Ombres du mont chauve

Ombres du mont chauve


S’exiler dans de vieux écrits
c'est poursuivre des ombres insaisissables
elles ne sont plus qu'odeurs parcheminées

regarde l'oiseau perdu
qui rêve de fuir à tire d'aile
comme il est difficile d'être simple
de se contenter de l'essentiel
de voir les limites des couleurs
dans la frange de l'arc en ciel

la nuit s’installe dans un orage inattendu

voici d’autres personnages et la diablesse
jetant des sorts à tous vents
intouchables créatures de la pénombre
fugaces apparitions des nuits troubles
elles s'animent dans un cercle
ne respectent plus le sabbat des sorcières
l'espace vient à manquer dans ce vieux grimoire
les mots s'assoient autour d'elles
en fumerolles de soufre
un sentiment collé au corps
comme la peau du lion de Némée s’attachait à Héraclès
il faut poursuivre l’impossible envie
dans une vaine alchimie
la nature morte trace son passage
pour baigner dans le creuset infernal
où se coulent tant d’obscurantismes

l'oiseau captif s'envole enfin vers le bleu
dans un élan ultime
pour elles il n’y a plus rien dans leur nuit
le chant du coq sonnera un nouveau matin

Ce texte est une réalisation commune. A partir de rien, nous avons proposé chacun un vers, puis j'ai remis tout cela en ordre afin d'obtenir un sens avec quelques aménagements. Le travail a été transmis ensuite à Solweig pour corrections et harmonisation des styles. Le mélange est hétérogène mais semble tenir debout.

LOUP et SOLWEIG – 12/10/2009.
[center]

Postmoderne, les grands récits sont finis, oubliés, dépassés, les vieux écrits porteurs de valeur ne sont plus que des bases de données, la liberté intellectuelle a tué le sacré, les sorcières de jadis et leurs cérémonies païennes ne sont plus qu'un peu d'encre sur un peu de papier...

J'aime vraiment ta manière d'écrire wielkiwilk, elle m'évoque...

La coordination est ...

La complicité est aussi

Du bien joli mélange que j'aimerais aussi réaliser.

Bises mes amis

Sylvie

Le mélange est hétérogène mais semble tenir debout.
Et il tient debout.
D'une façon générale je n'ai que peu d'attrait pour les écritures à deux mains. Je trouve souvent qu'il s'agit de deux mains gauches.
Mais quand ça fonctionne pourquoi ne pas le dire.
Même si c'est un peu tard et qu'il aura fallu l'entremise bienveillante du Mur à Dédé pour ça.

Nilo, solo pour un duo.

Travail bien orchestré !

"S’exiler dans de vieux écrits
c'est poursuivre des ombres insaisissables
elles ne sont plus qu'odeurs parcheminées"

Y a aucun doute, j'adore le début de ce poème-duo

Mais est ce une révélation constructive ??


M'en fous, je viens de passer encore un bon moment de lecture! na

Sylvie

Je l'ai oublié - j'avoue. Relu comme un inconnu, je me suis arrêtée (oui, moi, la sorcière) et je médite sur ce passage :

wielkiwilk a écrit:

la nature morte trace son passage
pour baigner dans le creuset infernal
où se coulent tant d’obscurantismes

Sol

Pas déçu de ce nouveau passage sur ce texte grâce à l'Auteur à la Une.

Nilo, à relire.

Et puis tout le début me va !