuis la vallée.
Un château, ici ?pensa-t-il surpris.
Il souleva un anneau de métal qui résonna lourdement contre le portail. Un vieillard apparut, l'homme était aveugle et portait à sa ceinture un trousseau de clefs.
- Pourquoi me déranges-tu, que veux-tu de moi ?
- Un gîte et un couvert, je suis épuisé d'avoir tant marché depuis des jours ! En échange de votre hospitalité je vous servirai tel un employé et je vous en serai reconnaissant tel un fils.
- Vois-tu, déclara le vieil homme après avoir réfléchi, je pourrais bien te prendre pour fils, mais il faudrait que tu t’allonges au sol et que tu supportes les trois coups de bâton que je dois t’administrer, alors seulement je croirai à ton dévouement, et j’accepterai les services que tu me proposes, et dont j'ai grand besoin. L'épreuve passée je t'ouvrirai ma demeure, mais sache que si je peux te donner trois coups pour t’accueillir, ma vengeance est terrible en cas de trahison.
- Donnez m'en dix si vous voulez, et vous pourrez me prendre pour fils, répondit le jeune homme.
Non, il n'avait aucunement le désir d'endurer la souffrance, il n’était ni maso ni insensible...malicieux tout au plus ; il avait remarqué des sacs bourrés de paille, il s'empara donc d'un sac, le mit devant les pieds du vieil homme et attendit debout, bras croisés, à un pas du ballot.
- Voilà ! dit-il, alors qu’il se tenait les bras croisés sur la poitrine, à quelques pas du vieil homme.
- Es-tu vraiment prêt ? interrogea l'aveugle.
- Oui, répliqua le jeune homme, frappez juste devant vous !
Le vieil homme leva son bâton et le laissa retomber sur le sac-victime, le choc fut vigoureux, et un cri de douleur retentit qui masqua la mollesse de l’impact.
- Aïe !
Même geste violent répété ; double cri.
-Aïe, Aïe !
Encore une fois ; triple cri.
- Aïe, Aïe, Aïe, vous allez me tuer, ne frappez pas si fort ! Stop ! Trois coups c'est bon, on en reste là.
Sur ces paroles, le jeune homme envoya le sac de paille rouler au loin d'un coup de pied et prestement se figea devant le vieil homme. Celui-ci le prit alors par les épaules, tâta son dos comme s'il voulait vérifier que les coups n'avaient occasionné aucune fracture, puis il le serra dans ses bras. Ensuite il lui confia son trousseau dont il ôta deux clefs.
- Les deux dernières me sont réservées. Après le repas, tu pourras commencer à explorer les salles dont je t’ai confié les clefs... Fais comme chez toi, tu as de quoi t'occuper et t'émerveiller mon fils !
Cette histoire comporte plusieurs chapitres.
Prince téméraire
C'était une bien curieuse montagne, elle semblait inaccessible...d'ailleurs, de mémoire d'homme dans le village, personne n'avait jamais osé s'aventurer au delà de la forêt de sapins qui formait une barrière naturelle et sombre, cette barrière marquait l'entrée d'un territoire maudit.
Un chemin escarpé semblait attendre les pas qui oseraient affronter les ronces, repousser la végétation serrée, atteindre les cimes, et peut-être comprendre le mystère du lieu.
De la vallée on apercevait des pics blancs dressés, tels des lances ils transperçaient les nuages. On prétendait qu'un château aurait été creusé dans la roche, que ses salles seraient d'anciens habitats troglodytes et que les pics que l'on voyait du village étaient ses tours.
Loin de là, dans une maison isolée, vivait un jeune homme qui, depuis sa naissance avait connu misère et privations, il ne rêvait que de s'affranchir de la pauvreté et résolut donc de s'en aller chercher fortune de par le monde.
Rien ne l'aurait détourné de son projet hasardeux, ni le regard de son père, ni l'amour de sa mère. Sa décision était prise ; il ignorerait les dangers, il les affronterait au moment voulu, d’ailleurs à l'heure du départ et des adieux il ne voulait même pas y penser.
