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L’histoire du jour
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Macadam :: MacadaTextes :: Nouvelles
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L’histoire du jour
L’histoire du jour
«Politique laxiste»
C’est l’histoire d’un écrivain, un vrai, presque académicien, qui avait un charmant voisin, un jardinier de grande valeur et surtout, surtout, amoureux des livres. Un jour, l’écrivain invita l’homme à entrer pour lui montrer Les Larousse du XIXème Siècles et ses 17 volumes, que sa femme avait offerts.
- Et combien vous avez payé ça ? demanda-t-il, après un long moment d’observation sincère.
- Cinquante mille francs.
- Quoi ! tout le savoir humain pour le prix d’un veau ! »
*
On a arrêté un gang qui faisait des pillages, des agressions d’une rare violence, casse et j’en passe, et on les a relâché parce qu’ils étaient mineurs. Ils ont même avoué fièrement avoir torturé une gamine de treize ans sur la plage parce qu’elle était “trop mignonne” ! Ils l’ont bâillonné et lui ont fait des brûlures de cigarettes aux jambes et ailleurs. Et le comble du comble, (c’est pour ça que je raconte ce fait), ils volaient les affaires des touristes sur les plages. Et on les a remis en liberté... ô peine ! douleur et désespoir, ô la belle France ! Et après ça nos gouverneurs ils veulent être crédibles, gagner la confiance des gens - faut pas rêver moi je dis, faut pas rêver. Que diront-ils, ces ministres en costards trois pièces quand ces mêmes délinquants, dans quelques années, auront du sang sur les mains : que diront-ils aux familles des victimes, si tenté qu’on ai pu les identifier ? Ils leur diront “mes condoléances les plus sincères”, et ils repartiront comme ils sont venus dans leur belle bagnole noire !
Comment peut-on être aussi irresponsables et ignare des réalités de la vie ?
» Vous ne connaissez rien à la vie mon cher ami ; vous savez ce qui va se produire après ce que vous avez fait ?
- Je sais seulement que ça n’est pas de ma faute si des gens comme ça existent, malheureusement.
- Ah bon ? C’est pas votre faute, mais vous me prenez pour un con ? J’ai horreur qu’on me prenne pour un con, moi, Monsieur. Ne recommencez pas je vous aurai prévenu.
- Mais je ne vous...
- Alors ! Dites-moi ce qui va se passer ensuite. Allez, dites-le moi.
- Mais je...
- Bon. Écoutez, c’est très simple. Vous avez lancé le message suivant à la jeunesse de notre beau pays libre. Vous leur avez dit : faites ce que vous voulez, cassez, volez, torturez, brûlez, insultez qui vous voulez pourvu, pourvu que vous soyez mineurs. Profitez-en bien parce qu’après c’est plus la même chose. Vous avez, mettons, sept années pleines à profiter pleinement de votre jeunesse - éclatez-vous en éclatant les autres, c’est permis. C’est bien ce que vous leur avez dit ?
- Mais je n’ai rien dit de tel, vous fantasmez...
- Excusez-moi mon brave, je vous coupe avant que vous m’insultiez à nouveau. Je repose ma question un peu différemment : c’est bien ce que vous leur avez laissé entendre, oui ou non.
- Si vous insistez...
- Oui j’insiste ! Parce que c’est grave ! Imaginez un instant que ces gosses, d’apparence tout à fait normale, débarquent un jour chez vous pour vous voler d’une part, et tuer d’autre part les locataires, vos hôtes ?
- Ils n’iront pas jusque là, jamais. Ça, je vous le promet !
- Hé ! Vos promesses de berger à la boulangère vous pouvez vous les garder ! Je ne relève pas l’évidence qui saute aux yeux des gens : vous acceptez la casse et la torture et vous passez l’éponge. Ont-ils exprimé quelque regret ?
- Pas que je sache, non.
- Alors pourquoi ne recommenceraient-ils pas, puisqu’ils sont fait pour ça. Il ne savent faire que ça.
- Parce qu’on les a mis entre les mains de spécialistes pour leur parfaire leur éducation.
- Et vous croyez que ça va marcher ?
- C’est pas à moi de le dire.
- Vous n’en savez rien ?
- Non, je n’en sais rien.
- C’est vous qui avez pris cette décision et vous ne savez même pas si c’est une bonne décision ?
- Non. Qui pourrait savoir... Vous, peut-être ?
- Ah oui alors, moi je sais ! Je vous l’ai dit, il ne savent faire que ça et ils recommenceront toujours ; et vous savez pourquoi ils recommenceront ?
- Non...
- Parce qu’ils y prennent du plaisir. Ça leur donne l’impression d’exister, un point c’est tout.
- Vous ne croyez pas que vous allez un peu loin ? Et vous, dites-moi, vous, qu’est-ce que vous faites ?
