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Léo c'est du jazz sans le jazz
5 participants
Macadam :: MacadaTextes :: Poèmes
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Léo c'est du jazz sans le jazz
C L dans le miroir
ses yeux comme des autoroutes suspendues
nous sommes bloody married sur l'A7
dans le poste radio Finkielkraut jette deux trois conneries
aux abrutis de passage
j'ai oublié mes albums de Léo dans le pendule
Alors on chante par-dessus les paroles d'Alain philosophe II
plus on élève la voix plus il vocifère
les réverbères font des chandelles écarlates
je me souviens Maastricht, le retour cassé
à mater les phares en sens inverse
comme s'ils allaient me rentrer dedans
Les routes nous démantibulent
point à la frime, la belle passagère tord ses jambes
je vois dedans, je vois des jacinthes plantées dans son sexe
sur ses cuisses, tu sens bon, dis-je, tu sens la fleur
l'opium et le sang
chut, dit-elle, regarde la route
y a des fantômes de chiens fantoches
qui rôdent sur les bas-côtés
et des bidasses épinglés sur les troncs noirs
France Culture, mon cul !
les cigarettes diffusent des relents de caféine
il manque Léo et sa gueule de mineur
ses cheveux blancs comme de la neige
traîne pas trop sous la neige, Léo
faut pas mourir de froid
Léo c'est du jazz sans le jazz
des poèmes qui schlinguent et qui swinguent
Elle est toujours là, dans un état stationnaire
entre l'amour et la torpeur, on rentre ma belle
on va faire tendresse, on va se répéter dans le vent
parce qu'il y aura la fenêtre ouverte
pour que les hiboux voient ce qu'il y a à l'intérieur de nous
on écoutera de la poésie qui claque contre les murs
des mots gaulés comme des femmes
et des chats qui caressent les tapis
Les virages surprennent la nuit
des putains de virgules, et le buffet qui rugit
ça sent le plastique brûlé et l'amour des planètes
rougit pas ma belle, la nuit elle te voit pas
la nuit elle fait comme si de rien n'était
on n'existe pas, on brasse des tempêtes qui embrassent
le monde, je te raconte les premières franges du lac Baïkal
l'eau qui monte jusque aux fesses
et des glaçons bien trempés qui fredonnent
l'histoire dont on serait de foutus héros
Les fantasmes déchirent l'oxygène
la raréfaction de nos idées fragmentées
ruminent les dents claires de l'odyssée
on rentre ma belle, on fout le camp
au pieu d'épis pincés comme quand on rêve
de pain d'épices et de confiture d'orange
je te raconterai plein d'histoires
avec des mômes qui jouent avec les fleurs
et qui font des ricochets dans le cœur des mères
tes jambes sucent le plastique chauffé par la route
tu crisses, tu bruis le vent entre les feuilles
je vais t'écrire pleins de poèmes
où les gosses rient en glissant leurs doigts
dans les plumes des hiboux voyageurs
Intercalons-nous entre le rêve et l'existence
Re: Léo c'est du jazz sans le jazz
"je me souviens Maastricht, le retour cassé
à mater les phares en sens inverse
comme s'ils allaient me rentrer dedans"
Un poème bourré d'images, de son et d'atmosphère
Un hommage à un grand
Un paquet de LCBeat comme je l'ai connu
et que je connais
Un ensemble fort
Un ensemble qui me plait à lire
Qui mérite une voix
Mes rythmes sont partis au galop
La route n'a pas été pénible bien au contraire.
Sylvie
à mater les phares en sens inverse
comme s'ils allaient me rentrer dedans"
Un poème bourré d'images, de son et d'atmosphère
Un hommage à un grand
Un paquet de LCBeat comme je l'ai connu
et que je connais
Un ensemble fort
Un ensemble qui me plait à lire
Qui mérite une voix
Mes rythmes sont partis au galop
La route n'a pas été pénible bien au contraire.
Sylvie
Re: Léo c'est du jazz sans le jazz
Moi aussi, vraiment, j'aimerais bien l'entendre. Chanté de préférence.
Je me suis laissé embarquer dans ce voyage vers un mal qui [te] fait du bien.
Nilo, c'est extra.
Je me suis laissé embarquer dans ce voyage vers un mal qui [te] fait du bien.
Nilo, c'est extra.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: Léo c'est du jazz sans le jazz
POur l'hommage à l'artiste, certainement .........et franchement bien rendu.
_________________
LaLou
re
CLBeat c'est le nom d'une drogue ? Moi qui apprécie tout particulièrement les univers barrés j'en ai eu pour mes cacahouètes ! Chose singulière, la force du poème va crescendo, ce qui n'est jamais aisé (ou c'est peut-être que je trouve les deux premiers paragraphes trop prosaïques)
"parce qu'il y aura la fenêtre ouverte
pour que les hiboux voient ce qu'il y a à l'intérieur de nous"
"parce qu'il y aura la fenêtre ouverte
pour que les hiboux voient ce qu'il y a à l'intérieur de nous"
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