Et après ...

Et après...
Tes bras pendent et glissent
Miette de vie,
Ta peau comme un préjudice
Racornie,
Rêche comme le chagrin,
Ta vie est desservie.
Démunie face au hutin.
Ton corps est avarie,
Devenu rampant, assigné au sol,
Tu tatillonnes, viens en tapinois
Tu taraudes en désespoir fol,
Et chevrotant, raidi d'empois.
Tu as englouti ton capital,
Et savouré tes épousailles,
Détruits sur le temporel pal.
Par ton goût des batailles.
Quand encore gommeux gandin
Pédant et ampoulé,
Planté ferme, oublieux du déclin
Épris de ta beauté,
Tu rayais le vieux insignifiant,
L'inutile oublié de l'agonie,
Porteur de l'affront mendiant
Aussi laid comme une avanie.
Que savais-tu de l'insidieux rance
Quand les regards te font injure ?
De l'anéantissement qui avance
Et de ton corps sous la bure ?
La saison est aux cendres,
Obsolète hère désuet
Que peux-tu attendre ?
L'avenir est en arrêt.
Demain tu seras ganache
S'abiment tes heures d'or
Ta vie fait relâche
Guignol est mort;
La laideur brouille ton image,
Ta silhouette cède et plie,
Chaque jour est un pillage.
Du panier des fleurs de la vie
Tu as fais sauter l'anse,
Futile, besogneux ou lâche,
Ne t'adonnes pas à la transe.
Cultive ton esprit sans relâche
C'est son aura salvateur
Qui illuminera ce naufrage
Venu du phare intérieur,
Avec le brio d'un tendre aréopage
Car chaque instant est un voleur.
Léo.[center]

Quel plaisir de rentrer dans les poèmes et de découvrir une plume vraiment agréable à lire.

De très belles images et un sentiment se dégage fort bien de ton texte.J'aurais juste aéré un peu le poème pour qu'à la lecture on sache reprendre notre souffle . mais ça n’ôte pas la qualité à ta poésie, rassure toi et côté français et bien il n'y a rien à redire. ( je dis ça suite à mon passage sur ta présentation )

J'ai vu que tu voulais centrer ton texte. Il faut que tu le sélectionnes et après tu as juste à appuyer sur le logo qui représente des lignes centrées.

Belle entrée en attendant et je vais suivre ta plume.

Sylvie

Comme Sylvie j'ai eu plaisir à lire ces lignes et à découvrir un auteur qui ne nous a malheureusement rien donné à lire depuis...

Nilo, à suivre...

Chaque instant est un voleur

ou parfois, au contraire, un généreux donateur.

Moi aussi, j'aurais bien aimé en lire plus ! ;-)

H.

Quand la viie fait relâche ? Arrggh , tu tapes où ça fait mal !

Il reste de ton écrit un sentiment de dépit
Lu ainsi,
quand le Messie se voit maudit
d’avoir daigné partager SA vie.

Dam, ainsi lu.

La poésie, lorsqu'elle est innée et naturelle, lorsqu'elle n'a d'autre intention qu'elle même, nous fait toucher les étoiles. C'est le cas ici...
L'inverse est vrai...