- Ça ne vous regarde pas, ce que je fais. Mais j’ai le sentiment d’être plus utile que vous, et dans le bon sens. Moi, je pourrais vous dire, moi, oh, je discute. Je discute simplement avec les Français, en homme.
Maintenant, demandez à la jeune fille qu’ils ont torturé sur la plage si j’y vais trop fort. Demandez-lui ce qu’elle en pense, de votre souplesse ? Et les autres, ceux qui se sont vu prendre toutes leurs affaires de plage quand ils se baignaient tranquillement ? Et ceux qui ont ramassé le verre brisé de leur vitrine ; ceux à qui on a volé la voiture... Tient, ça me fait penser que c’est arrivé à mon beau-frère l’été dernier - la voiture et tout ce qu’il y avait dedans. Je vais lui apprendre la nouvelle quand il rentrera de Turquie avec sa petite famille : Tu sais pas qu’ils ont retrouvé le gang qui volait les voitures ? Il était originaire de Toulon mais sévissait sur toute la Côte. Des S.D.F. mineurs. Et tu sais pas quoi ? Ils les ont relâché... Il va être content mon ami, fier de son pays et de ses soit disant chefs ! Je vois déjà sa tête, le pauvre.
La France va à vau-l’eau à cause des politiciens véreux - à croire qu’ils y trouvent leur compte, du plaisir, qu’ils sont de leur côté, du côté des truands. Justice et justiciers de mes fesses ! Ça va mal, ça va mal. On s’occupe trop des faibles.
*
» Mais y’a pas d’don , y’a du travail et du scrupule. Et puis j’ai peur ; peut-être que c’est de la lâcheté. Mais j’admire, j’adore les honneurs ; sur cent mètres de trottoirs, il m’arrive parfois de compter les légions d’honneurs que je croise, ce qui me rend heureux.
Une passion pour le sport et une passion pour des hommes ?
- Non c’est une passion pour des vies. Un sportif est destiné tôt ou tard, plutôt tôt que tard, d’avoir une double vie.
Vous êtes un anarchiste de droite, disait-on ?
- Oui ! Je ne réfute pas la formule, c’est toujours vrai. Je préfère l’individu à la société. Je ne veux pas du tout changer la société, mais... »
Antoine Blondin.
Dam.
«Politique laxiste»
C’est l’histoire d’un écrivain, un vrai, presque académicien, qui avait un charmant voisin, un jardinier de grande valeur et surtout, surtout, amoureux des livres. Un jour, l’écrivain invita l’homme à entrer pour lui montrer Les Larousse du XIXème Siècles et ses 17 volumes, que sa femme avait offerts.
- Et combien vous avez payé ça ? demanda-t-il, après un long moment d’observation sincère.
- Cinquante mille francs.
- Quoi ! tout le savoir humain pour le prix d’un veau ! »
*
On a arrêté un gang qui faisait des pillages, des agressions d’une rare violence, casse et j’en passe, et on les a relâché parce qu’ils étaient mineurs. Ils ont même avoué fièrement avoir torturé une gamine de treize ans sur la plage parce qu’elle était “trop mignonne” ! Ils l’ont bâillonné et lui ont fait des brûlures de cigarettes aux jambes et ailleurs. Et le comble du comble, (c’est pour ça que je raconte ce fait), ils volaient les affaires des touristes sur les plages. Et on les a remis en liberté... ô peine ! douleur et désespoir, ô la belle France ! Et après ça nos gouverneurs ils veulent être crédibles, gagner la confiance des gens - faut pas rêver moi je dis, faut pas rêver. Que diront-ils, ces ministres en costards trois pièces quand ces mêmes délinquants, dans quelques années, auront du sang sur les mains : que diront-ils aux familles des victimes, si tenté qu’on ai pu les identifier ? Ils leur diront “mes condoléances les plus sincères”, et ils repartiront comme ils sont venus dans leur belle bagnole noire !
Comment peut-on être aussi irresponsables et ignare des réalités de la vie ?
» Vous ne connaissez rien à la vie mon cher ami ; vous savez ce qui va se produire après ce que vous avez fait ?
- Je sais seulement que ça n’est pas de ma faute si des gens comme ça existent, malheureusement.
- Ah bon ? C’est pas votre faute, mais vous me prenez pour un con ? J’ai horreur qu’on me prenne pour un con, moi, Monsieur. Ne recommencez pas je vous aurai prévenu.
- Mais je ne vous...
- Alors ! Dites-moi ce qui va se passer ensuite. Allez, dites-le moi.
- Mais je...
- Bon. Écoutez, c’est très simple. Vous avez lancé le message suivant à la jeunesse de notre beau pays libre. Vous leur avez dit : faites ce que vous voulez, cassez, volez, torturez, brûlez, insultez qui vous voulez pourvu, pourvu que vous soyez mineurs. Profitez-en bien parce qu’après c’est plus la même chose. Vous avez, mettons, sept années pleines à profiter pleinement de votre jeunesse - éclatez-vous en éclatant les autres, c’est permis. C’est bien ce que vous leur avez dit ?
