La tartine et le chat (pour Sylvie)

Un savant, chaque soir, testait une tartine
Qui, selon les décrets d'un sort qui s'obstinait,
Tombait sur le côté que l'homme tartinait.
Or, cette observation n'était que de routine.

Soudain, dans son esprit, deux notions s'agglutinent.
Du coup, il décida : s'il se déterminait
A fixer sur le dos de son petit minet
Ce fameux bout de pain, la nature mutine

Ferait-elle tomber le félin à l'endroit
(Ainsi déjouée par notre montage adroit)
Ou, le chat pieds en l'air, au sol la confiture?

Depuis longtemps, ce chat est en lévitation,
Car il ne sert à rien, par des provocations
Dans l'expérimental, de forcer la Nature.

Sylvie m'avait bien dit que tu le ferais.
Et je dois dire que c'est bien fait.

La fameuse "Loi de Murphy"

Merci Io...j'étais sure que tu réussirais à faire un poème qui tient la route et qui ne se retrouverait pas sur le dos!

Ceci dit ( LC) d'autres lois de Murphy ont été inventées depuis hein?

Sylvie

une tartine à pattes, fallait y penser !

Ce que tu voulais dire est dit, la forme est (comme d'habitude) irréprochable, un poème intéressant tant pour l'humour que pour l'exercice de style.

Z.

Et puis, le récipiendaire valait bien ce bon tour !

Un bon tour de mots en effet que je viens de lire ici.
Fond et forme s'unissent pour faire en sorte que l'équilibre soit là où l'instabilité voudrait prendre en défaut le félin tartiné.

Nilo, l'heure est gravitationnelle.

Je l'avais lu avant aujourd'hui, mais je ne l'avais pas commenté.

Sympathique petit texte

Ah, si l'on pouvait, enfin, tordre le cou à la célèbre loi "De l'emmerdement maximum" mon stylo cesserait de tomber sur la plume...

Swann, dubitatif