Au revoir chers parents, fort de votre amour je pars à la découverte d’une vie moins misérable et je vous reviendrai riche. Avec vous et nos amis je partagerai ma fortune...gardez confiance ; je vous aime !
Il marcha par monts et par vaux, rien ne l'arrêtait. Un jour, il s'engagea dans un sentier envahi par les ronces, il gravit un sentier escarpé, il finit son ascension par de l'escalade et se retrouva enfin au sommet. Au bout de ses efforts ? Pas encore ; devant lui se trouvait l'entrée d'une demeure impressionnante,qu'on ne pouvait soupçonner depuis la vallée.
Un château, ici ?pensa-t-il surpris.
Il souleva un anneau de métal qui résonna lourdement contre le portail. Un vieillard apparut, l'homme était aveugle et portait à sa ceinture un trousseau de clefs.
- Pourquoi me déranges-tu, que veux-tu de moi ?
- Un gîte et un couvert, je suis épuisé d'avoir tant marché depuis des jours ! En échange de votre hospitalité je vous servirai tel un employé et je vous en serai reconnaissant tel un fils.
- Vois-tu, déclara le vieil homme après avoir réfléchi, je pourrais bien te prendre pour fils, mais il faudrait que tu t’allonges au sol et que tu supportes les trois coups de bâton que je dois t’administrer, alors seulement je croirai à ton dévouement, et j’accepterai les services que tu me proposes, et dont j'ai grand besoin. L'épreuve passée je t'ouvrirai ma demeure, mais sache que si je peux te donner trois coups pour t’accueillir, ma vengeance est terrible en cas de trahison.
- Donnez m'en dix si vous voulez, et vous pourrez me prendre pour fils, répondit le jeune homme.
Non, il n'avait aucunement le désir d'endurer la souffrance, il n’était ni maso ni insensible...malicieux tout au plus ; il avait remarqué des sacs bourrés de paille, il s'empara donc d'un sac, le mit devant les pieds du vieil homme et attendit debout, bras croisés, à un pas du ballot.
- Voilà ! dit-il, alors qu’il se tenait les bras croisés sur la poitrine, à quelques pas du vieil homme.
- Es-tu vraiment prêt ? interrogea l'aveugle.
- Oui, répliqua le jeune homme, frappez juste devant vous !
Le vieil homme leva son bâton et le laissa retomber sur le sac-victime, le choc fut vigoureux, et un cri de douleur retentit qui masqua la mollesse de l’impact.
- Aïe !
Même geste violent répété ; double cri.
-Aïe, Aïe !
Encore une fois ; triple cri.
- Aïe, Aïe, Aïe, vous allez me tuer, ne frappez pas si fort ! Stop ! Trois coups c'est bon, on en reste là.
Sur ces paroles, le jeune homme envoya le sac de paille rouler au loin d'un coup de pied et prestement se figea devant le vieil homme. Celui-ci le prit alors par les épaules, tâta son dos comme s'il voulait vérifier que les coups n'avaient occasionné aucune fracture, puis il le serra dans ses bras. Ensuite il lui confia son trousseau dont il ôta deux clefs.
- Les deux dernières me sont réservées. Après le repas, tu pourras commencer à explorer les salles dont je t’ai confié les clefs... Fais comme chez toi, tu as de quoi t'occuper et t'émerveiller mon fils !
Dernière édition par Carmen P. le Jeu 18 Nov - 10:22, édité 5 fois
Carmen P.- MacadAccro
- Messages : 1525
Date d'inscription : 18/11/2009
Re: Prince téméraire
un peu lourd, non ? suggestion : on apercevait des pics blancs dressésDe la vallée, on pouvait voir des pics blancs se dresser
(ça fait beaucoup de "de" dans la même phrase)il ne rêvait que de s'affranchir de la pauvreté et résolut donc de s'en aller chercher fortune de par le monde.
un conditionnel conviendrait mieux à mon avis.il ignorera les dangers, il les affrontera au moment
(un peu normal puisqu'on ne voit que les pics blancs d'en bas... dont il découvrait... ? )une demeure impressionnante dont il ignorait l'existence.
résonner contreun anneau de métal qui résonna lourdement sur le portail
(je visualise mal l'opération)il avait remarqué des sacs bourrés de paille, il s'empara donc d'un sac, le mit devant les pieds du vieil homme.sur son dos et s'étendit sur le sol.
voilà pour mes petites remarques sinon c'est marrant cette idée de coups de bâtons
Vivant, sourire sadique.
