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Le monde de la nuit
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Macadam :: MacadaTextes :: Nouvelles
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Le monde de la nuit
Le monde de la nuit
' Tyrannie '
Curieux, curieux comme les mêmes évènements peuvent raisonner différemment suivant qu’on les vivent le jour ou la nuit. Pour ceux qui arrivent aujourd’hui, j’ai décidé de les vivre pleinement, de jour comme de nuit, pour comprendre au mieux ce qui se passe ; et aussi parce que la souffrance d’un peuple errant, contraint à la fuite et à l’abandon des siens, ne me permettait pas de continuer comme avant, égoïstement... Mais, me direz-vous, cela ne sert à rien, c’est ajouter un tracas à un autre malheur, bien réel celui-là, auquel je ne puis de près ou de loin rien changer. Et bien cela n’est pas vrai. Participer moralement à la souffrance des gens, cela me donne meilleur conscience et renforce ma position au service du Droit et de la Nation. Dire la vérité n’est pas aussi simple qu’on pourrait le croire, puisque cela demande réflexion. Hors, la réflexion demande du temps, temps qui joue en faveur des forts contre les faibles.
Un problème de conscience se pose donc, qu’il faut arriver à gérer sans baisser les bras.
Ce soir, je me souviens de chez moi, avec nostalgie, et regret ; c’est comme si j’en avais été chassé pour mauvaise conduite. C’était oublier que la vie à tous les droits et que vous, vous suivez ça de loin en habits de pantin. Inutile de tergiverser. Tourner la page et aller de l’avant. C’est qu’il est temps de vivre des sensations artistiques ailleurs, dans ce nouveau chez-moi, qui m’appartiendra vraiment quand j’y aurai vécu une expérience artistique, une période créative, et Dieu seul sait alors ce qu’il adviendra de moi dans cet ailleurs où je suis seul et étranger? Pour l’instant, pour l’instant. C’est une nouvelle vie qui commence.
Je dois alors saisir ma chance de réaliser des rêves avoués, sincères et plus que jamais présents et tenaces. C’est la seule chose à ce jour qui me maintienne en état de grâce. Réaliser ces rêves comme si ma vie en dépendait.
C’était moins la volonté de trouver un travail pour arrondir mes fins de mois, que de répondre à une attente de longue date, qui, j’en suis sûr, réveillera des forces insoupçonnées qui contribueront à accroître mon champ d’action et donc mes possibilités. Il ne s’agit pas là de pouvoir et de notoriété, simplement un problème d’identité et de sincérité ; mais pour passer de l’écrit à l’action, de la pensée à la réalité, il y a un pas, il y a un monde, il y a l’inconnu et il y a danger. Cela ne m’excite pas spécialement, parce que je n’y pense pas ; j’en suis seulement conscient, c’est tout.
Un rêve que je ne crois pas impossible à réaliser, puisqu’il s’agit d’abord d’une envie, une envie qui dépasse de loin toutes les autres, ce qui explique l’emploie du mot rêve, voilà tout.
La question du “comment s’y prendre”, pour parvenir à ses fins avec un minimum de perte et de casse, ne se pose pas non plus avec gravité.
Et même si, en écrivant ces mots, je trouve de la difficulté à me motiver, j’attribue cela à la fatigue - celle de ne plus pouvoir dormir depuis quelques jours, devant l’obstination d’un homme politique récalcitrant et entêté, désobéissant, refusant l’Union et l’alliance politico-pacifique pour faire parler les armes... Et si le guerrier est noble et viril, parce que juste, pour combattre la tyrannie et l’injustice, l’inacceptable, et rétablir le droit, même si nous sommes du bon côté, même si la démocratie est dominante, même si nous sommes dans le fond bons et optimistes, ouverts et compréhensifs..., je constate avec effrois que c’est encore une guerre qui installera un semblant de paix, un monde idéal, une idéologie. C’est encore l’horreur...
J’écoute un morceau du groupe Stranglers “Always the sun”, superbe, et déjà la nostalgie me ronge, l’angoisse me gagne peu à peu, une tension qui me tétanise...
En réalité, en vrai, c’est “Toujours l’horreur”.
Dam.
' Tyrannie '
Curieux, curieux comme les mêmes évènements peuvent raisonner différemment suivant qu’on les vivent le jour ou la nuit. Pour ceux qui arrivent aujourd’hui, j’ai décidé de les vivre pleinement, de jour comme de nuit, pour comprendre au mieux ce qui se passe ; et aussi parce que la souffrance d’un peuple errant, contraint à la fuite et à l’abandon des siens, ne me permettait pas de continuer comme avant, égoïstement... Mais, me direz-vous, cela ne sert à rien, c’est ajouter un tracas à un autre malheur, bien réel celui-là, auquel je ne puis de près ou de loin rien changer. Et bien cela n’est pas vrai. Participer moralement à la souffrance des gens, cela me donne meilleur conscience et renforce ma position au service du Droit et de la Nation. Dire la vérité n’est pas aussi simple qu’on pourrait le croire, puisque cela demande réflexion. Hors, la réflexion demande du temps, temps qui joue en faveur des forts contre les faibles.
