Une machine

En rêve, j'ai construit une étrange machine
Qui ne reposait pas sur la numération.
Mes chefs m'ont demandé par quelle aberration
Elle fait, malgré tout, des trucs qui se terminent.

J'ai dit : « Les composants sont fabriqués en Chine,
Ils peuvent supporter des approximations ;
Ce qui fait l'essentiel de leur animation,
C'est de la sémantique assez subtile, et fine. »

Ils ont dit : « Mais pourtant, ton truc ne sert à rien,
Il crache des sonnets qui ne riment pas bien,
Et même quelquefois, horreur, des villanelles ».

J'ai répondu : « Messieurs, laissons du temps au temps,
Ces mots que la machine ainsi va tricotant,
Un jour, surpasseront nos chansons les plus belles. »

Des villanelles ? Un jour de fandango ? *

Nilo, (*) supplique pour être enterré sur la plage de Sète...

Contente d'avoir fouillé et trouvé ce poème criant de vérité quelque part

On pourrait résumer à:

" faites donc confiance !"

J'ai cherché les définitions de ;

Villanelle :une sorte de petite poésie pastorale à forme fixe et divisée en couplets qui finissent par le même refrain.

Fandango :est un style musical et une danse traditionnelle espagnole de couple,

Pour ceux qui désirent lire , comprendre et laisser une petite trace de leur visite

"Ces mots que la machine ainsi va tricotant,
Un jour, surpasseront nos chansons les plus belles."

ils dépassent déjà largement un grand nombre d'entre elles

Ma foi, Thunder, tu me fournis ici l'occasion de vous dire que j'ai été il y a quelques années étrangement touchée par de la poésie "aléatoire" composée par un ordinateur. C'était très troublant.

Une machine qui fabrique des mots si bien dit
merci pour ce partage
mes amities

Dis, elle me concocterait des mots pour moi ta machine ? Les miens m'ont oubliée....

Si c'est pour des phrases brèves :

http://www.debilitron.com/debilitage/debilit.php?surmouche=debiliter&force=1&target=http%3A%2F%2Fgraner.net%2Fnicolas%2FOULIPO%2Fperverbe.php3

(les perverbes de Nicolas Graner, mis dans un débilitron).

Ensuite, tu en combines quatorze qui font chacun douze pieds, et qui sont sur cinq rimes, et voici un sonnet (pas forcément très joli).

T'es drôle, toi.
C'est quand même une sacré qualité.

Il ne sera jamais autant besoin de poètes
que lorsqu'ils auront totalement disparu