Marrakech

Mourir un jour au ciel de l’Atlas


Mourir un jour à l’ombre d’un palmier


Que le vent frémit


Mourir un jour encore


A l’étreinte brûlante du désert ;


Jardins de roses, sommets étincelants ;


Vivre de la demi-vie des génies


De l’air et du feu


Vivre de la demi-mort


De l’eau perdue, puis retrouvée


Et de la terre pesante et immobile ;


Chaleur du hammam, chaleur du désert ;


Mourir chaque soir aux lourds


Tambours du crépuscule


Renaître chaque matin


Aux flûtes aériennes de l’aube


Et à la vie qui court


Dans les mains douces des masseuses.

...Ravie, enchantée même de te relire dans ce superbe texte.

Des lieux qui me sont chers...
("Que le vent frémit", y'a un problème, là.)

Je sens l'odeur du jasmin, de l'argan et l'effluve corsée des corps magiques dans ces mots-là :

Chaleur du hammam, chaleur du désert ;
Mourir chaque soir aux lourds
Tambours du crépuscule
Renaître chaque matin
Aux flûtes aériennes de l’aube
Et à la vie qui court
Dans les mains douces des masseuses.

Juste un bémol pour ce vers, que le vent frémit, qui casse un tant soi peu le rythme du poème. Une réussite, néanmoins.

Pour ma part, mais sans doute pour trop la connaître je n'ai pas vraiment été séduit par cette évocation de Marrakech.

Nilo, une autre fois peut-être.