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Albert et le Dortoir des chiens.
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Macadam :: MacadaTextes :: Nouvelles
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Albert et le Dortoir des chiens.
Il était une fois un petit garçon qui s’était endormi au milieu d’une phrase. Albert était tout étourdi : hier, il participait à l’enterrement de l’écureuil. On l’avait enterré sous le sapin, le rabougri, celui de ses huit ans. Ensuite, il avait vu le monde en une journée. Et comme il faisait la conversation au feu, il se fit un claquage quelque part et tomba. Albert, dit son père. Il le coucha dans un lit jaune, avec un crucifix au-dessus.
Albert fit un rêve. Il marchait quelque part et il lut : Rue de Plèthe. Les sons, les odeurs, charriaient une ville anesthésiée. Un type buvait du cognac à grandes aspirations lumineuses. Il lui désigna du doigt un bâtiment : c’est le Dortoir des Chiens, dit-il, le Boulevard des Claques-merdes, Alzabert ! Quand j’étais petite fille, j’y dormais comme sous les ponts.
A l’entrée, en guise de porte, Albert vit une gigantesque affiche de cinéma : THE MOVIE ORGY ; et considérant, dans les graffitis et déchirures, une photo d’Abbas Kiarostami, il s’approcha sans faire de bruit. Tout dessous, en petit, Golparian était chic comme Marcello. Il avait, pour l’occasion, un de ces trench indémodables et des cigarettes dans les oreilles.
Un type qui sortait lui désigna le comptoir d’accueil en grommelant. Albert engagea la discussion avec une vieille bibliothécaire dont les yeux tournaient, blancs et lourds, derrière de vilaines lunettes noires. Bienvenue au Dortoir, dit-elle, je suis le Dynamiteur. Lisez sans avoir l’air, dit-elle. Les mots ça se casse tout seul. On m’a crevé les yeux pour ça.
Derrière s’ouvrait le ventre : on avait creusé le sol et les murs. S’y logeaient de gigantesques lits. Y’a de la place, dit le Dynamiteur. Faut ce qu’il faut. De temps en temps l’Humanité vient faire une sieste. Alzabert, ma petite bourrique paresseuse, il tient qu’à toi. Ici les portes n’ont pas de serrures.
Le garçon restait là, et elle revint s’étendre à son comptoir, prise dans les ombres et la poussière, et ses cent-cinquante ans d’avance sur l’Histoire. C’est un rêve, dit un type à sa droite. Il lisait un énorme livre d’où sortaient des lampadaires. Ca éclaire pas beaucoup, dit-il encore, mais c’est joli sur les trottoirs des Siècles.
Albert, étourdi, se dirigeait lentement vers une pièce à sa droite. Dans les lits, dans les murs, des gens nus récitaient de la poésie, comme une assemblée de cochons pris de hoquets. Le pire, hurlait une femme ! Le pire des salauds ! Alzabert, ma petite bourrique, Alzabert, ma petite farce, mon Remplissoir ! Range ta nécrose en bataille avec les autres ! T’es pas vorace, t’es laid comme une vieille verge ! Mou comme une insanité gratuite ! Ici on cause, et on dit la vérité !
L’enfant courait. Un type le suivait, il voulait lui gratter l’aisselle et manger ce qu’il y trouverait. Dans une pièce, un vieil homme, dans un grand manteau noir, suçotait ses dreadlocks. Monsieur, dit Albert, je voudrais savoir, je suis dans quelle pièce ? Je compte les années sur mes doigts, dit l’homme. Ici, c’est la Grotte des Rêves perdus.
Albert l’aimait bien : il s’assit. Le vieux dit qu’il s’appellait Larbey, et que dans sa Grotte, on passait un film très rigolo. Il expliqua que dans ce film, des gens sortaient des morts de leur boîte et dansaient avec eux : l’important, disait-il à Albert, l’important pour les vivants, Alzabert, c’est d’être absous par les morts. Il prit un gobelet, cracha dedans et dit : tiens, je te prête ma vision.
L’enfant but. Il était dans une église. Un meurtrier jouait de l’harmonica.
Qui est-ce ? dit Albert au vieux, comme il retournait dans le Dortoir. Lui, il chie sur les orgues, dit Larbey. Il dit que la belle religion se joue comme ça, avec des accords de blues. Il dit qu’il ne croira qu’en un Dieu qui sache danser.
