Thalassothérapie, pipi d'chat, charivari, Rivarol. (Chronicle)

Thalassothérapie, pipi d'chat, charivari, Rivarol. (Chronicle)


Dédé: Salut les gonzesses. C'est Dédé.

Dédé: Thalassothérapie, pipi d'chat, charivari, Rivarol.

Dédé: J'aurais pu vous la faire dans le genre "belle épine, pine dans l'cul, cul d'basse-fosse, Fos-sur-Mer, merde à Vauban, banlieue rouge, rouge au front…" mais ça aurait été trop explicite pour vous fins connaisseurs de la langue française et de la politique du pire que vous êtes en poètes avisés et engagés comme il se doit. Mais j'ai préféré vous la faire en douceur, façon charivari-varol pour vous laisser l'temps de comprendre et me laisser celui de tester votre sagacité, pour ne pas dire votre finesse d'esprit pasqu'y faut rien exagérer quand même. Tout ça pour vous dire que j'ai pas qu'ça à foutre que de décoder pour vous les petits arrangements en famille qui se font à droite et à gauche histoire de faire front. Enfin, de ne pas faire l'affront à la République de la baiser à sec. Excusez-moi si je ne suis pas assez grossier, c'est Papy qui m'interdit d'écrire "enculer", alors je m'exécute pour pas être privé d'apéro pendant une semaine. Ouais, chez Papy la sanction minimum pour un débordement de langage c'est que les verres risquent pas de déborder pour une semaine au moins. Mes verres j'veux dire pasque pour les siens y voit jamais les bords. Mais si ça tenait qu'à moi j'aurais bien volontiers écrit "enculer la République" pasque quand même c'est bien à ça qu'y sont en train de jouer tous les beaux parleurs qui viennent causer dans l'poste (j'sais bien qu'vous êtes pas au courant puisque vous écoutez pas c'qui s'dit dans l'poste mais maintenant que j'viens d'vous l'dire vous pouvez pas dire qu'vous saviez pas) pour vous dire comment y faudrait lui faire des câlins en la caressant bien dans l'sens du poil pubien avant d'lui en mettre un coup par derrière qui la ferait hurler du plaisir de se faire prendre à rebrousse poil par tous les enculés d'sa race (ça m'a échappé) qui veulent la lui mettre bien profond avant de la dépouiller de ses oripeaux et de lui faire les poches.
Putain, j'vous jure on s'croirait dans une impasse à la Goutte d'or, la peur au ventre et la lame sous la gorge. Le premier qui dit un mot plus haut que l'autre on l'envoie ad patres comme dirait Papy qui perd jamais une occasion de causer latin.

Dédé: Putain, ça c'est une intro que même dans la presse parisienne y z'auraient pas osé faire. Comme pour mon titre, y a pas un canard avec pignon sur rue qu'a pensé à l'faire et pourtant c'était facile avec la machine à laver plus bleu que blanc dans laquelle y z'ont mis leur linge salle à tremper depuis lundi. Faut croire que la vague (j'ose pas dire tsunami pasque ç'est un peu surexploité en c'moment comme mot) bleue marine qu'a ravagé la France profonde (surtout celle du bord de mer et des frontières de l'est en fait) leur a fait des bleus à l'âme au point qu'y savent plus si y z'ont assez de cajoline en stock pour panser les plaies du collège électoral qu'a trop mal au cul pour que le saupoudrage de talc subventionné apaise le malaise social et l'augmentation du prix d'l'essence conjugués à l'invasion qui attend aux frontières du Sud que Kadhafi lui file ses visas de sortie.

Dédé: Tout ça pour vous dire que JE ME MARRE !

