Sisyphe en été

A l'écoute de morceaux des rolling stones.

La chaleur, particulièrement tenace et collante, cloîtrait les gens chez eux à cette heure ci. Je ne voulais pas parler d'« elle ». je sentais pourtant son malheur, ses angoisses. Une tentatives désespéré de récupérer son âme sous le soleil a midi.

J’émergeais dans la pénombre moite de ma chambre. Je ne voulais pas me laisser envahir, pas encore, par la conscience du monde extérieur.

Je pensais m'être réveillé plus tard dans l’après-midi. Assis à fumer quelques brunes sur un tabouret, à boire des cafés.
Je savais que des anonymes au-dehors ou suant tendrement dans des bras complices rêvaient de colères secrètes les uns a l'encontre les autres. Cela ferait brasier, carnage. On pouvait y espérer un effondrement général de l'empire.

Attendant une délivrance qui viendrait de je sais où, j'escamotais mon esprit a coup d'anxiolytiques. Les coups de boutoir, venus vagues à vagues comme un orgasme ralentie et tranquille allaient me replonger dans le sommeil. Quelques heures peut-être.

O la conscience noyée perle a mon front !
« bitches brew sessions » Miles Davis

fallait il vraiment continuer à être un contemporain ?
Seule une jeunesse aux talents fauves avait cet art d'être d'un aujourd'hui.
Passager ignorant encore du travail souterrain de la mort.
Cela, cette clairvoyance des fins prochaines, ils ne pouvaient pour la plupart la comprendre et plus encore l'accepter.
Certains plus courageux ou plus lâches, voyant peut-être, incendierait et le monde impérial et leurs amours.
Je n'en voyais aucun encore faire le travail phosphorescent de la lucidité, de celle qui vous met a nue, livré a la honte.
Et cela alors demanderait courage, résignations
la malédiction d'un Sisyphe !

J'aime prendre des claques de prose comme celle-là. Je retrouve avec joie ta plume, tes méandres, cette écriture de chair et de neurones qui me parle tant. Je pense que je pourrais en lire des pages et des pages - phosphorescentes.

Z.

je te remercie pour ta lecture et pour ce commentaire zlatko. cela me touche
merci encore

Je ne voulais pas parler d'« elle ».
Hé bien le plus simple, fais la parler.

Elle !

Il y a l'immédiateté et le temps 'résonné', la conscience vive d'un instant roi. Une chance d'importance telle une main tendue, après la transmission d'un état, de ses secrets...
Une voix.

Dam, cette cloche résonne bien.

Vienne la Nuit... Tabac, Chaleur et Rock and Roll !

Rien que pour ça
fallait il vraiment continuer à être un contemporain ?
Seule une jeunesse aux talents fauves avait cet art d'être d'un aujourd'hui.
Passager ignorant encore du travail souterrain de la mort.
Cela, cette clairvoyance des fins prochaines, ils ne pouvaient pour la plupart la comprendre et plus encore l'accepter.
Et pour tout le reste.

Nilo, encore !

J'étais déjà passé pour en dire du bien.
C'était avant que le bug du 20 août 2011 vienne poser une bombe à anticipation sur le Macadam.
Je reviens, pour le redire, plus simplement.

Nilo, bis repetita.