Mes mots viennent tard ce soir

Vous avez la peau douce et j’ai peur d’un mal inconnu
ce n’est plus un drame – c’est le temps de l’audace
regarder des yeux et errer jusqu’à l’aube
sans revoir nos hiers serpentés

sans rides vos mains bleues se taisent
incertaines - sur votre barbe les traces de larmes
la lumière ne fait grâce d’aucun détail
il faut suivre l’insomnie et cette fille de l’été

qui ira boire la nuit jusqu’à la lie ?
vous me dites - l’amour peut mourir jeune
il faut avancer sous la nuit opaque
donner aux rides un charme irréel
Monsieur, ne jalousez plus !
votre cravate est – dirais-je – de travers
ma gorge sèche se serre et je défile
sur la route de la vie - observez Monsieur
le monde de mon coin en ce temps

tout pourrait arriver- je le sens
puis je ne pleure plus après
le reste - il faut vivre de rire
mes mots meurtris d’avance demandent grâce

ils cherchent une rime en son d’oreille
tous les dimanches je porte mes bras aériens
sur les ailes du vent léger vers un silence
rempli d’arbres murmurants

tenez-vous bien ! sans connaître la douleur
je voudrais être le ciel et vous seriez l’eau
je serpenterai les rues de Paris puis je brûlerai
tel un papillon de nuit dans les flammes de la neige

22/09/2011 LGC

"je voudrais être le ciel et vous seriez l’eau
je serpenterai les rues de Paris puis je brûlerai
tel un papillon de nuit dans les flammes de la neige"


...comme c'est beau!

Quelle merveille de texte.
Et puis, ce qui ne gâche rien, tellement "accessible".

Nilo, laisse venir.

Je ne commenterai pas le sens tant il parle de lui-même et par discrétion surtout. C’est fin, doux, chuchoté et la grâce s’y entend bien, la sensibilité se répand et le tout fond comme glace au soleil. L’eau c’est la vie.

Dam.

Toujours cette plume légère et remplie d'une émotion qui n'a pas son pareil.

Tes mots enchantent mes yeux, ma tête et la mélodie sonne comme cette petite clochette que l'on aime à entendre dans le silence des prairies.

Un vent de liberté est sorti de ton poème solweig. Très belle lecture, un trésor retrouvé dans une ruelle lointaine de macadam.

Un univers de douceur et d'angoisse, un pays de poésie.

Solweig est demandée au parloir !!!!!!!!!!!

......... avec TA poésie qui me manque !!!!

 

Quelques bers superbes, comme celui des mains bleues.

regarder des yeux et errer jusqu’à l’aube  le triple hiatus est dur à avaler.
sans revoir nos hiers serpentés   serpenter ? Ou je n'ai pas compris.