Ma belle

Passager d’une rivière
Nous conduit aux vestiaires
Par ses courants contraires
Brise en éclats la bière
Sur les deux rochers d’hier
Ma barrière en Bavière
Me faufile, très maigre, fier
Pour retrouver ma mère...


- MENSONGE !


C’était pour la rime..
(ou par dérive pour mon maître)
M’en tire avec les honneurs
Et quand bien même cet hommage
Me plonge dans une tristesse sûrévive !
Des bulles empoisonnées de son sillage
Aux volutes d’encens qui écrivent :
“ Qui Vive ”
Dans le ciel


... Pleuvent les feux qui m’attendent au rivage
Pour piquer mon bastingage
Lourd d’eau d’être en ballottage
Dois tenir bon au naufrage...
Veux tenir tête aux nuages
Qui crèveront au cri de Martinage !


Que le soleil brûle ces pages
Qu’il soit l’écho de ma rage
Crois voir là-haut ton visage
... Me tire en âge...
M’enivre à faire quatre nages
Pour éviter Grand Ravage
Défendre mon apanage
Et être retrouvé sans vie, au rivage !

Moi - faux tueur des plages
Elle - vraie tueuse sans gages


De mon bloc vierge vient mon blocage
On voit la muse manger mes pages
Moi ! Le roi des cages
Elle... Reine des cépages
Ou bien des naufrages
Quand bien même, la tempête...
Fait toujours des ravages !
Ô rage ! La sauvage !!!

*

Des réflexions qui me viennent
Comme il pousse des branches à un arbre
Ou comme des boutons sur un jeune visage
Sur la vie, sur ma vie
Quand d’autres s’en sont mêlés
De ma vie qui n’est pas la vie
Est-ce mal ? Forcément la mort ?
Non non, une simple variante
Un simple choix qui, s’il est assumé
Ne doit rien compliquer, au contraire
Mais qui le comprend
Si je ne passe pas à la télé
Qui le comprendra jamais ?

Devrais-je me souvenir
De ces grands rassemblements de personnes
Pour moi, avec le sourire mitigé
Métier impossible, vocation vertige, don du ciel...
J’aime cette différence avec les autres
Même si elle est mal comprise en général
Comme un refus d’adhérer à la cause humaine
Refus de coopérer... Mais coopèrent-ils, eux
Adhèrent-ils à ma cause ? Ne serais-ce qu’un instant
ET moi ? Si je m’en mêle
Les pinceaux...

Je ne sais pas si je ne devrais pas attendre
Faire mon devoir en attendant
Sans rien viser d’autre qu’un résultat
Et ne pas entraîner les gens derrière moi
De quelque façon que ce soit
À la télé, en galeries, au cinéma...
Je ne sais pas.

On aura vite fait de saluer ma performance d’artiste
Mais on l’aura moins vite oubliée, que si, que si...

Voilà : je navigue entre privilège et don du ciel
Pourquoi elle n’est pas venue, il faisait beau au soleil
Était-elle plongée dans son ombre passée
Serait-elle déjà partie ?

Tu n’es pas sortie de ma vie
Tu es forcément partie
Tu t’es servi, tu dévies
Le pire c’est que je le comprends
C’était de la folie !
Bonne nuit.

Qu’est-ce que tu voulais
Je t’offrais l’argent, le rêve, l’amour
Et tu y as vu
Un blâme de fidélité
Un poids lourd à porter

Je croyais pouvoir t’offrir la liberté
Cette même liberté que je m’offre
Je l’aurais partagée avec toi
Mais tu n’y a pas cru
Parce que tu ne voulais pas
Parce que tu ne voulais pas.

Tu croyais encore aux coups de foudres
Même en sachant le désastre qu’ils inspirent
Même en connaissant ce mal
Tu voulais encore y goûter
Je vais me coucher.

Il y a quelque chose de dramatique dans toute vie,
Qui n’affecte jamais qu’une seule personne
L’autre étant partie, partie.


Ma belle,

Elle appartient à un autre...
Monde - À tout le monde
Et à personne - Un succès fou -
Un talent... Messie simple - Tueur !
... Ne te manque rien mais
Te manque l’essentiel...


Tu mens !


Mon ange noir
Ma reine blanche
... Déchue.


Dam.
‎משיחא

ça bouillonne !
et ça part dans tous les sens

mais c'est beau
parce que ce que tu dis l'est

Comme un long monologue où se lisent les souffrances vives, que le temps ne semble pas avoir cicatrisées. (j'ai eu du mal au début à m'accrocher au fil, mais j'ai tenu bon, malgré les secousses premières, et je me suis finalement laissée porter par les mots)

Tu croyais encore aux coups de foudres
Même en sachant le désastre qu’ils inspirent

Je ne peux qu'acquiescer...

Quel souffle !

Pages offertes au souffle brûlant du soleil, qu'il consume les souvenirs de celle qui appartenait à un autre monde

Pour tout te dire je me suis vite lassé à ces rimes en nage [-age] qui suivaient ces rimes en hère [-ère].
J'essaierai d'y revenir...

Nilo, de passage.

J'aime vraiment ces deux vers :

Me faufile, très maigre, fier
Pour retrouver ma mère...

Pour les passages en "age" je pense qu'ils sont là pour exprimer de plusieurs façons la rage qui t'habite.

"Des réflexions qui me viennent
Comme il pousse des branches à un arbre
Ou comme des boutons sur un jeune visage
Sur la vie, sur ma vie
Quand d’autres s’en sont mêlée
De ma vie qui n’est pas la vie
Est-ce mal ? Forcément la mort ?
Non non, une simple variante
Un simple choix qui, s’il est assumé
Ne doit rien compliquer, au contraire
Mais qui le comprend
Si je ne passe pas à la télé
Qui le comprendra jamais ?"

Ici, je me suis mise à penser. La mort est elle l'origine de la réflexion?
Peut être que oui si on pense qu'il ne faut rien oublier de précieux

(ps: Quand d’autres s’en sont mêlée ; j'aurais mis un "s" pas un "e" à mêlée non? car c'est bien les autres qui s'en sont mêlés ou alors j'ai peut être pas compris?)

Pour résumer mes pensées, j'ai vu l'artiste parler de sa passion incomprise mais qui existe pourtant.

J'ai vu un peintre parler à une de ses toiles

J'ai vu un homme qui n'arrivait plus à croire à son propre désir

J'ai lu un artiste qui a été enterré sans la gloire.

Je corrige ! Et j’en profite pour vous remercier tous.

Vos avis me sont ‘précieux’ comme il est évident (pour moi) que je suis à peine conscient quand j’écris ce que je dis, à fortiori quand c’est du vécu intérieur ressenti profond - tout est bon pour y voir plus clair...

Dam, au fond brouillé rien n’est clair.

Ah je suis contente, je ne suis pas seule à retoucher mes poèmes !

Oh oh ^ ce n’était qu’une faute grossière de grammaire.

Dam.

Je croyais que tu avais revu ce qui était écrit en couleur.
(d'où l'intérêt pour le lecteur de prêter attention à ce qui est noté dans édit !)

Ces deux ‘vers’ bleu et rouge,
ils ne l’étaient pas (bien sûr) lors de la première note manuscrite sur carnet mais dans ma tête, et avec le temps, j’ai trouvé comme naturel de les poser en couleurs, avec les moyens du bord.

Dam, fond blanc.