Dans une autre pièce, Albert se prit les pieds dans une banderole MARKETING DE LA DETRESSE. Dans les lits, dans les murs, les hommes s’essuyaient les fesses et l’un d’entre eux lui tendit un rouleau en criant : PQ MOTIF DANDY ! Il portait un masque d’or et cria encore : J’AI MON DIPLÔME ! Et tous les diplômés riaient avec lui. Albert courut. Il prit le premier fauteuil, une toute petite chose verte en forme de main, et se tint là, au milieu de cette masse de scélérats, danseurs et vendeurs d’étoiles. Il joignait ses mains, les tordait et se rappelait la mort de l’écureuil.
Derrière, le concert des cochons redoublait d’intensité. La vieille offrait sa nudité plissée au reste du Dortoir, et riait, pleurait, s’enfonçait des lames de rasoir sous les ongles.
Comme il commençait à pleurer, un escargot se glissa à côté de lui. Albert lui jeta un œil : c’était un très vieux mollusque, digne, qui arborait une moustache fournie, marron et lisse. Il s’alluma une gigantesque cigarette et, se tournant vers l’enfant, lui demanda ce qu’il pensait de l’Existence Imaginaire. J’en sais rien, sanglotait le garçon. J’en ai assez du Dortoir des Chiens. Je veux encore discuter avec le feu.
Tu ne peux pas, mon petit Alzabert, dit l’escargot gentiment. Tu t’es fait un claquage. Il prenait de grosses respirations grises, âcres et puantes. Je t’aime bien, alors je vais te dire : ici, pour survivre, il suffit de rester dans sa bave, et de changer de coquille de temps en temps, avant que ça macère. Tu vois la vieille ? Sa coquille a pété. Elle veut les être tous. L’enjeu, c’est pas d’essayer de convaincre le public qu’on est le personnage. C’est pas de pisser sur les statues, ni d’héberger l’Humanité dans ton dortoir. L’enjeu, mon gosse, c’est l’esthétique personnelle.
Le vieil escargot crachait du sang. Albert le regardait mourir et, comme il n’en pouvait plus grand-chose, il retourna voir Larbey. Le vieux dormait drapé dans son manteau noir, un dreadlock dans la bouche. Il avait écrit, le long des murs : NOUS DEVONS ÊTRE DES EXPERIENCES. L’enfant s’essuya les yeux et descendit. En bas, le Dynamiteur pionçait les yeux ouverts. Albert franchit à nouveau l’affiche d’entrée, salua de la main le poivrot de lumière et s’en retourna dans la Rue de Plèthe.
Albert, disait son père. L’enfant ouvrit les yeux, se dirigea vers le feu et lui parla du vieil escargot. Il dit qu’il allait l’enterrer avec l’écureuil, sous le sapin de ses huit ans. Il dit que la dernière chose qu’il expliquait, c’était sur l’esthétique personnelle, et qu’il pensait bien un jour s’en faire une.
Je suis Ravi, Alzabert, dit le feu. Il y a tentative d’ascension.
Z 13 01 12
Albert fit un rêve. Il marchait quelque part et il lut : Rue de Plèthe. Les sons, les odeurs, charriaient une ville anesthésiée. Un type buvait du cognac à grandes aspirations lumineuses. Il lui désigna du doigt un bâtiment : c’est le Dortoir des Chiens, dit-il, le Boulevard des Claques-merdes, Alzabert ! Quand j’étais petite fille, j’y dormais comme sous les ponts.
A l’entrée, en guise de porte, Albert vit une gigantesque affiche de cinéma : THE MOVIE ORGY ; et considérant, dans les graffitis et déchirures, une photo d’Abbas Kiarostami, il s’approcha sans faire de bruit. Tout dessous, en petit, Golparian était chic comme Marcello. Il avait, pour l’occasion, un de ces trench indémodables et des cigarettes dans les oreilles.
Un type qui sortait lui désigna le comptoir d’accueil en grommelant. Albert engagea la discussion avec une vieille bibliothécaire dont les yeux tournaient, blancs et lourds, derrière de vilaines lunettes noires. Bienvenue au Dortoir, dit-elle, je suis le Dynamiteur. Lisez sans avoir l’air, dit-elle. Les mots ça se casse tout seul. On m’a crevé les yeux pour ça.
