Paysages

Octobre soixante seize
Mon enfance a brûlé
Dans cet été caniculaire
La moisson promettait d’être belle
Mais mon cœur reste sec
Comme la terre désolée
De cette année là
Les filles ne sont pas gentilles
Et nulle n’est venue amender
Les sillons que tu avais ouverts
Maman, tu ne m’as pas appris
Que l’on ne mérite que ce que l’on sème.

Octobre quatre vingt huit
J’ai traversé le désert
Deux belles fleurs ont poussé dans ton jardin
Que j’avais semées
Mon amour
Je sais c’est bête
Mais je suis heureux
Et je ne prends pas garde

Octobre deux mille huit
Il est des fleurs qui deviennent des arbres
Majestueux et libres
Nous laissant face à face
Dans cet automne de bourrasques
La tempête fait rage
Depuis Août
Le vent vient du Nord
Et balaye les certitudes faciles
Qu’importe
Tu m’as appris à me battre.

j'ai beaucoup aimé, et retrouvé en te lisant des souvenirs semblables, des similitudes, des sentiments éprouvés mais toi, tu as le dernier vers, celui qui me manque ...
Yzaé

Oui Yzae, ce dernier vers qui porte haut et fort ce poème...

Beaucoup aimé te lire

Aimé également cette grosse tranche de vie.

Nilo, self défense.

Toutes ces métaphores dans ces "Paysages" !

J'ai aimé !

H.

merci à vous quatre. Ce petit bilan me tenait à cœur et je suis heureux qu'ils vous ait plu, voire parlé. Tu sais Ysaé, c'est un poème, et je ne suis pas toujours sur que ce dernier vers ne soit pas du ressort de la méthode Coué...

okidor prêt pour le centenaire.