Le mal amour

Puissant !
Du cousu mots pour un silence sur mesure.

Nilo, or en barre.

"J'ai sacrifié au majuscule habit du désir mes oripeaux de démesure."

Très beau texte !

H.

d'accord avec toi, Hortense, pour le passage relevé mais aussi : " l'érotisme du mot se charge de lèvres
pour que la joue y trouve son compte ." et aussi : " une grandeur nature aux superflus impatients... "
mais bon, je ne vais pas tout écrire à nouveau ...
bref, j'ai beaucoup aimé ce poème ...
Yzaé

Encore un coup dans le Mur.
Et encore un très bon coup.

Up ! Up ! Up ! Hourra !

Nilo, bien aimé.

Ez, sans lassitude !

Puisqu'il est encore temps de profiter de cet Auteur à la Une j'en profite.
Sans la moindre intention de m'en cacher.

Nilo, il ne manquerait plus que ça.

Un savoureux coup de pied dans le mur !

Tout le silence venait de toi...

...mais tu as su le rompre.

Prends garde, il ne faut pas continuer à écrire aussi bien. Les recruteurs de la L.V.F vont finir par t'enfermer à la Bastille...

Une jolie ribambelle de tellement de chose... Que dire si ce n'est bravo ?!

"Tout le silence venait de moi.

J'emporte par effraction cette évidence sur mes épaules,
comme une parure éternelle au diapason de l'intime
au firmament de l'injustice."

Ce passage fort marquant me dit que le silence n'est pas toujours bon à entendre

Ta poésie demande à être lue et relue et ça fait du bien de prendre son temps...c'est comme le bon vin.

Sylvie

Alignement de vocables projettés avec force en une forme hermétique dont on tente d'écarter les obstacles, progressant dans l'incertitude d'avoir intégré les méandres du fleuve esprit...Esprit es-tu là ?
Cordialement,

"...Esprit es-tu là ?"

l'esprit qui fait tourner la tête, est-il un membre passif ?
tiens juste pour toi encore une histoire de spectre sensible



Turpitudes


à La Villette
on lape on suce
on se retient sur les réserves
on se rattache à l'encolure

aux rumeurs de poitrine et de lard
restent l'heure dépravée de l'épave
et ses morceaux choisis

épreuve aux hanches larges
où l'identité décline
son pavillon de complaisance

irrémédiable traiteur
découpeur d'avenir
le temps déverse ses chaleurs
aux latrines du lendemain

chair fondée
insoumise et précieuse
à tout ce qui te touche
insinue
à l'insu de l'insanité
montre ce que tu craches

au billot des abattoirs
fais confiance à la langue
du bout de sa verve génitale elle te narre

la taille est basse
au bras des différences
qui plante un cœur à cran d'arrêt
aux inédits de l'extase

l'émoi regarde d'en face

de son quartier de noblesse
il taille à la ville un alibi d'entrailles
un sourire où s'escrime une évasion de cicatrices



ez

Ez, je lis et referme les draps.

Mieux vaut parfois éviter de montrer les absents et encore moins d'en parler

On ne peut être que surpris à la lecture d'une réponse où vous disséminez en votre cartouche d'encre, quelques grains de chevrotine, après tout est-ce la saison... J'aurais donc commis un crime de l'EZ majesté en un avis pourtant anodin...De là à user d'un pantin aux allures de satyre en sortie d'école ouvrant son imperméable à l'envi est si j'ose dire un peu gros. Votre leçon de chose ayant pour théâtre le dessous de la ceinture est-elle appropriée ? C'est en ce cas un cigare de coup bas, non celui roulé sur les cuisses cubaines mais celui interdit dans la pratique du noble art. Qu'à celà ne tienne vous ne m'en voyez pas plus affecté sachant que mon avis est plus destiné à préciser ma perception d'un style qu'à opérer une blessure d'amour propre surprenante, réglée sous la forme d'une vendetta épistolaire. Errare humanum est. Mon esprit est celui de contradiction, à contre courant de celui de clocher dont vous semblez vous être accoutumé.
Clin d'oeil à Polnareff, je tiens à faire volte face ( en prose comme il se doit ) au verso de l'affiche.
De turpitudes en turlupinades,
Non monsieur, le spectre n'est pas celui qu'on croie, vous m'avez fait grandir paisible solitaire, laissez moi m'endormir du sommeil de la terre.
Bébé blédine s'élève tout seul sous un soleil où l'homme s'éloigne des valeurs où les flonsflons de la fête sont étranglés comme un renvoi de sous officier au réveil. Fini l'apéro, la crèpe suzette, la coquette minute, la vache ne rit que jaune sans un meuh! d'explication rompant le fil d'ariane de la laine. On achève bien l'écheveau. Oyez bonnes gens le cri des sirènes posant leur fesses sur les ronds de cuir taillé dans celui des veaux. Pour l'heure on soigne les bas morceaux à l'escalope.
Au débouché des fillettes, dans l'évasement de l'entonnoir, la maquerelle n'ose dire son nom avant d'entrer dans le cirque sans prévenir.
En contrebas la rivière tortille du cul, en appele à l'horloger suprème du temps cherchant à accomplir les gestes du rescapé. Les choses finissent peu comme on s'y attend.
Hasta luego,

J'ai fait le vœu de mettre mon aumône dans la sébile de tous les mendiants que je trouverai sous toutes les portes cochères qui mènent au Petit Etablissement de Crédit que je viens d'ouvrir au profit de ceux qu'en ont pas besoin. En particulier à la Onzième liste que j'vous ai filée.
Juste histoire de pas avoir bossé pour rien à les chercher pasque si j'compte que sur vous j'crains qu'y en ait qu'entendent pas le son de votre obole tombant dans leur coupelle.
Charité bien ordonnée...

Dédé.