- Mais je n’ai rien dit de tel, vous fantasmez...
- Excusez-moi mon brave, je vous coupe avant que vous m’insultiez à nouveau. Je repose ma question un peu différemment : c’est bien ce que vous leur avez laissé entendre, oui ou non.
- Si vous insistez...
- Oui j’insiste ! Parce que c’est grave ! Imaginez un instant que ces gosses, d’apparence tout à fait normale, débarquent un jour chez vous pour vous voler d’une part, et tuer d’autre part les locataires, vos hôtes ?
- Ils n’iront pas jusque là, jamais. Ça, je vous le promet !
- Hé ! Vos promesses de berger à la boulangère vous pouvez vous les garder ! Je ne relève pas l’évidence qui saute aux yeux des gens : vous acceptez la casse et la torture et vous passez l’éponge. Ont-ils exprimé quelque regret ?
- Pas que je sache, non.
- Alors pourquoi ne recommenceraient-ils pas, puisqu’ils sont fait pour ça. Il ne savent faire que ça.
- Parce qu’on les a mis entre les mains de spécialistes pour leur parfaire leur éducation.
- Et vous croyez que ça va marcher ?
- C’est pas à moi de le dire.
- Vous n’en savez rien ?
- Non, je n’en sais rien.
- C’est vous qui avez pris cette décision et vous ne savez même pas si c’est une bonne décision ?
- Non. Qui pourrait savoir... Vous, peut-être ?
- Ah oui alors, moi je sais ! Je vous l’ai dit, il ne savent faire que ça et ils recommenceront toujours ; et vous savez pourquoi ils recommenceront ?
- Non...
- Parce qu’ils y prennent du plaisir. Ça leur donne l’impression d’exister, un point c’est tout.
- Vous ne croyez pas que vous allez un peu loin ? Et vous, dites-moi, vous, qu’est-ce que vous faites ?
- Ça ne vous regarde pas, ce que je fais. Mais j’ai le sentiment d’être plus utile que vous, et dans le bon sens. Moi, je pourrais vous dire, moi, oh, je discute. Je discute simplement avec les Français, en homme.
Maintenant, demandez à la jeune fille qu’ils ont torturé sur la plage si j’y vais trop fort. Demandez-lui ce qu’elle en pense, de votre souplesse ? Et les autres, ceux qui se sont vu prendre toutes leurs affaires de plage quand ils se baignaient tranquillement ? Et ceux qui ont ramassé le verre brisé de leur vitrine ; ceux à qui on a volé la voiture... Tient, ça me fait penser que c’est arrivé à mon beau-frère l’été dernier - la voiture et tout ce qu’il y avait dedans. Je vais lui apprendre la nouvelle quand il rentrera de Turquie avec sa petite famille : Tu sais pas qu’ils ont retrouvé le gang qui volait les voitures ? Il était originaire de Toulon mais sévissait sur toute la Côte. Des S.D.F. mineurs. Et tu sais pas quoi ? Ils les ont relâché... Il va être content mon ami, fier de son pays et de ses soit disant chefs ! Je vois déjà sa tête, le pauvre.
La France va à vau-l’eau à cause des politiciens véreux - à croire qu’ils y trouvent leur compte, du plaisir, qu’ils sont de leur côté, du côté des truands. Justice et justiciers de mes fesses ! Ça va mal, ça va mal. On s’occupe trop des faibles.
*
» Mais y’a pas d’don , y’a du travail et du scrupule. Et puis j’ai peur ; peut-être que c’est de la lâcheté. Mais j’admire, j’adore les honneurs ; sur cent mètres de trottoirs, il m’arrive parfois de compter les légions d’honneurs que je croise, ce qui me rend heureux.
Une passion pour le sport et une passion pour des hommes ?
- Non c’est une passion pour des vies. Un sportif est destiné tôt ou tard, plutôt tôt que tard, d’avoir une double vie.
Vous êtes un anarchiste de droite, disait-on ?
- Oui ! Je ne réfute pas la formule, c’est toujours vrai. Je préfère l’individu à la société. Je ne veux pas du tout changer la société, mais... »
Antoine Blondin.
Dam.
Re: L’histoire du jour
A lire d'urgence !
Et je m'approprie totalement la citation de Blondin. En particulier ceci
Je préfère l’individu à la société.
La société me fout le bourdon. La société c'est le cancer de l'individu. Incurable, surtout par les médecines "douces".
Nilo, histoire de toujours.
Et je m'approprie totalement la citation de Blondin. En particulier ceci
Je préfère l’individu à la société.
La société me fout le bourdon. La société c'est le cancer de l'individu. Incurable, surtout par les médecines "douces".
Nilo, histoire de toujours.
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... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
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