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buk est mort
+3
léo
Dam
marc
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Macadam :: MacadaTextes :: Poèmes
Page 1 sur 1
buk est mort
1
Buk est mort !
Ca plongeait dans la nuit. Rien n’est réel. Un coup de fil manqué de F. son annonce : « NO KAPOTE… NO KAPOTE… ABATTAGE ». On survit parfois grâce à peu de choses. J’ai avalé mon café. Ca plongeait dans la nuit. A l’autre bout des jambes des filles : l’horreur, une horreur qui fait saliver. Elles tiennent bon, elles nous matent !
Qu’est-ce que je connaissais de cette ville ? Plus rien de sa beauté qui avait sauté des murs gris aux corps pâles. (Dans l’âme !). À genoux devant mon amant, une solitude indispensable. J’ai mis ma tête dans un puits au passage.
Burroughs est mort !
Miller s’est éteint. Spectre décharné des années 30.
Il nous fallait des émeutes, des vies opaques. La vie est passé, je m’en suis rendu compte. Cigarettes, lèvres. Le chantier ronronnait. Ca n’a pas d’importance je sais.
Whitman est mort aussi
Buk est mort !
2
En attendant, j’avais trop bu. En attendant, on s’est dirigé dans les failles. Corps sans âmes. On ne se regarde pas. J’étais parti, moi ! Tout cela s’est joué aux dés. Le cœur dormant. Tout est là : les territoires atteints, comme Cortez on brule ses bateaux. La civilisation, l’empire était né d’un grand brasier. L’information est transmise, le mensonge devient encre, rumeur, beauté !
3
Le ciel grisâtre destiné à aimer. La voix est résignée. L’échec encore…pour chacun. Comme j’aimais la nuit à venir.
La question c’est Dieu ou l’encre ? C’est le vertige dehors. Un râle féminin que nous imitons. Je rappelle F.
-« c’est marc. Tu te souviens de moi ? »
-« j’ai tellement de monde tu sais. Marc ? Un petit studio vers la gare routière ? »
-« oui «
4
On ne savait rien de soi. Le chaos était saillant, l’esprit sur les frontières. « Je jouie mec, tu me fais jouir. ». Cela avant d’affronter le miroir et « le monde où nous étions né, dans lequel nous allons ». Je n’ai pas rappelé F. finalement il sentait la mort jambes écartées. Ca lui perçait le thorax comme une fleur. Son illusion/addiction de se regretter monstre donné a qui veut. Nous en sommes tous là à divers degré. Des voitures au loin dans la nuit d’un dieu impatient !
5
J’ai pris mon temps. Les idées ne valent plus grand choses alors une bonne pipe peut-être. J m’a envoyé un petit message après son départ, traversant l’espace méditerranée vers chez lui. Je tremblais, mécanique usé. Beau jeune homme, disparait dans le bunker de mes rêves !
Il faut le croire que l’on a été maté « des esclaves, des putains d’esclaves ! ». Certains le revendiquaient et d’autre en redemandaient. L’ennuie dans cette ville ne me cachait pas l’idée de notre ruine. Ces deux dans les plus beaux habits que l’on puisse voir, damné tout de même !
6
Il y a tant de choses d’arrangés dans les colères. Les gens se regardent au passage, ne scrutent plus. Des aveugles. « Contemple les mon âme … ». C’était l’homme le séisme, le signe avant coureur de la fin.
Il fallait des paroles, un cœur définitif. « Personne ne sortira d’ici vivant ». Le chantier reprenait comme une grosse bête sur le dos, respirant lourdement sang, sueur, métal. La nervosité me gagnait, un ersatz d’enthousiasme. Quelque âmes rares pouvaient surnager dan ce charnier. J’attendais le silence, « le plus beau silence que l’on a jamais entendu. «
7
Elle croyait encore en nous. Les meurtres, la consommation de masse, la bêtise, la révolte avortée ne l’avait pas dissuadé d’un être meilleur. Nous étions beat et de cette béatitude, la bouche ouverte, on nous avait arraché le foie. Même la solitude était trafiqué, seul quelques-uns y était jeté avec leurs grandeurs. Je n’en faisais pas partie.
8
Mon âme se heurte, mes yeux, mon corps
Les privations démesurées !
…
Défais-toi
Défais-toi de l’idée
Défais-toi de l’idée d’être
Défais-toi de l’idée d’être aimé !
…
Les routes orphelines Jack !
Buk est mort !
Buk est mort !
Ca plongeait dans la nuit. Rien n’est réel. Un coup de fil manqué de F. son annonce : « NO KAPOTE… NO KAPOTE… ABATTAGE ». On survit parfois grâce à peu de choses. J’ai avalé mon café. Ca plongeait dans la nuit. A l’autre bout des jambes des filles : l’horreur, une horreur qui fait saliver. Elles tiennent bon, elles nous matent !