_________________
"Chaque pensée devrait rappeler la ruine d'un sourire." Cioran.
Re: Prince téméraire
vivant a écrit:un peu lourd, non ? suggestion : on apercevait des pics blancs dressésDe la vallée, on pouvait voir des pics blancs se dresser(ça fait beaucoup de "de" dans la même phrase)il ne rêvait que de s'affranchir de la pauvreté et résolut donc de s'en aller chercher fortune de par le monde.
Oui, je reverrai cette phrase.un conditionnel conviendrait mieux à mon avis.il ignorera les dangers, il les affrontera au moment
J'avais mis d'abord le conditionnel, mais j'ai voulu renforcer la détermination du personnage en employant le futur... maintenant il y a un problème de concordance des temps - je remettrai le conditionnel(un peu normal puisqu'on ne voit que les pics blancs d'en bas... dont il découvrait... ? )une demeure impressionnante dont il ignorait l'existence.
Oui, logique.résonner contreun anneau de métal qui résonna lourdement sur le portail
Corrigé(je visualise mal l'opération)il avait remarqué des sacs bourrés de paille, il s'empara donc d'un sac, le mit devant les pieds du vieil homme.sur son dos et s'étendit sur le sol.
C'est normal j'avais rectifié, mais pas tout effacé. Je précise
Merci Vivant.
Facile de laisser courir le stylo, mais ensuite quel travail de reprendre une longue histoire !
Il faut bien le faire un jour si on a un peu d'affection pour les personnages imaginés ; j'ai décrété aujourd'hui qu'ils ont assez dormi !
Je me suis demandé par contre s'il fallait expliquer le geste du vieil homme.
Une épreuve et le vieil homme laisse le jeune homme la contourner ou la subir.
Dernière édition par Carmen P. le Sam 20 Nov - 16:51, édité 1 fois
Carmen P.- MacadAccro
- Messages : 1525
Date d'inscription : 18/11/2009
Re: Prince téméraire
Voilà, j'ai lu et je me suis mise ( enfin, j'ai essayé ) à la place d'un enfant.
On ouvre son dictionnaire mes petits car "troglodytes" c'est quoi?
Moi j'aurais été disons plus simple dans cette description mais c'est sur qu'il faut trouver la bonne phrase qui va dire la même chose, je te l'accorde et pour les pics, j'aurais mis:
" et ses tours n'étaient autre que les grands pics que l'on apercevait depuis le village ( ça fait plus conte non?)
Dans ce passage, je trouve que tu es trop directe. Cette homme, qui n'attend pas de visite, qui est vieux et aveugle en plus, ouvre sa porte comme ça, sans savoir et direct tutoie le jeune homme alors que, rappelons le, le tutoiement n'était pas véritablement employé si on en juge par l'époque.
J'aurais mis:
Il souleva un anneau de métal qui résonna lourdement contre le portail. Une trappe s'ouvrit et le jeune garçon put apercevoir la tête d'un vieil homme aveugle
" Qui êtes vous? pourquoi me dérangez vous? que cherchez vous?
Le vieillard ouvrit la lourde porte.Il portait un énorme trousseau de clés à sa ceinture.
Ceci dit, j'aime vraiment beaucoup et j'ai hâte de lire la suite ( comme les gosses
)
Et lorsque tu auras fini de nous dévoiler la fin, je présenterai ton histoire à la maison du conte de Ittre qui pourra la raconter lors de leur rencontre et animation ( si tu es d'accord bien sur)
Sylvie
"On prétendait même qu'un château aurait été creusé dans la roche, que ses salles seraient d'anciens habitats troglodytes et ses tours les pics aperçus du village."
On ouvre son dictionnaire mes petits car "troglodytes" c'est quoi?
Moi j'aurais été disons plus simple dans cette description mais c'est sur qu'il faut trouver la bonne phrase qui va dire la même chose, je te l'accorde et pour les pics, j'aurais mis:
" et ses tours n'étaient autre que les grands pics que l'on apercevait depuis le village ( ça fait plus conte non?)
