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carnet octobre 2009
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Macadam :: MacadaTextes :: Poèmes
Page 1 sur 1
carnet octobre 2009
1
A n’était pas une voix de garage pour mon écriture, cela c’était le prétexte mais finalement il était dur de me dire après un mois de séparation que je l’avais quitté pour rien. Il me fallait être patient, non, il m’aurait fallu être patient pour certaines choses, certaines petites choses assez tenace c’est vrai mais finalement superficielle. Sans aller jusqu'à un amour ou sans le comprendre en chair et en acte ou même comparer mes phantasmes avec cet amour, l’érotisme que nous partagions me satisfaisait et dépassait de loin les rencontres hormonales des trois heures du matin. De toute façon cela avait abouti après un désir d’exhibition et de soumission a une recherche d’intérêts autre qui n’avait plus rien avoir avec le plaisir.
Avec cette incapacité a me projeter et a voir les répercutions, hormis celle proche ou elle prendrait la main d’un autre et même peut-être pas si loin…
La solitude pièces par pièces
2
Les volets sont fermés, la conscience d’une époque est organique.
La mort de C
La mort de E
Le visage d’un vieux croisé a l’espace méditerrané, un remède a aujourd’hui et mes mots, mes mots pour sentir le parfum capiteux de ton entre cuisse.
J’ai soulevé le poids de mon corps pendant des années, ces années durant lesquelles l’heure du réveil (n’importe quelle heure) était conscience de la douleur, douleur d’être au monde.
Je regarde la chambre close sans corps un après-midi. Il n’y a plus de passion maligne
La mort de C
La mort de E
La vieille bande magnétique sur laquelle rigole ma grand-mère, un « sentiment » de la voix
Et puis les apothéoses nuptiales
3
Le regard est élastique, le corps a des centaines de mètres de haut et le souffle si bas, creusant la terre, le souffle dans les rues de Lisbonne qui me pousse vers un ange de cuir noir, commerce érotique, après la transaction faites, mes phantasmes couvrent l’horizon !
Et je finis hilare dans la chambre d’une pension
Et je finis haletant devant un corps métissé
Il y a un christ au-delà, il a encore la position des sacrifices en majesté.
Les full-moon entaillent le présent, les protagonistes construisent un château de cartes du futur, à coté, une fortification de Vauban et un règne minéral tranquille.
Le village est septembre, on aimerait, on regrette par une mélancolie climatique la fraicheur et le vide des rues de l’hiver ou les personnes pressent le pas vers les intérieurs.
C’est l’amour qui pressent le pas, on voudrait rêver de cela comme dynamique dans les rues, des pas vers l’amour.
Et puis les souvenirs deviennent des instants de tous les jours comme l’enfant sur le vélo, un jadis !
L’enfance cri, caprice, j’ai beau sourire, il y a à l’écoute devant les parents une irrésistible pulsion de fuite car ma cervelle est attaqué nerveusement par cette première jeunesse, mon enfance de photos nues.
…
Et le christ le dimanche n’inspire pas assez
Je devine leurs désirs, ce sont des désirs a couverts.
4
Bach marche tranquille dans la Prusse du 18ieme, marche tranquille et voilée
Coltrane ailleurs souffle dans son sax
Une ancienne star du « son » cubain marche dans des chaussures blanches, petites rues aux murs ocre que le photographe noie dans l’obscurité de la pellicule.
…
Lassé des ivresses, des hauteurs vaporeuses, l’espoir est mort, j’en ressens un soulagement, j’ai forcé sur mon histoire, « mourir au monde » !
5
La chapitre A est clos pour l’instant. Lorsqu’il arriva dans le nouveau monde, Cortez brula ses bateaux pour galvaniser ses hommes, pas de retour en arrière possible. Ma discussion d’hier bien qu’il en reste un gout amer trace des voies nouvelles et d’autres que j’espérais me sont maintenant devenues impossibles.
« Un grabataire du sentiment »
« Il n’y a de place que pour toi dans tes yeux »
Je deviens a nouveau un être flottant assez proche du romantique mais sans révolte, sans ennui. Peut-être que je surestime mes forces ?
Je pensais rentrer dans une période de solitude et de mépris. Les lieux, les ambiances des groupes, des boites de nuit me trouvent étranger mais on peut toujours respirer sur les marges de la nuit. J’attends une occasion d’amour, encore, je me leurre ?! Me donner a quelques-uns. A appelle ça des profondeurs au sens de ténèbres, de malsain, c’est finalement un jugement moral qu’elle applique a mes désirs, on pourrait dire qu’elle les trouve « sales ».
