BuNkEr pAlaCe

Un texte qui sent la poussière et que j'ai retrouvé hier.



Il y a comme un bruit sourd au fond de cette poitrine, comme un bruit qui
ne résonne plus, comme un silence alarmant.
C’est comme si , au fond, insidieusement, s’était tramé une préparation de guerre, une tranchée, un mur d’acier blindé, un capitonnage parant des bombes les plus improbables.
Un bunker palace.

[Gratte,griffe le mur. Frotte tes espoirs inutiles sur la paroi ; l’écho est mort !]

C’est de la poudreuse cardiaque qui se repose ici, tranquillement, à l’abri des regards transperçant les rétines. A l’abri de ce qui fait naître les foudres.
C’est un cimetière de poussières….
« Ci-gît les poussières d’un mirage méconnu, un vieux rêve foudroyé il y a un siècle. »

[Qui a déjà allumé des cendres espèce d'utopiste ? !]

Il faut fouiller jusqu’à en retrouver un fin débris coupant, tellement tranchant qu’il transperça l’aveuglement d’un cri étouffé, laissant couler la larme.

[Tu bleuis de peur, tu blêmis coupable ! Tes restes assassins te font vomir et tu trembles ]

Un arbre s’est penché vers mon front puis j’ai vu un bourgeon perlé de rosée fraîche. J’ai vu comme en ce bas monde, une lueur de poudre cardiaque vivante, une poudre tendre qui voulait naître encore.

[Les aveugles y verront mieux que toi enfant sadique des chemins perdus!]

Mais il a vu !

Il a vu que dans ce monde des nuits sans âme baignées d’alcool, de néants et de drogues, il avait erré s’accrochant à des branches sans vie qui craquaient sous le poids d’enfants plumes , qui les trainaient jusqu’au sol, au bas des caves froides, au fond des puits des derniers soupirs frais….
Et ce beau mirage qui n’était autre que des espoirs candides.
Le mirage d’amour, le mirage où l’on tombe sans jamais tomber ; la chute de fiel qui tue en laissant vivant.

Tombé ! Il était tombé croyant s’envoler, réduit en poudreuse sanguine, en poudreuse de restes d’ange, en poudreuse cardiaque. Il avait oublié qu’en remontant les crevasses de l’oubli, en lui, il y avait caché un hôte meurtri dans une boite d’acier, imaginant le sauver .

[Tu pleureras du miel de rose pour arroser le ciel…]

Il pleut…

cet univers me plait beaucoup, une violence sans acharnement mais tout de même ça frappe. les métaphores me semble un pivot sur lequel tu dois "travailler" car elles ne me paraissent pas complètement a hauteur de ton rythme et de ton imaginaire dans ce texte
bien vraiment bien
^^

Un beau texte, fort, bien construit. Les images font mouche, comme cette "poudreuse cardiaque" qui revient régulièrement. J'ai eu plaisir à te relire - et te lirais volontiers plus souvent !

A bientôt.
Z.

Lorsque, en son temps, tu l'avais publié en d'autres lieux j'avais écrit ceci
Pu... !
Il a mis du temps ?
Et bien, il a bien fait de le prendre.
...
Ca c'est de la vraie poésie. Lourde de sens et légère comme un édredon de mots-plumes.
Duvet d'ange.

Magnifique. Vraiment.

Nilo, pluie et brouillard.

Tu y as apporté une légère modification mais je n'hésite pas à le redire.

Nilo, pluie et brouillard.

lol Nil^^ Tu as une fameuse mémoire ! Moi qui pensait que la modification passerait totalement inaperçue
En tout cas merci & S***** K*****

Et merci Marc et Zlat pour vos coms! Toujours encourageant ces petits mots de doux poètes comme vous trois!

Bises