Dédé: Et pourtant, quand j'suis au bistro, à entendre les piliers d'comptoir y paraît qu'y a pas de quoi s'marrer. La pensée unique part en déliquescence, la droite sombre, la gauche est pas plus claire, même Benoît Hamon a plus l'goût à dire des phrases profondes comme une assiette à dessert et les analystes politiques ont plus qu'la ressource de tremper un bout d'papier dans des tasses de pipi d'chat pour voir la couleur qu'y va prendre avant de faire des commentaires qui seront repris par toute la presse et iront se vautrer ensuite sur tous les comptoirs des bistros de France et de Navarre pour prédire un avenir en brun à des mecs qui broient du noir.
Putain, vous avez vu comment je viens de vous raccrocher aux branches du titre de ma chronicle, comme ça, l'air de rien et sans jamais perdre le fil d'un discours dont vous avez rien à foutre mais dont vous direz dans une semaine ou dans quinze mois : Putain, Dédé avait raison !

Dédé: Ben ouais, c'est comme ça. Dédé a toujours raison, et même si ça vous défrise sur le coup vous finissez toujours par reconnaître la puissance de ma pensée et la finesse de mes analyses politico-bistrotières que le monde entier vous envie au point de venir les lire en loucedé bien caché derrière le masque grimaçant de la websphère unanimiste pendant que vous les bienheureuses gonzesses qu'en avez la primeur primesautière vous vous cachez pour les lire en direct sur votre forum préféré et préférez dire que vous les avez pas lues jusqu'à ce que vous soyez obligées de reconnaître, même si c'est quinze mois après, que j'avais raison. C'est ça, riez sous cape, on en recausera dans quinze mois. Quand le vent sera retombé et que la marine aura mis jeté son sac à terre pour se saouler de désespoir dans tous les bars à putes d'un quelconque port de la grande bleue en picorant de-ci-de-là quelques noyaux d'olives dans une salade niçoise. Pasque j'vous l'dis, y cherchent tous à vous foutre la trouille pasque ça les arrange que vous ayez une trouille bleue, pendant c'temps là vous avez pas peur d'autre chose. Sauf d'un nuage de lait nippo-atomique qui pourrait venir troubler la sérénité de votre thé à la menthe mais ça, rassurez-vous les écolos vous le rappelleront à chaque fois qu'y vous verront mettre la casserole sur le feu, vous craignez pas de l'oublier.

Dédé: Au fait, une question comme ça en passant. Vous savez combien de temps y faut pour démanteler une centrale nucléaire (ouais pour une centrale nucléaire on dit pas arrêter pasqu'y suffit pas de pousser sur un bouton) ? Vous savez pas ! Ben j'vais vous l'dire. Y faut cinquante piges. Ouais, cinquante piges, c'est Papy qui me l'a dit, et Papy il en a vu un paquet des centrales nucléaires, et de beaucoup plus près du réacteur que tous ceux qu'en causent en croyant encore que les gros nuages blancs qu'on voit en photo au-dessus c'est la fumée du réacteur, un peu comme y croiraient qu'le panache blanc des locomotives à charbon ce s'rait celui de la cheminée de la chaudière. Ah les cons ! Mais c'est vrai qu'y z'en ont jamais vues des loco à vapeur, y peuvent pas savoir. Quand on sait pas le mieux c'est de pas causer, mais ce serait trop simple si tous ceux qui savent pas y causaient pas. Cinquante ans, une paille ! A peine le temps de faire tourner les ailes des moulins à vent que tous les Don Quichotte de la planète voudraient voir pousser ailleurs que dans leur champ, pasque c'est vrai que l'énergie propre c'est bien tant que ça vient pas polluer leur environnement sonore et leur paysage avec des ailes de géants qui les empêcheraient de marcher dans les sillons de leur connerie et qui charivarierait leurs habitudes de chauffage à la bouse de vache et de lampes-tempête. Ah les cons, y z'ont vraiment le vent mauvais.