6
Entre autres, bien sur, un retour vers le H me reste de nos soirées devant la télé, faire l’amour avec elle, dormir etc.…un rêve accomplis.
7
Un jeune homme brun, les os ressortent sur son visage faisant de ces joues deux pierres lisses. Les yeux séduisants sont dans leurs orbites.
Lui : « tu te souviens de moi au lac, rassure toi, je ne dirai rien »
Moi : « certaines choses sont passés et d’autres dépassées »
J’attendais patiemment cette nouvelle vie de fruits comestibles ou savoureux, d’autres vénéneux.
8
Je passais plus ou moins tranquillement mes après-midi. Certaines photos ont étés placées sur le mur juste pour meubler. Les photos de portraits de ma famille surtout. Je garde soigneusement devant mes yeux celles de l’enfance de mon père, au travers, j’essaie d’apercevoir une époque en fixant mon attention sur un portail d’école, une bordure de cour, un autre monde catapulté en arrière.
Comment d’aujourd’hui est il sorti ce passé ?
Le temps d’une jeunesse a perte de vue, l’accueil du matin avec le front brulant
On range certaines idoles, on en dépoussière d’autres
Le dimanche, la désertion de soi, on s’éloigne restant assis sur le bord du lit. Les parents, les sœurs, les cousins plein d’en dessous, d’autre vie.
9
L’idée tenace de mon intérêt, cela parait fade dans mon esprit. Les brumes imaginaires du lever, on rêve de pluie, d’humidité fraiche, non retenue par ce mois d’octobre.
Ma discussion avec J, 25 ans, rendez vous mardi.
10
J’ai cloisonné ma chambre contre le jour, imaginer que la nuit est sans cesse présente. Le désir d’exhiber des verrous, des possibles. Un couple au Barcarès, une libido de piscine, de calme.
La luxure au coin des lèvres
Les photos de ma sœur, ma cousine, ma nièce. Je voulais énumérer ce petit monde occupé a vivre, tentant le bonheur.
J’aperçois des points de lumière a travers les volets. Sur la place il n’y a personne. Vers 9h ou 10h, un schizophrène bedonnant et le regard fixe viendra s’y assoir, il reste assis parfois toute la matinée, toute l’après midi, scrutant, posé, là.
Personne ne le fait chier, il devient un décor quotidien. Il me faut crisper, étirer ma voix. Les hommes et les femmes en similitudes dans la balance, me détachant des fidélités, des souvenirs. Je flotte, je désire tranquillement sans impatience. Je ne peux englober un être, qui le peut ? Alors je le réduis a quelques fragments de sa personnalité, mes journées : écrire, chercher des partenaires, jeux vidéos, joints.
11
Quai de gare à Paris, lui, peut-être la famille mais pas au complet, plutôt un parent, un frère, une sœur peut-être. Il pleut m’a-t-il dit.
Au cimetière, recherche de la tombe de mon cousin, E. en passant, d’autres visages, « figures » emblématiques du village, figé dans la porcelaine d’un portrait en médaillon. Des enfants, quelques uns. On ne les connait pas, les proches en gardent la trace dans le monde pour les autres. Deux hommes, né dans les années soixante donc mort dans la quarantaine.
Des leurs ?
Des vôtres ?
De ça ?
De ___________ ?
12
J’aimerais une femme dormant dans mon lit, ses mains le faisant, le défaisant.
Ses mains me faisant, me défaisant.
Un cendrier renversé par mégarde
Quelques taches séminales pour le souvenir
Un corps morts agressé par les mouches
Un étudiant assis sur le coté, la tête entre les mains.
Une passion de verre et d’aluminium.
13
L’après-midi passe.
« J’aime être nu devant toi »
A n’était pas une voix de garage pour mon écriture, cela c’était le prétexte mais finalement il était dur de me dire après un mois de séparation que je l’avais quitté pour rien. Il me fallait être patient, non, il m’aurait fallu être patient pour certaines choses, certaines petites choses assez tenace c’est vrai mais finalement superficielle. Sans aller jusqu'à un amour ou sans le comprendre en chair et en acte ou même comparer mes phantasmes avec cet amour, l’érotisme que nous partagions me satisfaisait et dépassait de loin les rencontres hormonales des trois heures du matin. De toute façon cela avait abouti après un désir d’exhibition et de soumission a une recherche d’intérêts autre qui n’avait plus rien avoir avec le plaisir.
