Une grande vie un grand vide

Un peu plus qu'enfant
Les cheveux dans le vent
En écoutant les vieux
Leurs souvenirs, leurs aveux

Les jours de gloires si fiers
Remontent sous leurs paupières
Et dans leurs yeux humides
Une grande vie un grand vide

J'aurais pu rester des heures
Ils auraient voulus eux d'ailleurs
Mais à mon âge, ils me fatiguent
Je bois mon verre de cidre

Et je trouve une jolie excuse
Pour rejoindre Peggy ma muse
Toucher son corps brûlant
Quelques heures qu'elle m'attend

Ensuite nous irons voir
Nos amis et puis boire
Et nous deviendrons ivres
Juste pour encore plus vivre

Les filles, l'amitié et l'ivresse
Ces histoires qui restent
Que je raconterai sans doutes
Aux p'tits jeunes qui s'en foutent

Quand je serai grand-père
En leur payant un verre
Une larme viendra des entrailles
Ils diront: « faut qu'on y aille »

Me laissant comme de bien entendu
Aux souvenirs lointains, perdus.
« Tu savais qu'ils allaient partir »
Me dira Peggy dans un soupir

Je toucherai ses cheveux blancs
En pleurant et en souriant
Je déposerai mes larmes sur ses rides
Une grande vie un grand vide.

Joli poème, j'aime bien sa musique et sa tristesse souriante.

Même si je trouve qu'il mériterait un peu plus de travail, quelques retouches par-ci, par-là, j'ai beaucoup aimé ce texte.
Cette histoire de jeunes et de vieux, de temps qui passe, ou passera. Cette nostalgie pleine de tendresse qui sait être si belle entre des mots menés par une belle main.

Nilo, touché.

Je suis d'accord avec Nilo. Il mériterait quelques petites retouches parce qu'il y a vraiment une matière intéressante à l'intérieur. J'ai eu du mal à m'accrocher au début mais je l'ai lu jusqu'à la fin et je suis arrivée à ça
"Je déposerai mes larmes sur ses rides
Une grande vie un grand vide."
Et là je me suis, "c'est du beau".

Ha oui ! Un thème qui me parle et me travaille. Au delà de la valse des générations, ce qui me plait c'est cette posture et l'attention que tu portes aux "anciens", comme s'il y avait un mauvais présage à les ignorer. Et en filigrane cette question qui se pose comme un devoir : faire quelque chose de sa vie.

Dam.

pareil qu'Oceane.. touchée par certains vers et ce fond toujours si tendre qui est ta marque de fabrique.
Dis donc, tu nous gates en ce moment!

Tu sais Spandrell que je ne manque aucun de tes textes car j'y trouve toujours quelque chose de plaisant...

H.