Il souleva un anneau de métal qui résonna lourdement contre le portail. Un vieillard apparut, l'homme était aveugle et portait à sa ceinture un trousseau de clefs.
- Pourquoi me déranges-tu, que veux-tu de moi ?
Dans ce passage, je trouve que tu es trop directe. Cette homme, qui n'attend pas de visite, qui est vieux et aveugle en plus, ouvre sa porte comme ça, sans savoir et direct tutoie le jeune homme alors que, rappelons le, le tutoiement n'était pas véritablement employé si on en juge par l'époque.
J'aurais mis:
Il souleva un anneau de métal qui résonna lourdement contre le portail. Une trappe s'ouvrit et le jeune garçon put apercevoir la tête d'un vieil homme aveugle
" Qui êtes vous? pourquoi me dérangez vous? que cherchez vous?
- Un gîte et un couvert, je suis épuisé d'avoir tant marché depuis des jours ! En échange de votre hospitalité je vous servirai tel un employé et je vous en serai reconnaissant tel un fils.
Le vieillard ouvrit la lourde porte.Il portait un énorme trousseau de clés à sa ceinture.
- Vois-tu, déclara le vieil homme après avoir réfléchi, je pourrais bien te prendre pour fils, mais il faudrait que tu t’allonges au sol et que tu supportes les trois coups de bâton...
Ceci dit, j'aime vraiment beaucoup et j'ai hâte de lire la suite ( comme les gosses
)
Et lorsque tu auras fini de nous dévoiler la fin, je présenterai ton histoire à la maison du conte de Ittre qui pourra la raconter lors de leur rencontre et animation ( si tu es d'accord bien sur)
Sylvie
Re: Prince téméraire
Merci Sylvie, je vais voir les points que tu as remarqués.
Bien sûr que cette histoire pourra être contée. J'écris pour que les mots vivent, si je devais les garder vers moi, je n'écrirais pas. (je sais, cette attitude est critiquable, mais je me connais...)
édit : demain j'apporterai quelques modifications.
On m'a dit que ce début d'histoire n'a rien d'original et n'annonce rien de bon, que ça ressemble à un pastiche de conte, que je joue sur deux registres de langage...ce qui ne conviendra pas aux enfants car ils ne sont pas dupes.
En fait je souhaite raconter une histoire de princesse...avec un prince qui n'en est pas un, puisqu'il est de condition modeste. Un jeune homme qui ne perdra pas le but qu'il s'est donné au début de l'histoire, un jeune homme qui ne craint pas le ridicule et qui jamais ne s'avalit (c'est le regard des autres qui est condamnable). Il devra se faire accepter, et saura révéler les intrigues pour faire régner plus de justice. A plusieurs moments de l'histoire, il passera pour un "bouffon", mais il poursuivra son chemin.
Est-ce que ce côté "anti-héros" peut déplaire aux enfants ?
Inculque -t-on encore aux petits garçons qu'ils ne doivent pas pleurer, être les plus sportifs, le meilleur de la classe pour espérer un jour être heureux dans la vie.
Il leur faudra être téméraire, ne pas lâcher leur rêve en cours de route, tirer parti des situations délicates sans en avoir honte...grandir avec ses petits défauts puisque personne n'est parfait.
Ne peut-on sortir des sétréotypes ?
Bien sûr que cette histoire pourra être contée. J'écris pour que les mots vivent, si je devais les garder vers moi, je n'écrirais pas. (je sais, cette attitude est critiquable, mais je me connais...)
édit : demain j'apporterai quelques modifications.
On m'a dit que ce début d'histoire n'a rien d'original et n'annonce rien de bon, que ça ressemble à un pastiche de conte, que je joue sur deux registres de langage...ce qui ne conviendra pas aux enfants car ils ne sont pas dupes.
