avant !!

1
Je suis entré dans le Kebab à coté de l’estaminet. Le quartier st Mathieu grouille de jeunes type venus chercher un petit quelque chose a fumer. La nuit tombe tranquillement. J’ai finis par arriver là. En attendant mon sandwich, je commande un thé. L’odeur de la viande grasse et huileuse me monte au nez. J’écoute discuter des types a accoudés au comptoir, le thé est brulant. J’allume une cigarette.
Il a plut aujourd’hui. Ça s’est arrêté il y a 1h environ. Je pensais a ce mois de Novembre tranquillement passé dans mon appartement rue Paratilla. Je n’ai pas de nouvelles de J depuis quelques jours. J’irais le voir demain.
Assis au fond de mon canapé en mousse, je sirote un verre de vin d’Alsace. Cela me grisera tranquillement. Je n’ai pas cherché a retourner à la fac, la présence de K est trop sure là-bas. Une passion, ma deuxième histoire véritablement avec le cœur, le corps.
2
J’ai revu M, mon amant de l’été dernier. Il habite dans un appartement a Perpignan. Il y a beaucoup de part d’ombres chez lui. Un appartement immense bien au-delà de ses revenues, ses weekends en Espagne chez un mystérieux amant.
Son amant espagnol doit être plein aux as. M profite, l’autre profite, de sa jeunesse surement, enfin, bien entendu.
Nous sommes sortis dans l’après-midi chercher de quoi fumer et boire. Boire, ca ira pour une fin d’après-midi, fumer, je me demande où il trouvera ca dans le quartier, enfin, nous marchons vers l’avenue Joffre. Il achète deux bouteilles de vin et des cigarettes. Nous n’avons plus rien a faire dehors maintenant. L’appartement est grand et si je désire y dormir, je ne pense pas gêner.
Nous n’avons été finalement que des amants et mis a part les quelques nouvelles que nous prenons l’un de l’autre, la musique comble nos silences, M s’y sent bien, il s’installe sur le canapé en tirant sur sa clope. « Jeune et beau pour l’éternité »
On est venue taper, il a ouvert et une brune un peu ronde est entrée. Elle était enthousiaste d’être là et parlait, parlait au dessus de la musique. Ses rires et ses histoires a rallonge m’ennuyaient. J’ai accélérer sur les verres de vin. Ça faisait deux heures qu’elle était là et moi je commençais a être vraiment ivre et là bien sur, cette fille a la peau élastique, je voulais bien la sauter. Pourquoi pas après tout ?
M est revenu a la table et je suis allé sur le canapé en clignant un peu les yeux. Nous n’avions pas trouvé de quoi fumer. Une autre bonne raison de continuer sur le vin, plus vite, plus vite que les autres. La fille ronde en noir est partie a la tombée du jour. Du canapé j’ai glissé sur le sol a coté de M. Nous avons finis les deux bouteilles. Je ne désirais pas rentrer chez moi. Je rêvassais a appartement de M en front de mer à Canet et a l’été tout simplement. Je me suis endormi là.



3
Réveillé pendant la soirée. M regardait la télé. L’alcool m’avait endormit une paire d’heures. Je repensais a la brune qui était venue. M ne m’a pas dit de rentrer chez moi, une occasion de coucher avec lui peut-être. Il m’a demandé si je voulais aller avec lui du côté du quartier de la gare chercher un petit quelque chose pour la soirée.
Nous sommes partis dans le soir. La ville était vide. C’est un peu normal a cette heure et période de l’année. Arrivé dans une rue du quartier de la gare, il a sonné a un interphone et nous sommes montés.
A était atteint du sida, voulait nous inviter au « Natural men » et vendait de la cocaïne. Il faisait un peu la pute, par plaisir, du coté du palais des congrès. Il paraissait bien inoffensif avec le virus qui le rongeait.
On s’est installé dans le salon et nous avons discuté un peu ; ensuite ils sont allés dans la cuisine, nous nous sommes dis au revoir et M et Moi sommes rentrés. Il devait être plus de 2H lorsque nous sommes arrivés. Il a défait son petit sachet sur la table basse, fais deux rails que nous avons sniffés.
Sa peau brune, lécher sa peau brune. A genoux, a genoux ! L’horizon explosait dans ma tête lorsque j’ai jouis
Nous avons fumé je ne sais combien de cigarettes, rebaiser et finir par contempler le plafond jusqu’au matin.
Je suis rentré chez moi vers 8H, je me suis roulé un joint et j’ai dormis. L’appartement était calme, une lumière flottait dans l’air.

Tu as un sens de la narration qui me laisse toujours pantois.
Ces histoires "ordinaires", racontées avec des mots "ordinaires" sont toujours très prenantes. Les ambiances, pourtant pesantes, sont si bien décrites que j'en ressens une gêne qui paradoxalement ne me gêne pas.
Je lis sans le moindre ennui, sans que rien ne vienne distraire ma lecture.

Nilo, gêne ET plaisir.