Quand claquera le tac

Quand claquera le tac


J'ai le cœur métronome
Qui débat la mesure
Au rythme déroutant
De pause en triples croches
D'une gymnopédie
Aux temps déconcertants.

J'ai le cœur Rock n' Roll
Qui joue les blousons noirs
En habit de lumière
Au milieu de la piste
Où dansent en silence
Les syncopes du temps.

J'ai le cœur rocking chair
Bercé de lassitude
Au balcon de l'histoire
D'une vie de vertiges
Au bord du précipice
Du temps qui se dérobe.

J'ai le cœur quai de gare
Qui garde ceux qui restent
Quand se ferment les portes
Après que le sifflet
Ait annoncé qu'enfin
C'est le temps du départ.

J'ai le cœur infarctus
Qui soigne les blessures
Des douleurs de la nuit
A l'aube coronaire
Des jours qui se délitent
Dans les spasmes du temps.

J'ai le cœur funambule
Qui glisse sur le fil
Du temps qui se balance
Attendant de tomber
Quand claquera le tac
De mon ultime tic.


Nilo.

Nilo a écrit:
J'ai le cœur quai de gare
Qui garde ceux qui restent
Quand se ferment les portes
Après que le sifflet
Ait annoncé qu'enfin
C'est le temps du départ.

Toujours la même élégance à la rythmique impeccable.
Je suis sensible à cette strophe plus particulièrement.

[quote="Nilo"]Quand claquera le tac



J'ai le cœur Rock n' Roll
Qui joue les blousons noirs
En habit de lumière
Au milieu de la piste
Où dansent en silence
Les syncopes du temps.

[...]
J'ai le cœur quai de gare
Qui garde ceux qui restent
Quand se ferment les portes
Après que le sifflet
Ait annoncé qu'enfin
C'est le temps du départ.

j'ai le coeur qui s'emballe pour ces deux strophes ...

Chantal, tachycardie

Ce poème, bien que fort construit, m'a moins touché que les autres.

Cependant, je dois reconnaitre que j'ai quand même craquée pour la foule d'images dont tu as le secret.

Sylvie

Tiens donc mon cher il semble que tu te sois bercé aux accents de Erik SATIE tant le début de ce poème est évocateur ...Au delà de l'aspect musical j'ai retrouvé certains accents , ou thèmes que tu as évoqué dans d'autres poèmes qui quand même datent un peu mais dont j'ai claire souvenance, mais l'on sait très bien que tout peintre a sa palette...Je ne déroge pas a cet impératif, d'ailleurs, encore qu'en ce moment je sois bloqué par d'autres soucis. j'apprécie toujours ton écriture si limpide et tant reposante.Je t'envoie tous mes compliments - LOUP.

Ah ! Ton passage me fait plaisir Wielk.
Ceux des autres également bien entendu. Mais compte tenu de ta rareté ici le tien me touche plus particulièrement et je t'en remercie.

Nilo, remontoir.

Un chronique du coeur qui pulse poétiquement au gré des à coups de la vie...

Je m'en vais la relire de ce pas !

IL tourne comme une horloge parfaitement réglée en tout cas ce poème qui fait tic tac, annonçant un tac sans tic .
et ceci dit a coup de gros boum boum !

Touché par cette aube coronaire et l'angoisse corrolaire que tes mots viennent ici apaiser le temps d'une (dé?)mesure...

Le rythme lancinant et doux qui te caractérise, transmis par ces mots à la musique impeccable. J'en lirais bien dix de suite.

'J'ai le cœur funambule
Qui glisse sur le fil
Du temps qui se balance
Attendant de tomber
Quand claquera le tac
De mon ultime tic'

Et cette ultime pirouette sonore m'a amusé.

Z.

Toujours touché par la perfection du rythme et cette petite musique si personnelle.

Et comme dit la sagesse populaire "Toutes blessent, la dernière tue..."

Swann,

La maitrise évidente, implacable, qui coule de source pour toi, cache bien des coups de sangs et des balbutiements. J'aime ça.

Dam.

J'ai le cœur Rock n' Roll
Qui joue les blousons noirs
En habit de lumière
Au milieu de la piste
Où dansent en silence
Les syncopes du temps.

Oui, cette musique-là nous permet de rester debout !




Un poème qui suspend le cours du temps...

Merci à tous...

Nilo, rock and troll.

J'ai fait le vœu de mettre mon aumône dans la sébile de tous les mendiants que je trouverai sous toutes les portes cochères qui mènent au Petit Etablissement de Crédit que je viens d'ouvrir au profit de ceux qu'en ont pas besoin. En particulier à la Treizième liste que j'vous ai filée.
Juste histoire de pas avoir bossé pour rien à les chercher pasque si j'compte que sur vous j'crains qu'y en ait qu'entendent pas le son de votre obole tombant dans leur coupelle.
Charité bien ordonnée...

Dédé.