Derrière s’ouvrait le ventre : on avait creusé le sol et les murs. S’y logeaient de gigantesques lits. Y’a de la place, dit le Dynamiteur. Faut ce qu’il faut. De temps en temps l’Humanité vient faire une sieste. Alzabert, ma petite bourrique paresseuse, il tient qu’à toi. Ici les portes n’ont pas de serrures.
Le garçon restait là, et elle revint s’étendre à son comptoir, prise dans les ombres et la poussière, et ses cent-cinquante ans d’avance sur l’Histoire. C’est un rêve, dit un type à sa droite. Il lisait un énorme livre d’où sortaient des lampadaires. Ca éclaire pas beaucoup, dit-il encore, mais c’est joli sur les trottoirs des Siècles.
Albert, étourdi, se dirigeait lentement vers une pièce à sa droite. Dans les lits, dans les murs, des gens nus récitaient de la poésie, comme une assemblée de cochons pris de hoquets. Le pire, hurlait une femme ! Le pire des salauds ! Alzabert, ma petite bourrique, Alzabert, ma petite farce, mon Remplissoir ! Range ta nécrose en bataille avec les autres ! T’es pas vorace, t’es laid comme une vieille verge ! Mou comme une insanité gratuite ! Ici on cause, et on dit la vérité !
L’enfant courait. Un type le suivait, il voulait lui gratter l’aisselle et manger ce qu’il y trouverait. Dans une pièce, un vieil homme, dans un grand manteau noir, suçotait ses dreadlocks. Monsieur, dit Albert, je voudrais savoir, je suis dans quelle pièce ? Je compte les années sur mes doigts, dit l’homme. Ici, c’est la Grotte des Rêves perdus.
Albert l’aimait bien : il s’assit. Le vieux dit qu’il s’appellait Larbey, et que dans sa Grotte, on passait un film très rigolo. Il expliqua que dans ce film, des gens sortaient des morts de leur boîte et dansaient avec eux : l’important, disait-il à Albert, l’important pour les vivants, Alzabert, c’est d’être absous par les morts. Il prit un gobelet, cracha dedans et dit : tiens, je te prête ma vision.
L’enfant but. Il était dans une église. Un meurtrier jouait de l’harmonica.
Qui est-ce ? dit Albert au vieux, comme il retournait dans le Dortoir. Lui, il chie sur les orgues, dit Larbey. Il dit que la belle religion se joue comme ça, avec des accords de blues. Il dit qu’il ne croira qu’en un Dieu qui sache danser.
Dans une autre pièce, Albert se prit les pieds dans une banderole MARKETING DE LA DETRESSE. Dans les lits, dans les murs, les hommes s’essuyaient les fesses et l’un d’entre eux lui tendit un rouleau en criant : PQ MOTIF DANDY ! Il portait un masque d’or et cria encore : J’AI MON DIPLÔME ! Et tous les diplômés riaient avec lui. Albert courut. Il prit le premier fauteuil, une toute petite chose verte en forme de main, et se tint là, au milieu de cette masse de scélérats, danseurs et vendeurs d’étoiles. Il joignait ses mains, les tordait et se rappelait la mort de l’écureuil.
Derrière, le concert des cochons redoublait d’intensité. La vieille offrait sa nudité plissée au reste du Dortoir, et riait, pleurait, s’enfonçait des lames de rasoir sous les ongles.
Comme il commençait à pleurer, un escargot se glissa à côté de lui. Albert lui jeta un œil : c’était un très vieux mollusque, digne, qui arborait une moustache fournie, marron et lisse. Il s’alluma une gigantesque cigarette et, se tournant vers l’enfant, lui demanda ce qu’il pensait de l’Existence Imaginaire. J’en sais rien, sanglotait le garçon. J’en ai assez du Dortoir des Chiens. Je veux encore discuter avec le feu.
Tu ne peux pas, mon petit Alzabert, dit l’escargot gentiment. Tu t’es fait un claquage. Il prenait de grosses respirations grises, âcres et puantes. Je t’aime bien, alors je vais te dire : ici, pour survivre, il suffit de rester dans sa bave, et de changer de coquille de temps en temps, avant que ça macère. Tu vois la vieille ? Sa coquille a pété. Elle veut les être tous. L’enjeu, c’est pas d’essayer de convaincre le public qu’on est le personnage. C’est pas de pisser sur les statues, ni d’héberger l’Humanité dans ton dortoir. L’enjeu, mon gosse, c’est l’esthétique personnelle.