Avec cette incapacité a me projeter et a voir les répercutions, hormis celle proche ou elle prendrait la main d’un autre et même peut-être pas si loin…
La solitude pièces par pièces
2
Les volets sont fermés, la conscience d’une époque est organique.
La mort de C
La mort de E
Le visage d’un vieux croisé a l’espace méditerrané, un remède a aujourd’hui et mes mots, mes mots pour sentir le parfum capiteux de ton entre cuisse.
J’ai soulevé le poids de mon corps pendant des années, ces années durant lesquelles l’heure du réveil (n’importe quelle heure) était conscience de la douleur, douleur d’être au monde.
Je regarde la chambre close sans corps un après-midi. Il n’y a plus de passion maligne
La mort de C
La mort de E
La vieille bande magnétique sur laquelle rigole ma grand-mère, un « sentiment » de la voix
Et puis les apothéoses nuptiales
3
Le regard est élastique, le corps a des centaines de mètres de haut et le souffle si bas, creusant la terre, le souffle dans les rues de Lisbonne qui me pousse vers un ange de cuir noir, commerce érotique, après la transaction faites, mes phantasmes couvrent l’horizon !
Et je finis hilare dans la chambre d’une pension
Et je finis haletant devant un corps métissé
Il y a un christ au-delà, il a encore la position des sacrifices en majesté.
Les full-moon entaillent le présent, les protagonistes construisent un château de cartes du futur, à coté, une fortification de Vauban et un règne minéral tranquille.
Le village est septembre, on aimerait, on regrette par une mélancolie climatique la fraicheur et le vide des rues de l’hiver ou les personnes pressent le pas vers les intérieurs.
C’est l’amour qui pressent le pas, on voudrait rêver de cela comme dynamique dans les rues, des pas vers l’amour.
Et puis les souvenirs deviennent des instants de tous les jours comme l’enfant sur le vélo, un jadis !
L’enfance cri, caprice, j’ai beau sourire, il y a à l’écoute devant les parents une irrésistible pulsion de fuite car ma cervelle est attaqué nerveusement par cette première jeunesse, mon enfance de photos nues.
…
Et le christ le dimanche n’inspire pas assez
Je devine leurs désirs, ce sont des désirs a couverts.
4
Bach marche tranquille dans la Prusse du 18ieme, marche tranquille et voilée
Coltrane ailleurs souffle dans son sax
Une ancienne star du « son » cubain marche dans des chaussures blanches, petites rues aux murs ocre que le photographe noie dans l’obscurité de la pellicule.
…
Lassé des ivresses, des hauteurs vaporeuses, l’espoir est mort, j’en ressens un soulagement, j’ai forcé sur mon histoire, « mourir au monde » !
5
La chapitre A est clos pour l’instant. Lorsqu’il arriva dans le nouveau monde, Cortez brula ses bateaux pour galvaniser ses hommes, pas de retour en arrière possible. Ma discussion d’hier bien qu’il en reste un gout amer trace des voies nouvelles et d’autres que j’espérais me sont maintenant devenues impossibles.
« Un grabataire du sentiment »
« Il n’y a de place que pour toi dans tes yeux »
Je deviens a nouveau un être flottant assez proche du romantique mais sans révolte, sans ennui. Peut-être que je surestime mes forces ?
Je pensais rentrer dans une période de solitude et de mépris. Les lieux, les ambiances des groupes, des boites de nuit me trouvent étranger mais on peut toujours respirer sur les marges de la nuit. J’attends une occasion d’amour, encore, je me leurre ?! Me donner a quelques-uns. A appelle ça des profondeurs au sens de ténèbres, de malsain, c’est finalement un jugement moral qu’elle applique a mes désirs, on pourrait dire qu’elle les trouve « sales ».
6
Entre autres, bien sur, un retour vers le H me reste de nos soirées devant la télé, faire l’amour avec elle, dormir etc.…un rêve accomplis.
7
Un jeune homme brun, les os ressortent sur son visage faisant de ces joues deux pierres lisses. Les yeux séduisants sont dans leurs orbites.
