En singeant l'apocalypse

La nuit est tombée
Et ne s’est pas relevée
L’heure venue est restée
Et l’homme s’est retrouvé

Trainé entre chien et loup
Ne sachant plus ni mordre
Ni fuir ni se coucher
Ni courir après une balle

Le temps a sifflé la mi-temps
Le soleil s’est arrêté entre deux murs d’acier
Et Dieu retenait du pied
Le pan d’ombre de son manteau

Les voix se sont tues
Nulle ne mentait plus
Des gorges ne sortait
Que le vin de la veille

Qui remportait l’ivresse
Et le sommeil s’est endormi
Tandis que les rêves s’éveillaient
Pour vivre parmi les hommes

Enfin le coq a chanté
Et son cri a sonné
Au milieu du silence
De la nuit sans voile

Les rêves transformés
Ont pris la place des hommes
Et les hommes ont pris
Place parmi les rêves

Un soleil nouveau s’est levé
Qui n’était plus retenu
Par aucun ciel
Ni aucune terre
Et n’éclairait plus
Que l’espace infini
Et les mémoires disparues

Un soleil nouveau s’est levé
Qui n’était plus retenu
Par aucun ciel
Ni aucune terre
Et n’éclairait plus
Que l’espace infini
Et les mémoires disparues

Nous l'attendons tous ce nouveau soleil...

Beaucoup de facilités ici à mon goût.
Je viendrai me servir quand le cuisinier sera revenu à des valeurs sûres.

Nilo, légèrement cavalier.