Le vieil escargot crachait du sang. Albert le regardait mourir et, comme il n’en pouvait plus grand-chose, il retourna voir Larbey. Le vieux dormait drapé dans son manteau noir, un dreadlock dans la bouche. Il avait écrit, le long des murs : NOUS DEVONS ÊTRE DES EXPERIENCES. L’enfant s’essuya les yeux et descendit. En bas, le Dynamiteur pionçait les yeux ouverts. Albert franchit à nouveau l’affiche d’entrée, salua de la main le poivrot de lumière et s’en retourna dans la Rue de Plèthe.
Albert, disait son père. L’enfant ouvrit les yeux, se dirigea vers le feu et lui parla du vieil escargot. Il dit qu’il allait l’enterrer avec l’écureuil, sous le sapin de ses huit ans. Il dit que la dernière chose qu’il expliquait, c’était sur l’esthétique personnelle, et qu’il pensait bien un jour s’en faire une.
Je suis Ravi, Alzabert, dit le feu. Il y a tentative d’ascension.
Z 13 01 12
Zlatko- MacadAccro
- Messages : 1621
Date d'inscription : 30/08/2009
Age : 33
Localisation : Centre
Re: Albert et le Dortoir des chiens.
Un petit up personnel
Ca ne se fait pas, mais il était descendu très loin !
Z, une fois n'est pas coutume.
Ca ne se fait pas, mais il était descendu très loin !
Z, une fois n'est pas coutume.
Zlatko- MacadAccro
- Messages : 1621
Date d'inscription : 30/08/2009
Age : 33
Localisation : Centre
Re: Albert et le Dortoir des chiens.
" C’est un rêve, dit un type à sa droite. Il
lisait un énorme livre d’où sortaient des lampadaires. Ca éclaire pas
beaucoup, dit-il encore, mais c’est joli sur les trottoirs des Siècles."
Pour l'instant j'en suis là, je trouve que l'endroit vaut la peine de s'arrêter.
lisait un énorme livre d’où sortaient des lampadaires. Ca éclaire pas
beaucoup, dit-il encore, mais c’est joli sur les trottoirs des Siècles."
Pour l'instant j'en suis là, je trouve que l'endroit vaut la peine de s'arrêter.
Ratoune- MacadAccro
- Messages : 1891
Date d'inscription : 01/09/2009
Re: Albert et le Dortoir des chiens.
Une esthétique où l’originalité est de mise. Mais pas n’importe laquelle. Ou alors une nouvelle esthétique qui s’affranchirait de toute morale ?
J’y ai vu en filigrane le film Avatar...
Dam.
J’y ai vu en filigrane le film Avatar...
Dam.
Re: Albert et le Dortoir des chiens.
J'ai pas du fumer le bon produit pour tout comprendre, mais je pense que le vieil escargot devait ressembler au walrus des Beatles...
Swann,
Swann,
Swann- MacadAccro
- Messages : 1023
Date d'inscription : 31/08/2009
Age : 72
Localisation : entre deux cafés
Re: Albert et le Dortoir des chiens.
D'accord avec un Swann un petit frère d'Alice dans un pays des Merveilles salement déglingué. Signe des Temps.
franskey- MacadAccro
- Messages : 599
Date d'inscription : 23/03/2011
Re: Albert et le Dortoir des chiens.
J'ai bien fait de laisser macérer avant de commenter.
Il lisait un énorme livre d’où sortaient des lampadaires. Ca éclaire pas beaucoup, dit-il encore, mais c’est joli sur les trottoirs des Siècles.
Si je me trouve du temps je vais en faire une illustration parce que
L’enjeu, mon gosse, c’est l’esthétique personnelle.
Nilo, tentative désespérée.
Il lisait un énorme livre d’où sortaient des lampadaires. Ca éclaire pas beaucoup, dit-il encore, mais c’est joli sur les trottoirs des Siècles.
Si je me trouve du temps je vais en faire une illustration parce que
L’enjeu, mon gosse, c’est l’esthétique personnelle.
Nilo, tentative désespérée.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: Albert et le Dortoir des chiens.
Un peu foutraque, mais des phrases sacrément percutantes : "pour survivre, il suffit de rester dans sa bave" ça tue !
Et les lampadaires, déjà soulignés.
Je ne sais pas si il faut trouver du sens à chaque trouvaille ou si c'est un mélange de symbolique et d'absurde, mais une esthétique personnelle, ça c'est sûr !
Encore que pour ma part, j'élaguerais.