Lui : « tu te souviens de moi au lac, rassure toi, je ne dirai rien »
Moi : « certaines choses sont passés et d’autres dépassées »
J’attendais patiemment cette nouvelle vie de fruits comestibles ou savoureux, d’autres vénéneux.
8
Je passais plus ou moins tranquillement mes après-midi. Certaines photos ont étés placées sur le mur juste pour meubler. Les photos de portraits de ma famille surtout. Je garde soigneusement devant mes yeux celles de l’enfance de mon père, au travers, j’essaie d’apercevoir une époque en fixant mon attention sur un portail d’école, une bordure de cour, un autre monde catapulté en arrière.
Comment d’aujourd’hui est il sorti ce passé ?
Le temps d’une jeunesse a perte de vue, l’accueil du matin avec le front brulant
On range certaines idoles, on en dépoussière d’autres
Le dimanche, la désertion de soi, on s’éloigne restant assis sur le bord du lit. Les parents, les sœurs, les cousins plein d’en dessous, d’autre vie.
9
L’idée tenace de mon intérêt, cela parait fade dans mon esprit. Les brumes imaginaires du lever, on rêve de pluie, d’humidité fraiche, non retenue par ce mois d’octobre.
Ma discussion avec J, 25 ans, rendez vous mardi.
10
J’ai cloisonné ma chambre contre le jour, imaginer que la nuit est sans cesse présente. Le désir d’exhiber des verrous, des possibles. Un couple au Barcarès, une libido de piscine, de calme.
La luxure au coin des lèvres
Les photos de ma sœur, ma cousine, ma nièce. Je voulais énumérer ce petit monde occupé a vivre, tentant le bonheur.
J’aperçois des points de lumière a travers les volets. Sur la place il n’y a personne. Vers 9h ou 10h, un schizophrène bedonnant et le regard fixe viendra s’y assoir, il reste assis parfois toute la matinée, toute l’après midi, scrutant, posé, là.
Personne ne le fait chier, il devient un décor quotidien. Il me faut crisper, étirer ma voix. Les hommes et les femmes en similitudes dans la balance, me détachant des fidélités, des souvenirs. Je flotte, je désire tranquillement sans impatience. Je ne peux englober un être, qui le peut ? Alors je le réduis a quelques fragments de sa personnalité, mes journées : écrire, chercher des partenaires, jeux vidéos, joints.
11
Quai de gare à Paris, lui, peut-être la famille mais pas au complet, plutôt un parent, un frère, une sœur peut-être. Il pleut m’a-t-il dit.
Au cimetière, recherche de la tombe de mon cousin, E. en passant, d’autres visages, « figures » emblématiques du village, figé dans la porcelaine d’un portrait en médaillon. Des enfants, quelques uns. On ne les connait pas, les proches en gardent la trace dans le monde pour les autres. Deux hommes, né dans les années soixante donc mort dans la quarantaine.
Des leurs ?
Des vôtres ?
De ça ?
De ___________ ?
12
J’aimerais une femme dormant dans mon lit, ses mains le faisant, le défaisant.
Ses mains me faisant, me défaisant.
Un cendrier renversé par mégarde
Quelques taches séminales pour le souvenir
Un corps morts agressé par les mouches
Un étudiant assis sur le coté, la tête entre les mains.
Une passion de verre et d’aluminium.
13
L’après-midi passe.
« J’aime être nu devant toi »
marc- MacadAccro
- Messages : 787
Date d'inscription : 03/09/2009
Re: carnet octobre 2009
Que d'écorchures Marc !
..on y ressent tant de douleur, que ça fait mal ...
et à la fois , une façon de s'y complaire, de la sublimer...
..on y ressent tant de douleur, que ça fait mal ...
et à la fois , une façon de s'y complaire, de la sublimer...
_________________
LaLou
Re: carnet octobre 2009
Notes et contre-notes sur les états amoureux, morts, moribonds. On suit de temps en temps cet être courbé au ras de lui en le laissant parfois trop de douleur sans doute ou de questions que l'on a soi-même résolues.
Ratoune- MacadAccro
- Messages : 1891
Date d'inscription : 01/09/2009
Re: carnet octobre 2009
Clic-Dédé.
Lire Marc et trouver notre sort enviable...
Nilo, tombé du mur.
Lire Marc et trouver notre sort enviable...
Nilo, tombé du mur.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: carnet octobre 2009
Le mur a dédé pour nous remonter le moral, pas vraiment mais pour nous montrer un chemin surement.
_________________
LaLou
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