J'ai senti sa morsure

Son corps est un récif aux âmes déferlantes,
en lambeaux, mon esprit s'accroche à son regard
mais tout se fige alors à cette heure opulente
qui maquille mon rêve en hâte et sans égard

Elle était là pourtant, j'ai senti sa morsure,
ses cris comme un appel et l'étroitesse enfin
je la voyais rougie au fond de sa blessure,
elle fut faite femme en attisant ma faim.

Repeignant cet ailleurs où le doute persiste,
ma mémoire enchassée imposa ses retraits ;
mais parmi ces oublis une image résiste :
d'une belle eurasienne elle avait les attraits.

Les grands vents l'ont chassée en de sombres banlieues
ou les riches quartiers mais qu'importe aujourd'hui
qu'elle soit à portée ou bien à mille lieues,
c'est à la déraison que le temps m'a conduit.

Quand je serai pendu en dessous du grand chêne
ou jeté sous un train lancé toutes vapeurs
et enfin libéré du passé qui m'enchaîne
je connaitrai l'endroit où se dissout la peur.

Un très beau poème que j'ai pris plaisir à lire

Juste un petit bémol pour moi :

"elle fut faite femme en attisant ma faim."

J'ai du m'y reprendre à deux fois pour lire ce passage, mais peut être est ce du aux nombreux "f"

pfffffff ! tiens , ça t'apprendra

Non mais sinon, c'est vraiment très beau.

et alors ! il y en a eu d'autres non ? comme celui ci "quels font fes ferpents qui fifllent fur vos têtes" on en fait pas tout un fromage

non mais !!

merci d'être passée

Non d'un fffat, non d'un fffat !!!! !!

Quand je serai pendu en dessous du grand chêne
ou jeté sous un train lancé toutes vapeurs
et enfin libéré du passé qui m'enchaîne
je connaitrai l'endroit où se dissout la peur.

Très beau poème où la peur se dissout bien mal...non ?

merveilleusement écrit !

Certainement Printemps d'avril mais au moins la mort vient à bout de tout

La peur ne peut-elle se dissoudre que dans la mort ? Et une mort désespérée et violente à la fois...

La mort c'est toujours désespéré qu'on la reçoit et c'est la violence ultime faite à la vie mais l'ironie c'est que là, au moins la justice est appliquée à tous