Et les lampadaires, déjà soulignés.
Je ne sais pas si il faut trouver du sens à chaque trouvaille ou si c'est un mélange de symbolique et d'absurde, mais une esthétique personnelle, ça c'est sûr !
Encore que pour ma part, j'élaguerais.
Re: Albert et le Dortoir des chiens.
Je vais y revenir car je désire prendre du temps
Mais si je laisse ici pour le moment cette trace c'est à cause de Swann :
TROP MORTE DE RIRE !!!!!!!
Mais si je laisse ici pour le moment cette trace c'est à cause de Swann :
J'ai
pas du fumer le bon produit pour tout comprendre, mais je pense que le
vieil escargot devait ressembler au walrus des Beatles...
Swann,
TROP MORTE DE RIRE !!!!!!!
Re: Albert et le Dortoir des chiens.
J'suis content d'voir qu'y en a qui vont s'attarder du côté de mes secondes chances.
Dédé.
Dédé.
_________________
Ciao les gonzesses, c'était Dédé.
Dédé- MacaDédé
- Messages : 1885
Date d'inscription : 04/09/2009
Re: Albert et le Dortoir des chiens.
J'avais bien dit que j'y reviendrais. C'est chose faite.
Tout d'abord, j'ai commencé à lire ton récit comme lorsque je lis de la poésie.
Mais j'ai de suite vu que ça n'allait pas et qu'il fallait que je rentre dans le contexte.
J'ai donc recommencé et là, oui, j'ai pu voir le rêve comme lorsque j'ai regardé la série " Twin Peaks" .
J'ai relevé ce passage que j'ai trouvé intéressant et amusant par le choix des images:
"Albert, étourdi, se dirigeait lentement vers une pièce à sa droite. Dans
les lits, dans les murs, des gens nus récitaient de la poésie, comme
une assemblée de cochons pris de hoquets. Le pire, hurlait une femme !
Le pire des salauds ! Alzabert, ma petite bourrique, Alzabert, ma petite
farce, mon Remplissoir ! Range ta nécrose en bataille avec les autres !
T’es pas vorace, t’es laid comme une vieille verge ! Mou comme une
insanité gratuite ! Ici on cause, et on dit la vérité !"
Pour mon ressenti et mon analyse, j'ai vu que Albert change de nom dans son rêve. ( c'est bien ça?)
Il est vrai que les rêves sont parfois exceptionnels et qu'il est parfois même impossible de les écrire.
Je ne dis pas que c'est ce que je préfère à lire mais par contre dans le domaine de l'imagination, "chapeau" et ça, j'apprécie.
Pour finir, il faut quand même une sacrée plume, une sacrée tête et un certain talent pour écrire ce genre de texte et que surtout que le dit texte tienne la route.
Ici, même dans la confusion, ça tient bon jusqu'au bout.
Tout d'abord, j'ai commencé à lire ton récit comme lorsque je lis de la poésie.
Mais j'ai de suite vu que ça n'allait pas et qu'il fallait que je rentre dans le contexte.
J'ai donc recommencé et là, oui, j'ai pu voir le rêve comme lorsque j'ai regardé la série " Twin Peaks" .
J'ai relevé ce passage que j'ai trouvé intéressant et amusant par le choix des images:
"Albert, étourdi, se dirigeait lentement vers une pièce à sa droite. Dans
les lits, dans les murs, des gens nus récitaient de la poésie, comme
une assemblée de cochons pris de hoquets. Le pire, hurlait une femme !
Le pire des salauds ! Alzabert, ma petite bourrique, Alzabert, ma petite
farce, mon Remplissoir ! Range ta nécrose en bataille avec les autres !
T’es pas vorace, t’es laid comme une vieille verge ! Mou comme une
insanité gratuite ! Ici on cause, et on dit la vérité !"
Pour mon ressenti et mon analyse, j'ai vu que Albert change de nom dans son rêve. ( c'est bien ça?)
Il est vrai que les rêves sont parfois exceptionnels et qu'il est parfois même impossible de les écrire.
Je ne dis pas que c'est ce que je préfère à lire mais par contre dans le domaine de l'imagination, "chapeau" et ça, j'apprécie.
Pour finir, il faut quand même une sacrée plume, une sacrée tête et un certain talent pour écrire ce genre de texte et que surtout que le dit texte tienne la route.
Ici, même dans la confusion, ça tient bon jusqu'au bout.
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