Un problème de conscience se pose donc, qu’il faut arriver à gérer sans baisser les bras.
Ce soir, je me souviens de chez moi, avec nostalgie, et regret ; c’est comme si j’en avais été chassé pour mauvaise conduite. C’était oublier que la vie à tous les droits et que vous, vous suivez ça de loin en habits de pantin. Inutile de tergiverser. Tourner la page et aller de l’avant. C’est qu’il est temps de vivre des sensations artistiques ailleurs, dans ce nouveau chez-moi, qui m’appartiendra vraiment quand j’y aurai vécu une expérience artistique, une période créative, et Dieu seul sait alors ce qu’il adviendra de moi dans cet ailleurs où je suis seul et étranger? Pour l’instant, pour l’instant. C’est une nouvelle vie qui commence.
Je dois alors saisir ma chance de réaliser des rêves avoués, sincères et plus que jamais présents et tenaces. C’est la seule chose à ce jour qui me maintienne en état de grâce. Réaliser ces rêves comme si ma vie en dépendait.
C’était moins la volonté de trouver un travail pour arrondir mes fins de mois, que de répondre à une attente de longue date, qui, j’en suis sûr, réveillera des forces insoupçonnées qui contribueront à accroître mon champ d’action et donc mes possibilités. Il ne s’agit pas là de pouvoir et de notoriété, simplement un problème d’identité et de sincérité ; mais pour passer de l’écrit à l’action, de la pensée à la réalité, il y a un pas, il y a un monde, il y a l’inconnu et il y a danger. Cela ne m’excite pas spécialement, parce que je n’y pense pas ; j’en suis seulement conscient, c’est tout.
Un rêve que je ne crois pas impossible à réaliser, puisqu’il s’agit d’abord d’une envie, une envie qui dépasse de loin toutes les autres, ce qui explique l’emploie du mot rêve, voilà tout.
La question du “comment s’y prendre”, pour parvenir à ses fins avec un minimum de perte et de casse, ne se pose pas non plus avec gravité.
Et même si, en écrivant ces mots, je trouve de la difficulté à me motiver, j’attribue cela à la fatigue - celle de ne plus pouvoir dormir depuis quelques jours, devant l’obstination d’un homme politique récalcitrant et entêté, désobéissant, refusant l’Union et l’alliance politico-pacifique pour faire parler les armes... Et si le guerrier est noble et viril, parce que juste, pour combattre la tyrannie et l’injustice, l’inacceptable, et rétablir le droit, même si nous sommes du bon côté, même si la démocratie est dominante, même si nous sommes dans le fond bons et optimistes, ouverts et compréhensifs..., je constate avec effrois que c’est encore une guerre qui installera un semblant de paix, un monde idéal, une idéologie. C’est encore l’horreur...
J’écoute un morceau du groupe Stranglers “Always the sun”, superbe, et déjà la nostalgie me ronge, l’angoisse me gagne peu à peu, une tension qui me tétanise...
En réalité, en vrai, c’est “Toujours l’horreur”.
Dam.
Re: Le monde de la nuit
Après avoir lu ton texte, oui, je peux dire que les pensées sont bien différentes le jour et la nuit.
Ca me fait penser à tous ces chants d'oiseaux, ces cris d'animaux et autres bruits que l'on ne peut entendre que la nuit et le jour, d'autres bruits prennent le relais.
Comme nos pensées, nos envies, notre écoute en soi ou simplement l'envie d'entendre autre chose que l'éternel du jour.
J'ai beaucoup aimé cet instant de vie que tu nous as livrée et qui pourtant est restée sans un seul mot.
Ben, moi, je suis contente de t'avoir lu et je compte bien continuer.
Ca me fait penser à tous ces chants d'oiseaux, ces cris d'animaux et autres bruits que l'on ne peut entendre que la nuit et le jour, d'autres bruits prennent le relais.
Comme nos pensées, nos envies, notre écoute en soi ou simplement l'envie d'entendre autre chose que l'éternel du jour.
J'ai beaucoup aimé cet instant de vie que tu nous as livrée et qui pourtant est restée sans un seul mot.
Ben, moi, je suis contente de t'avoir lu et je compte bien continuer.
Re: Le monde de la nuit
Merci Sylvie. Et j’en ferai de même pour toi, parce que c’est comme ça, on ne compte pas en rester là.
Dam, exa saute à mine et sauta !
Dam, exa saute à mine et sauta !
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