Qu’est-ce que je connaissais de cette ville ? Plus rien de sa beauté qui avait sauté des murs gris aux corps pâles. (Dans l’âme !). À genoux devant mon amant, une solitude indispensable. J’ai mis ma tête dans un puits au passage.
Burroughs est mort !
Miller s’est éteint. Spectre décharné des années 30.
Il nous fallait des émeutes, des vies opaques. La vie est passé, je m’en suis rendu compte. Cigarettes, lèvres. Le chantier ronronnait. Ca n’a pas d’importance je sais.
Whitman est mort aussi
Buk est mort !
2
En attendant, j’avais trop bu. En attendant, on s’est dirigé dans les failles. Corps sans âmes. On ne se regarde pas. J’étais parti, moi ! Tout cela s’est joué aux dés. Le cœur dormant. Tout est là : les territoires atteints, comme Cortez on brule ses bateaux. La civilisation, l’empire était né d’un grand brasier. L’information est transmise, le mensonge devient encre, rumeur, beauté !
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Le ciel grisâtre destiné à aimer. La voix est résignée. L’échec encore…pour chacun. Comme j’aimais la nuit à venir.
La question c’est Dieu ou l’encre ? C’est le vertige dehors. Un râle féminin que nous imitons. Je rappelle F.
-« c’est marc. Tu te souviens de moi ? »
-« j’ai tellement de monde tu sais. Marc ? Un petit studio vers la gare routière ? »
-« oui «
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On ne savait rien de soi. Le chaos était saillant, l’esprit sur les frontières. « Je jouie mec, tu me fais jouir. ». Cela avant d’affronter le miroir et « le monde où nous étions né, dans lequel nous allons ». Je n’ai pas rappelé F. finalement il sentait la mort jambes écartées. Ca lui perçait le thorax comme une fleur. Son illusion/addiction de se regretter monstre donné a qui veut. Nous en sommes tous là à divers degré. Des voitures au loin dans la nuit d’un dieu impatient !
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J’ai pris mon temps. Les idées ne valent plus grand choses alors une bonne pipe peut-être. J m’a envoyé un petit message après son départ, traversant l’espace méditerranée vers chez lui. Je tremblais, mécanique usé. Beau jeune homme, disparait dans le bunker de mes rêves !
Il faut le croire que l’on a été maté « des esclaves, des putains d’esclaves ! ». Certains le revendiquaient et d’autre en redemandaient. L’ennuie dans cette ville ne me cachait pas l’idée de notre ruine. Ces deux dans les plus beaux habits que l’on puisse voir, damné tout de même !
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Il y a tant de choses d’arrangés dans les colères. Les gens se regardent au passage, ne scrutent plus. Des aveugles. « Contemple les mon âme … ». C’était l’homme le séisme, le signe avant coureur de la fin.
Il fallait des paroles, un cœur définitif. « Personne ne sortira d’ici vivant ». Le chantier reprenait comme une grosse bête sur le dos, respirant lourdement sang, sueur, métal. La nervosité me gagnait, un ersatz d’enthousiasme. Quelque âmes rares pouvaient surnager dan ce charnier. J’attendais le silence, « le plus beau silence que l’on a jamais entendu. «
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Elle croyait encore en nous. Les meurtres, la consommation de masse, la bêtise, la révolte avortée ne l’avait pas dissuadé d’un être meilleur. Nous étions beat et de cette béatitude, la bouche ouverte, on nous avait arraché le foie. Même la solitude était trafiqué, seul quelques-uns y était jeté avec leurs grandeurs. Je n’en faisais pas partie.
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Mon âme se heurte, mes yeux, mon corps
Les privations démesurées !
…
Défais-toi
Défais-toi de l’idée
Défais-toi de l’idée d’être
Défais-toi de l’idée d’être aimé !
…
Les routes orphelines Jack !
Buk est mort !
marc- MacadAccro
- Messages : 787
Date d'inscription : 03/09/2009
Re: buk est mort
C'est la débacle ici, ça déménage sans frein. Le sentiment à la lecture que rien ne peut vous atteindre, rien n'a plus d'importance, quand le plaisir est pris, la page tournée, le choix fait, défait et débarrassé de toute empreinte et de liens.
Avec ce rappel à l'ordre du trop tard.
Dam, washing machine.
Avec ce rappel à l'ordre du trop tard.
Dam, washing machine.
re
Miller s’est éteint. Spectre décharné des années 30.
Il est toujours vivant Marc :
C'est ainsi que le monde commence peu à peu à ressembler au temps du malheur. Les oiseaux tombent du ciel, morts avant de s'écraser au sol. Les bêtes sauvages bondissent vers la mer et se précipitent. L'herbe sèche, les semences pourissent. La nature se donne l'aspect désolé et difforme de la misère, et les cieux reflètent le vide de la terre.
