Un rêve diurne

Malgré le fort café, mes yeux se font rêveurs.
Un murmure indistinct me parvient de la salle,
Quelques conversations, des idées générales
Ou des propos traitant des goûts et des couleurs.

En rêve, je manoeuvre un frêle dériveur
Que secoue l'océan d'une danse infernale
A grand renfort de vent, de vagues hivernales,
De nuages obscurs et de courants trompeurs.

Je ne sais pas très bien naviguer sur la mer,
Ni distinguer les goûts, salé, sucré, amer,
Ni profiter vraiment d'une extase onirique,

Mais mon coeur est paisible, et j'accepte mon sort.
Peut-être le navire atteindra-t-il le port,
Ou bien la lettre A d'Océan Atlantique.

J'ai navigué sur ton bateau
Moi qui suit près de l'Atlantique...

H.

J'ai ressenti, dans on poème, un double sens aux mots choisis avec soin ( comme très souvent d'ailleurs)

Ici, j'ai pensé à l'âme qui a tendance à se perdre et ne plus retrouver son chemin mais avec quand même l'espoir de se dire que peut être il est bon de savoir chercher et regarder car c'est ainsi que les découvertes inattendues se font.

Sylvie

Retrouver son chemin...

En pleine mer, il n'a pas de bords.


Il faut attendre la nuit, puis regarder au ciel.

Lecteur de Philémon, bravo !

Sur la mer de la vie nos regards sont multidirectionnels. Le vent nous emporte mais nous sommes les maîtres de nos décisions. Comme toujours beaucoup de sagesse dans ton poème. Cordialement Solweig

Un peu de sagesse peut-être, mais celle du monde, et non la mienne.