En fait je souhaite raconter une histoire de princesse...avec un prince qui n'en est pas un, puisqu'il est de condition modeste. Un jeune homme qui ne perdra pas le but qu'il s'est donné au début de l'histoire, un jeune homme qui ne craint pas le ridicule et qui jamais ne s'avalit (c'est le regard des autres qui est condamnable). Il devra se faire accepter, et saura révéler les intrigues pour faire régner plus de justice. A plusieurs moments de l'histoire, il passera pour un "bouffon", mais il poursuivra son chemin.
Est-ce que ce côté "anti-héros" peut déplaire aux enfants ?
Inculque -t-on encore aux petits garçons qu'ils ne doivent pas pleurer, être les plus sportifs, le meilleur de la classe pour espérer un jour être heureux dans la vie.
Il leur faudra être téméraire, ne pas lâcher leur rêve en cours de route, tirer parti des situations délicates sans en avoir honte...grandir avec ses petits défauts puisque personne n'est parfait.
Ne peut-on sortir des sétréotypes ?
Carmen P.- MacadAccro
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Date d'inscription : 18/11/2009
Re: Prince téméraire
Revu !
Prince téméraire
C'était une bien curieuse montagne, elle semblait inaccessible... de mémoire d'homme dans le village, personne n'avait jamais osé s'aventurer au delà de la forêt de sapins qui formait une barrière naturelle et sombre.
Les conifères marquaient l'entrée d'un territoire hostile.
Un chemin escarpé partait du village, mais nul ne l'empruntait, aucun pas n'osait affronter les ronces, repousser la végétation serrée pour atteindre les cimes et enfin comprendre le mystère du lieu.
De la vallée, on apercevait des pics blancs dressés, telles des lances ils transperçaient les nuages. On prétendait qu'un château aurait été creusé dans la roche, que ses salles seraient d'anciens habitats troglodytiques et les pics que l'on aperçcevait du village n'étaient autre que les tours du château.
Loin de là, dans une région voisine, vivait un jeune homme qui depuis sa naissance avait connu misère et privations. Il ne rêvait que de s'affranchir de la pauvreté et résolut donc de quitter la maison familiale pour s'en aller chercher fortune de par le monde.
Rien ne l'aurait détourné de son projet hasardeux, ni le regard de son père, ni l'amour de sa mère. Sa décision était prise, il ignorerait les dangers, il les affronterait au moment voulu, d’ailleurs à l'heure du départ et des adieux il ne voulait même pas y penser.
Au revoir chers parents, fort de votre amour je pars à la découverte d’une vie moins misérable et je vous reviendrai riche. Avec vous et nos amis je partagerai ma fortune...gardez confiance ; je vous aime !
Il marcha par monts et par vaux, rien ne l'arrêtait. Un jour, il arriva au village, derrière la chapelle il découvrit un chemin qui l'intrigua, il s'y engagea bien que le passage ait été envahi par les ronces, il lui fallut gravir un sentier escarpé, une ascension qu'il poursuivit bientôt à quatre pattes, et qui se transforma en escalade de roches à mains nues...enfin il se retrouva au sommet où il crut pouvoir jauger le chemin parcouru et admirer le paysage en contre-bas, mais quelle ne fut pas sa surprise de découvrir qu'il était arrivé devant l'entrée d'une demeure impressionnante,qu'on ne pouvait soupçonner depuis la vallée.
Un château, ici ? pensa-t-il.
Il souleva un anneau de métal qui résonna lourdement contre le portail. Il attendit... un vieillard apparut, l'homme était aveugle et portait accroché à sa ceinture un trousseau de clefs.
- Voilà une personne bien courageuse de s'être aventurée jusqu'ici ! Mon serviteur qui t'a observé par le judas m'a dit que tu es bien jeune et que tu te présentes sans armes. Pourquoi viens-tu troubler ma solitude ? Qu'attends-tu de moi ?
- Un gîte et un couvert, je suis épuisé d'avoir tant marché depuis des jours ! En échange de votre hospitalité je vous servirai tel un serviteur et je vous en serai reconnaissant tel un fils.
- Vois-tu, déclara le vieil homme après avoir réfléchi, je pourrais bien te prendre pour fils, mais il faudrait que tu t’allonges au sol et que tu supportes les trois coups de bâton que je dois t’administrer, alors seulement je croirai à ton dévouement, et j’accepterai les services que tu me proposes et dont j'ai grand besoin. L'épreuve passée je t'ouvrirai ma demeure, mais sache que si je peux te donner trois coups pour t’accueillir, ma vengeance sera terrible en cas de trahison.
