Déchirures collatérales

J’ai comme un gout salé craquant sur la rétine
Aux saveurs vespérales
Et des vapeurs d’absynthe
Ébouriffent mes cils aux allures clandestines
Effusions viscérales
D’iconologies saintes.

Qu’importe le poison , la peur est amnésique
Euthanasie anticipée
Dans le silence amer des mes nuits éthyliques
La grâce même est déchirée.

J’ai pervertit le ciel, et les anges, et les anges
Reste loin
Le sang sur tes phalanges,
Tes larmes me dérangent

Reste loin
Je cueillerais les camélias pour t’en faire des chrysantèmes
Tu perdrais toutes tes couleurs, nos fêlures ne sont pas les mêmes
Si tu prenais ma main
J’écorcherais tes veines
D’une clepsydre en verre brisé je lacèrerais l’ideal

Regarde,
déjà tu as peur,
déchirures collatérales.

J’ai comme un gout salé craquant sur la rétine
Aux saveurs vespérales
Et des vapeurs d’absynthe
Ébouriffent mes cils aux allures clandestines
Effusions viscérales
D’iconologies saintes.

J'ai aimé l'ensemble, mais notamment le passage cité où tant le rythme que les sonorités que le sens et les images font corps et sens.

J'avais rechigné sur le premier et te l'avais dit
Cette fois j'ai trouvé un meilleur goût à tes mots.
Je viens te le dire.

Nilo, aigre-doux.