Dédé: Bon, maintenant que j'viens de retomber pour la deuxième fois sur mes pattes et sur mon titre j'vais pouvoir faire une pause pipi en buvant un Margaux avec Papy. Faut bien que j'picole un peu de temps en temps si j'veux pouvoir faire des pauses pipi. En plus ça vous laisse le temps de respirer et de réfléchir un peu à c'que j'vous raconte. C'est vrais que si j'interropais pas moi-même c'est pas les questions qu'vous posez qui risqueraient de mettre des respirations dans notre conversation pasque vos questions vous préférez les garder pour les poser quand j'suis pas là, ou pour vous les poser entre vous, c'est-à-dire entre gonzesses qui connaissent rien aux problèmes dont j'vous cause et qui préfèrent continuer à débattre de ce rien entre elles plutôt que d'en parler quand celui qui sait est là. Ben gardez les vos questions, de toute façon vous écouteriez pas les réponses. Vous écoutez jamais c'que j'vous dis. Si c'est vrai ! Vous voulez qu'on fasse un test ? D'accord ! C'est parti pour une question qu'a un rapport avec ce dont j'vous cause depuis l'début de ma chronicle : de quelle couleur elles sont les ailes des moulins à paroles qui vous bassine de mensonges depuis le début d'la s'maine ? Allez, dites le que vous savez pas répondre. Pourtant c'est clairement expliqué plus haut dans ma chronicle mais vous lisez sans savoir lire, un mot après l'autre sans faire le lien entre les mots qui se suivent. Vous faites chier, j'me demande pourquoi je me défonce à venir vous livrer mes analyses de pipi de chat dans la lessiveuse du front de mer alors que vous pensez qu'à votre prochain week-end et qu'vous attendez qu'on vous dise comment y faudra voter pour pas faire de mal à la République en la lui mettant pas trop profond mais un peu quand même.

Dédé: C'qu'est dingue avec vous c'est que j'peux vous causez de n'importe quoi vous le prenez pour argent comptant. Mais attendez pas que j'vous rende la monnaie de votre pièce, c'est pas mon genre. Moi j'suis un ours en peluche, j'taille pas des pipes et j'suis pas un cochon tirelire non plus (un nourrain comme disait Maître Capello qui vient d'casser la sienne de pipe) donc faut pas compter sur moi pour enrichir autre chose que vos connaissances du monde et d'votre environnement en vous faisant partager les miennes qui sont pas encore énormes mais qui dépassent largement celles de la plupart de mes contemporains à en croire c'que je sais d'vous.

Dédé: Moi j'vous l'dis, écoutez pas tout c'qu'on vous dit. On a pas plus à craindre de la vague bleu marine que du nuage nippo-atomique qu'on nous annonce pour cette semaine comme si c'était deux des quatre cavaliers de l'apocalypse qu'allaient fondre sur nous tels Don Quichotte (encore lui) et Sancho Pansa. Quand ça nous arrivera dessus ce sera tellement dilué dans l'éther ambiant que l'asepsie sera totale. Vous pourrez bouffer tranquillement des épinards (ouais les épinards c'est ce qui fixe le plus les isotopes radioactifs de l'iode et du césium) et voter à droite ou à gauche sans qu'ça vous décoiffe plus que ça. Pas la peine de prendre des pilules d'iode et de vous abonner à Rivarol d'ici dimanche. Ah ouais, c'est vrai que j'vous avais pas encore causé de Rivarol qu'était le quatrième pilier d'mon titre (quatre, comme les cavaliers de l'Apocalypse, et vous avez même pas eu peur, vous voyez bien que ça craint rien). Ben voilà, maintenant que j'ai fini de retomber sur mes pattes j'vais vous laisser méditer sur votre décrépitude annoncée et aller boire un coup avec Papy et mes potes qui m'attendent au bistro pour refaire le monde avant qu'y parte en couille, c'est vous dire si on va avoir le temps d'se saouler la gueule. Et comme j'ai pas dit un mot sur toute la bande d'enculés qui vous bourrent le mou pendant qu'y baisent la République et qu'y soufflent le chaud et le froid dans les moulins à vent de votre cœur j'crains pas d'être privé d'apéro. Que la fête commence.
Bon, cette fois ci y a pas tout à fait deux mille mots dans ma chronicle mais vous allez pas me gonfler pour les quinze qui manquent. Si, vous avez l'intention de me gonfler pour ça. OK, je vous les rajoute alors.

Dédé: Bon, vous faites quoi dimanche les gonzesses ? Rien, comme d'habitude. Vous devriez penser à aller à la messe, ça vous changerait des élections.


Ciao les gonzesses, c'était Dédé.