- Donnez m'en dix si vous voulez, et vous pourrez me prendre pour fils, répondit le jeune homme.
Non, il n'avait aucunement le désir d'endurer la souffrance, il n’était pas insensible...malicieux tout au plus. L'accueil lui paraissait étrange, mais n'aurait-il pas pu être pris pour un brigand et être reçu par une rafale de tir ?
Il avait remarqué que des sacs bourrés de paille étaient empilés près de la porte , il s'empara donc d'un sac, il le mit devant les pieds du vieil homme et attendit, debout, bras croisés,à un pas du ballot.
- Voilà ! dit-il
- Es-tu vraiment prêt ? interrogea l'aveugle.
- Oui, répliqua le jeune homme. Frappez juste devant vous !
Le vieil homme leva son bâton et le laissa retomber sur le sac, le choc fut vigoureux et le jeune homme feignit la douleur ; il poussa un cri.
- Aïe !
Même geste répété. Le vieil homme ne montrait aucune haine, il levait le bras sans chercher à blesser.
-Aïe, Aïe !
Le bâton se leva une troisième fois.
- Aïe, Aïe, Aïe, ne frappez plus ! Stop ! Nous avions convenu de trois coups ! dit le jeune homme qui trouvait que cette scène grotesque avait assez duré.
Sur ces paroles, il envoya le sac de paille rouler au loin d'un coup de pied et, prestement, il se figea devant le vieil homme. Celui-ci le prit alors par les épaules, tâta son dos comme s'il voulait vérifier que les coups n'avaient occasionné aucune fracture, puis il le serra dans ses bras.
- Ce château est entouré de créatures maléfiques qui me retiennent prisonnier. Je craignais que tu sois des leurs, il fallait que je te mette à l'épreuve, si tu avais été un fils des fées tu aurais été trop fier pour t'abaisser devant moi et jamais tu n'aurais accepté de subir un geste agressif ; tu l'aurais contré par une quelconque parade magique.
Afin que tu me pardonnes le traitement inhumain que je t'ai fait subir, je te confie mon trousseau de clefs. Après le repas, tu pourras commencer à explorer les salles dont je t’ai confié les clefs... Fais comme chez toi, tu as de quoi t'occuper et t'émerveiller mon fils ! dit le vieil homme en souriant.
Prince téméraire
C'était une bien curieuse montagne, elle semblait inaccessible... de mémoire d'homme dans le village, personne n'avait jamais osé s'aventurer au delà de la forêt de sapins qui formait une barrière naturelle et sombre.
Les conifères marquaient l'entrée d'un territoire hostile.
Un chemin escarpé partait du village, mais nul ne l'empruntait, aucun pas n'osait affronter les ronces, repousser la végétation serrée pour atteindre les cimes et enfin comprendre le mystère du lieu.
De la vallée, on apercevait des pics blancs dressés, telles des lances ils transperçaient les nuages. On prétendait qu'un château aurait été creusé dans la roche, que ses salles seraient d'anciens habitats troglodytiques et les pics que l'on aperçcevait du village n'étaient autre que les tours du château.
Loin de là, dans une région voisine, vivait un jeune homme qui depuis sa naissance avait connu misère et privations. Il ne rêvait que de s'affranchir de la pauvreté et résolut donc de quitter la maison familiale pour s'en aller chercher fortune de par le monde.
Rien ne l'aurait détourné de son projet hasardeux, ni le regard de son père, ni l'amour de sa mère. Sa décision était prise, il ignorerait les dangers, il les affronterait au moment voulu, d’ailleurs à l'heure du départ et des adieux il ne voulait même pas y penser.
Au revoir chers parents, fort de votre amour je pars à la découverte d’une vie moins misérable et je vous reviendrai riche. Avec vous et nos amis je partagerai ma fortune...gardez confiance ; je vous aime !
