territoires anciens 1

Pays, archipels, un jour suit l’autre. Les chats naissent de la lune. Je suis dans le vague de l’été et je rêve doucement d’un ciel plus vaste, d’un terrain vague saturé de mer bétonnée où des filles nues dévaleraient.
Dans les rues, des fontaines de soda jaillissent des murs et c’est le monde qui tourne autour de tes hanches, qui réclament ma tête.

Je ne comprends rien a ce monde. Subsiste le sourire des filles et leur sexe tel un enclot de propreté qui se répands dans la nuit brune comme une arme imaginaire.
je bois accoudé au bar. Je hais les boites. Je reste seul dans ma chambre a rêver de ce qui ne sera jamais mien.

Nous dérivons et parce que nous dérivons, nous sommes libres, libres d’aller ou bon nous semble. Je n’ai qu’un mince trajet de la maison ou je vis a la mer.

Racontez moi une sérénité, un horizon en silence.

Rentré tard, pas de boulot pour moi, juste tracer des signes sur du papier.
« Mon chat est mort d’un cancer . »

Haut dans les montagnes, je me suis allongé dans l’herbe humide du matin. J’ai senti le soleil apparaître et venir caresser mon visage comme une page blanche . J’écris ce que le monde intérieur devient. Il devient un carnage de propreté et d’égoïsme parce que chaque moi veut son monde bien a lui.

Le premier shoot, la première étincelle.
Mon visage s’empourpre et mon cœur s’éteint.
Combien de fois t’ai je désirée ?! Cette fille me hante, elle et sa sexualité de pourpre vorace.
Alors que nous étions dans une grange, j’ai tiré un trait d’héroïne et mon esprit, mon corps sont devenues des instruments passifs. Il n’y a rien a comprendre, juste saisir un frisson sur la peau et faire jeunesse puis plus rien.
Je ne veux pas mourir.
Bénissons la terre pour nous recevoir dans son antre.
Je ne veux pas mourir.

Dehors s’acheminent des vertus repoussantes, des quotidiens blafards. Il y a longtemps que je n’ai pas prié mais chacun de mes mots est un prière. A la promenade journalière, je préfère l’obscurité d’une chambre. Rentrons dans le creux du monde, retenons notre respiration et nous verrons que rien n’a jamais existé.
L' hiver, je cherche Orion dans le ciel. Je ne sens que le froid qui me rends vivant et je trace mon chemin dans la nuit étoilée.
Ma famille est faite de solitude et de télévision monotone.
Je m’allonge sur le lit de mon père comme empli d’une sainte obscurité.

Oh putain, ça
Ma famille est faite de solitude et de télévision monotone.
ça fait mal !
Et le reste en est l'habit de lumière dans ce quotidien blafard entrecoupé d'éclairs que tu nous décris.

Nilo, nouvelle frontière.

Je suis toujours surpris par la sincérité tendre & dure de tes textes.
Comme si on me soufflait dans l'oreille les paragraphes que je suis incapable d'écrire.

Cette solitude.
Ces errances d'un seul pas.
Cette beauté vorace des femmes.

(tout, sauf les passage sur l'héro, qui, eux me parlent moins)

Mon visage s’empourpre et mon cœur s’éteint.

Au delà de la distorsion provoquée par le flash, la synthèse de certain mal-être pour les orphelins du réel

Un texte bien mené et des passages d'une lucidité extrême :

Haut dans les montagnes, je me suis allongé dans l’herbe humide du matin. J’ai senti le soleil apparaître et venir caresser mon visage comme une page blanche . J’écris ce que le monde intérieur devient. Il devient un carnage de propreté et d’égoïsme parce que chaque moi veut son monde bien a lui.