Le poète, dépité d'avoir chevauché sa jument sauvage à travers des lacs de bitume fumant, se tranche la gorge. En vain bat-il de ses ailes débiles.
L'opéra fabuleux s'écroule,le vent déchire, en hurlant, les accessoires. Hormis les plus vieilles sorcières en fureur, la lande est déserte (...)
Tout est en place, maintenant, pour l'infernal concert(...)
"Est-ce la vie encore ? Qui sait ? On est là enfin, c'est tout ce qu'on peut dire. On va où l'on pèse. Oui. On y va, on y arrive. Et le bateau coule à pic..."
Henry Miller
Extrait du Temps des Assassins, 1946
Encore un texte qui fera date. Te relire bientôt.
Il est toujours vivant Marc :
C'est ainsi que le monde commence peu à peu à ressembler au temps du malheur. Les oiseaux tombent du ciel, morts avant de s'écraser au sol. Les bêtes sauvages bondissent vers la mer et se précipitent. L'herbe sèche, les semences pourissent. La nature se donne l'aspect désolé et difforme de la misère, et les cieux reflètent le vide de la terre.
Le poète, dépité d'avoir chevauché sa jument sauvage à travers des lacs de bitume fumant, se tranche la gorge. En vain bat-il de ses ailes débiles.
L'opéra fabuleux s'écroule,le vent déchire, en hurlant, les accessoires. Hormis les plus vieilles sorcières en fureur, la lande est déserte (...)
Tout est en place, maintenant, pour l'infernal concert(...)
"Est-ce la vie encore ? Qui sait ? On est là enfin, c'est tout ce qu'on peut dire. On va où l'on pèse. Oui. On y va, on y arrive. Et le bateau coule à pic..."
Henry Miller
Extrait du Temps des Assassins, 1946
Encore un texte qui fera date. Te relire bientôt.
léo- MacadAccro
- Messages : 1224
Date d'inscription : 25/03/2010
Age : 40
Localisation : Nord
Re: buk est mort
Putain, ça déménage !
Nilo, Buk est bien mort.
Nilo, Buk est bien mort.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: buk est mort
Encore une fois, me voilà séduite par un de tes poèmes.
Celui ci est d'une profondeur réelle, avec des sentiments qui ont été exprimés avec du savoir.
Ce poème est vraiment superbe et comme le disent les autres coms, ça déménage.
Franchement, je sais que mon com est "pauvre" à côté de la richesse de tes écrits mais que veux-tu, j'aime et si je devais retenir un certain nombre d'images, je copierai tout le texte ou presque.
Du très très beau! Merci de nous offrir de tels instants.
Sylvie
Celui ci est d'une profondeur réelle, avec des sentiments qui ont été exprimés avec du savoir.
Ce poème est vraiment superbe et comme le disent les autres coms, ça déménage.
Franchement, je sais que mon com est "pauvre" à côté de la richesse de tes écrits mais que veux-tu, j'aime et si je devais retenir un certain nombre d'images, je copierai tout le texte ou presque.
Du très très beau! Merci de nous offrir de tels instants.
Sylvie
Re: buk est mort
Je suis béat d'admiration face à ta violence, ces testaments lyriques, face à ta gueule d'horizons avortés, je suis aimant, je suis l'amant des tragédies crépusculaires, j'en viendrai même à jouir si bander ne suffisait pas.
Et je suis sans voix.
Admirable !
A quand un truc imprimé sur du papier, pour que j'en puisse fait mon chevet, entre un paquet de tabac brun et une tasse de café froid.
Et je suis sans voix.
Admirable !
A quand un truc imprimé sur du papier, pour que j'en puisse fait mon chevet, entre un paquet de tabac brun et une tasse de café froid.
Re: buk est mort
je vous remercie pour vos lectures.
je prends de l'assurance mais envoyer a un éditeur, j'en frissonne
si tout va bien, enfin au rythme actuel, je pense pouvoir mettre en ligne une nouvel "album" fin juin, début juillet
autre chose aussi je tape des carnets que j'espère a propriétés "hallucinogène" ^^mais je dois trouver un solution pour vous les présenter. lire plus de 100 pages sur un écran et bien c'est mortellement chiant.
je vous remercie encore
je prends de l'assurance mais envoyer a un éditeur, j'en frissonne
si tout va bien, enfin au rythme actuel, je pense pouvoir mettre en ligne une nouvel "album" fin juin, début juillet
autre chose aussi je tape des carnets que j'espère a propriétés "hallucinogène" ^^mais je dois trouver un solution pour vous les présenter. lire plus de 100 pages sur un écran et bien c'est mortellement chiant.
je vous remercie encore
marc- MacadAccro
- Messages : 787
Date d'inscription : 03/09/2009
Macadam :: MacadaTextes :: Poèmes
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