Sueur et Bile

courir le ventre vide
fuir la faim
ventre en feu
tête droite
oublier le vide
corps qui brûle
contre le froid
la pluie
la nuit
phare dans la tempête
le long des rues de bitume
mais pourtant bien loin
du goudron
de l'asphalte
des tags et des chewing-gums
des rangées de voitures tristes
des usines pieuvres
de tubes tentaculaires
courir le ventre vide
autodafé intérieur
katharsis tendance suicidaire
pour fuir la faim
le ventre en feu
la tête droite
car se pencher
c'est réveiller la douleur
estomac qui crie
pour fuir la faim
l'homme moderne
ce matérialisme sans fin
qui ronge
ulcère


Raphaël, suant, soufflant, essoufflé

oui Raph! ça court, ça "speed" ...
normal que tu en sois essoufflé!
:-)

Je te préfère ici.

Nilo, à bout de souffle.

Peut-être l'allongerais-je ou lui donnerais-je une seconde partie cet hiver, car c'est en hiver et par mauvais temps que ça me prend d'aller courir alors que j'ai faim, allez comprendre! J'ai du écrire celui en trois ou quatre fois au cours de l'hiver dernier, après avoir couru, cela s'entend...

Missing

Tiens j'ai décidé de suivre Dédé parti à la recherche des disparus. Des fois qu'on en sauve quelques uns...

Nilo, Saint Bernard.

Me sauver? Me sauver de quoi au juste? Question de point de vue...

J'avais l'habitude de lire de la poésie dans le silence, mais le silence, c'est l'acouphène...

Bientôt six mois, c'est moins fort, mais toujours présent. Plus de méditation, ni de poésie, ou alors si, mais un peu, vite fait, voler quelques vers entre deux, même pas un poème entier... Comment écrire? Comment commenter?

Je peux encore lire en silence, dehors, les beaux jours, quand il y a du vent, car le vent efface l'acouphène, un sifflement en souffle un autre... Mais comment lire sur Macadam alors?

Je passe donc, survole quelques vers en laissant aller la musicalité, qui me traverse sans vraiment me toucher... Et n'ai ni l'envie, ni le courage d'aller jusqu'à la fin.

J'imagine que tout ça ne doit vraiment pas être drole Raph...

Courage !

Il y a bien fait de revenir en première ligne celui-là ! Tous les thèmes me causent bas et rappellent le passé à la grimace.

Course éperdue qui revient.

Une remontée (de bile !?) grâce au Putch Dédé.

Nilo, pourquoi s'en priver.

Je me suis vue courir à en perdre haleine dans une rue étroite, sans fin ... j'ai jamais autant aimé courir !

Sportivement,
Cend'

Je remonte ce texte de Raph qui est pile poil le thème du mot du mois : sueur!

... et cela nous permet de relire un auteur.

Une forme qui sert bien l'intention dans ce poème !

Essouflée je suis d'avoir à vous suivre tous...mais ça valait le détour !