Il marcha par monts et par vaux, rien ne l'arrêtait. Un jour, il arriva au village, derrière la chapelle il découvrit un chemin qui l'intrigua, il s'y engagea bien que le passage ait été envahi par les ronces, il lui fallut gravir un sentier escarpé, une ascension qu'il poursuivit bientôt à quatre pattes, et qui se transforma en escalade de roches à mains nues...enfin il se retrouva au sommet où il crut pouvoir jauger le chemin parcouru et admirer le paysage en contre-bas, mais quelle ne fut pas sa surprise de découvrir qu'il était arrivé devant l'entrée d'une demeure impressionnante,qu'on ne pouvait soupçonner depuis la vallée.
Un château, ici ? pensa-t-il.
Il souleva un anneau de métal qui résonna lourdement contre le portail. Il attendit... un vieillard apparut, l'homme était aveugle et portait accroché à sa ceinture un trousseau de clefs.
- Voilà une personne bien courageuse de s'être aventurée jusqu'ici ! Mon serviteur qui t'a observé par le judas m'a dit que tu es bien jeune et que tu te présentes sans armes. Pourquoi viens-tu troubler ma solitude ? Qu'attends-tu de moi ?
- Un gîte et un couvert, je suis épuisé d'avoir tant marché depuis des jours ! En échange de votre hospitalité je vous servirai tel un serviteur et je vous en serai reconnaissant tel un fils.
- Vois-tu, déclara le vieil homme après avoir réfléchi, je pourrais bien te prendre pour fils, mais il faudrait que tu t’allonges au sol et que tu supportes les trois coups de bâton que je dois t’administrer, alors seulement je croirai à ton dévouement, et j’accepterai les services que tu me proposes et dont j'ai grand besoin. L'épreuve passée je t'ouvrirai ma demeure, mais sache que si je peux te donner trois coups pour t’accueillir, ma vengeance sera terrible en cas de trahison.
- Donnez m'en dix si vous voulez, et vous pourrez me prendre pour fils, répondit le jeune homme.
Non, il n'avait aucunement le désir d'endurer la souffrance, il n’était pas insensible...malicieux tout au plus. L'accueil lui paraissait étrange, mais n'aurait-il pas pu être pris pour un brigand et être reçu par une rafale de tir ?
Il avait remarqué que des sacs bourrés de paille étaient empilés près de la porte , il s'empara donc d'un sac, il le mit devant les pieds du vieil homme et attendit, debout, bras croisés,à un pas du ballot.
- Voilà ! dit-il
- Es-tu vraiment prêt ? interrogea l'aveugle.
- Oui, répliqua le jeune homme. Frappez juste devant vous !
Le vieil homme leva son bâton et le laissa retomber sur le sac, le choc fut vigoureux et le jeune homme feignit la douleur ; il poussa un cri.
- Aïe !
Même geste répété. Le vieil homme ne montrait aucune haine, il levait le bras sans chercher à blesser.
-Aïe, Aïe !
Le bâton se leva une troisième fois.
- Aïe, Aïe, Aïe, ne frappez plus ! Stop ! Nous avions convenu de trois coups ! dit le jeune homme qui trouvait que cette scène grotesque avait assez duré.
Sur ces paroles, il envoya le sac de paille rouler au loin d'un coup de pied et, prestement, il se figea devant le vieil homme. Celui-ci le prit alors par les épaules, tâta son dos comme s'il voulait vérifier que les coups n'avaient occasionné aucune fracture, puis il le serra dans ses bras.
- Ce château est entouré de créatures maléfiques qui me retiennent prisonnier. Je craignais que tu sois des leurs, il fallait que je te mette à l'épreuve, si tu avais été un fils des fées tu aurais été trop fier pour t'abaisser devant moi et jamais tu n'aurais accepté de subir un geste agressif ; tu l'aurais contré par une quelconque parade magique.
Afin que tu me pardonnes le traitement inhumain que je t'ai fait subir, je te confie mon trousseau de clefs. Après le repas, tu pourras commencer à explorer les salles dont je t’ai confié les clefs... Fais comme chez toi, tu as de quoi t'occuper et t'émerveiller mon fils ! dit le vieil homme en souriant.
Carmen P.- MacadAccro
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