D'un virus à la Poésie.

Et je te sens danser dans mes doigts, en sourdine
Mon vers, ma mélodie, douze pieds quatre accords ;
La terre bleue du ciel est pleine des trésors
Que tu cachais pour moi – alors, les jours de bruine

Je reste sans manteau, à me laver le corps
De cette maladie qui ne porte qu’un nom –
Moi ! Moi ! Mon Je ! Mon Lui ! Le Virus, La Souillon.
D’où viens-tu, Poésie, dans ces brouillards de mort ?

Au fond de ce terrier d’entrailles et de croûtes,
Où l’enfant s’est roulé en boule pour survivre –
Comment peux-tu brûler, dans cet étau de givre ?
Fais-moi tienne, prends tout ! Le reste me dégoûte.

Emporte-moi sans bruit ; laisse-leur la légende,
Le rêve – l’Émergé ! – gardera ma mémoire ;
Et il sentira bon, et ils pourront le croire.
C’est là mon seul bonheur, et ma dernière offrande.


Z 17 05 11

Elle est déjà tienne, sans aucun doute.

Qu'elle ne t'écoute pas et ne prenne pas tout , non!

Frissonant poème, ode à un amour sans faille, et completement ressenti.
beau beau beau!

Y'a un bon rythme c'est sûr.
Maintenant la présentation comme ça en strophes de 4 vers et puis le style, le vocabulaire, les points d'exclamation (une peu tout en fait ) ça fait, je sais pas comment dire, un peu trop "consensuel". Très "grande poésie". Il faut que j'en lise d'autres.

" ... c'est là mon seul bonheur ... "

vraiment ?


" ... et ma dernière offrande. "

ah bon ?

Cher Bass alias carineB, alias Raoul, alias Henricharles, Alais Mistigri

Lorsque tu crées un faux pseudo, veilles desormais à ne pas utiliser la même adresse IP...

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CarineB [ 8 Messages ] Raoul [ 1 Message ]
Henri-Charles [ 1 Message ]

Je te pensais plus fin quand même, decevant !!


A plus!!

Il y a cette énergie, qui transpire de tes textes
Et puis, cette sorte de "prison" versifiée.

si je m'écoutais, je t'inviterais à te laisser aller, à exploser ces contraintes de rimes et pieds.

Quoi qu'il en soit, j'aime énormément ce que tes poèmes dégagent.

Une muse dévoreuse "revisitée" avec fièvre et talent.

Douze pieds,
Quatre accords...

Sur lesquels tu peux tout construire.

That is cool.

Et c'est tout ce que j'avais à dire

Je rejoins IO Kanaan, et t'encourage à poursuivre.
Beau texte sur cette maladie qui te "ronge".

Nilo, épidémiologue.

si "moi" est l’ennemi de "moi" , qu'adviendra t il de "nous" ?

C’est l’année du virus et c’est l’année du rat,
L’an prochain nous aurons l’année des hirondelles ;
Beaucoup de professions ici manquent de bras,
Car une épidémie fait beaucoup parler d’elle

Le virus est mutable et fol qui s’y fiera,
Avec ton ADN il joue à la marelle ;
Tes poumons ont souffert, que point l’on n’opéra,
Tant de méchanceté dans un tel être grêle…

Faut-il vous en parler, vous raconter l’histoire
Des grands lits d’hôpital et de leurs accessoires ?
Mais contre un pareil monstre il n’est point de recours.

De ces petits machins, terribles sont les ruses,
Nul ne sait quoi penser de leur substance intruse ;
Mais de notre santé nous verrons le retour.