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ritournelles nouvelles
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Macadam :: MacadaTextes :: Poèmes
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ritournelles nouvelles
Ritournelles nouvelles
1
Ce qu’on aimait s’en est allé
Tout ce qui reste en est salé
Tout ce qu’on aime s’en ira
Ainsi que vague s’engloutit
Quand tout sera salé sali
Sans plus d’espoir de se taller
Tout ce qu’on aime servira
A draper notre âme moisie
Quand ce qu’on aime se rira
De notre absence anéantie
Ce qu’on aimait ne sera plus
Que l’ombre d’un écho perdu
2
une hirondelle
un rond dans l’eau
détissent d’elle
quelques lambeaux
Une hirondelle
un rond dans l’eau
me disent d’elle
plus que des mots
3
Le récif frange
de blanc la mer
un ciel bleu lange
le lagon vert
du bleu métal
au vert turquoise
elle est étale
elle est narquoise
la mer étale
du vert au bleu
tous ses pétales
devant mes yeux
4
C’était avant c’était hier
Et j’ai les pieds plus lourds que pierres
Mon âme allait vive et légère
Demain mes mains seront des lierres
C’était avant c’était hier
J’allais cueillir des primevères
Je les offrais à ma grand-mère
Des primevères c’était hier
C’était avant et c’est derrière
5
les fées sont loin
les faits têtus
corps dans le foin
bouches que veux-tu
corps dans le foin
nus dévêtus
malgré les soins
bientôt fétus
j’en ai eu moins
je n’en ai plus
les fées sont loin
elles se sont tues
restent les faits
tu les fêtais
les fêtes-tu ?
6
duvet du temps
barbe d’un jour
copeaux de bois
de nos émois
planche à vau l’eau
ta blancheur d’os
de toi s’envolent ces copeaux
dans le duvet
filou des mots
7
Le temps qui passe épaissit
l’instant qui passait léger
c’est du même pas qu’il scie
la vieille branche enneigée
les instants toujours plus lourds
et nous-mêmes éthérés
Les mailles de nos amours
filent pour nous étouffer
8
les tessons jetés
-étaient-ce des dés ?-
les dais sont jetés
(suaires ridés
sur un nerf d’idée)
les étais cassés
des étés passés
laid des sons je t’ai
bien au fond gardé
laid des sons passés
qu’on savait fuser
qui se sont usés
- était-ce d’aider ?-
Que j’ai mal aux pieds !
9
Qui chantera la giroflée
Le velouté de ses pétales
Qui chantera mon âme étale
Comme engloutie dans sa pensée
Qui chantera la giroflée
Et sa douceur bien peu létale
Qui chantera mon âme allée
Vers la torpeur lisse et fœtale
Qui chantera la giroflée
Le velouté de ses pétales
Comme un appel à caresser
Loin du venin du digital
10
L’amour était
dis-moi Léthé
l’amour est-il
battement de cil
L’amour était
dis-moi Léthé
l’amour est-elle
battement d’une aile
11
Rrose scelle à vie
C’est la vie
la vie qui s’évade et s’évide
C’est la vie
Ce bleu lavis tout délavé ?
C’est la vie
A la vigueur évaporée
C’est la vie
Et ses envies éviscérées
La vie avide s’est ridée
-Mais où est-elle ma Dulcinée ?
c’est la vie
la vie avilie, vie violée
la vie vendue jouée perdue
la vie d’or dur- vie fondue
la vaine vie de contrebande
l’être parti reste la viande
mais de la vie où est le sel
que je buvais à tes aisselles ?
12
rose chair et blancheur d'os
de la glissade au mélo
rosebud, araignée d'eau
des gambades au caveau
13
létal ennui
s’étale en nuits
14
j’ai tant chanté
ces temps hantés
que l’étang des
larmes versées
où s’épanchait
l’âme penchée
s’est asséché
15
Elle dit assez
Toute agacée
Assez de si assez de ça
Elle est tassée
Par les tracas
Elle est assez
jolie sans ça
16
Ainsi le temps au temps se donne
Ainsi l’étant toujours m’étonne
Ainsi l’instant qui carillonne
docile auquel je m’abandonne
Ainsi le temps au temps se donne
Ainsi l’étant toujours m’étonne
Pourvu qu’à mes tympans résonne
Le bleu le bleu du saxophone
17
Je m’en vais las de moi-même
Je m’en vais loin de qui j’aime
Je m’en vais là où me mènent
Les flots bleus des sourdes peines
18
A Médée céder ?
- amis décédés-
Médée qui savait
Et voulait aider
Médée la cruelle
Médée la trahie
Les dais sur l’autel
Les dés dans le puits
19
Léthé, sais-tu ?
ça s’écoulait- Léthé-
ça s’étalait, talé,
létal tout étalé
ainsi ce qui était s’est tu
ainsi l’été- fétu.
Pourtant l’ici- têtu –
Ce cri tété- perdu ?
20
La vie s’évade
La vie s’évide
Te laisse en rade
Au bord des rides
La vie silence
La vie s’élance
La vie dérime…
21
ainsi la planche lourde et dense
et ses copeaux miraculeux
ainsi de nos pas de nos danses
qui du pesant au duveteux
tracent dans l'air nos déshérences
ou se dissolvent dans le bleu
22
Face au lagon que rien ne ride
Mon âme a peine à s’épancher
S’abouche alors le vide au vide
Me voici bleu bleu perroquet
23
Face au lagon que rien ne ride
Mon âme a peine à s’épancher
Chaleur aidant elle est languide
Et tend plutôt à se pencher
1
Ce qu’on aimait s’en est allé
Tout ce qui reste en est salé
Tout ce qu’on aime s’en ira
Ainsi que vague s’engloutit
Quand tout sera salé sali
Sans plus d’espoir de se taller
Tout ce qu’on aime servira
A draper notre âme moisie
Quand ce qu’on aime se rira
De notre absence anéantie
Ce qu’on aimait ne sera plus
Que l’ombre d’un écho perdu
2
une hirondelle
un rond dans l’eau
détissent d’elle
quelques lambeaux
Une hirondelle
un rond dans l’eau
me disent d’elle
plus que des mots
3
Le récif frange
de blanc la mer
un ciel bleu lange
le lagon vert
du bleu métal
au vert turquoise
elle est étale
elle est narquoise
la mer étale
du vert au bleu
tous ses pétales
devant mes yeux
4
C’était avant c’était hier
Et j’ai les pieds plus lourds que pierres
Mon âme allait vive et légère
Demain mes mains seront des lierres
C’était avant c’était hier
J’allais cueillir des primevères
Je les offrais à ma grand-mère
Des primevères c’était hier
C’était avant et c’est derrière
5
les fées sont loin
les faits têtus
corps dans le foin
bouches que veux-tu
corps dans le foin
nus dévêtus
malgré les soins
bientôt fétus
j’en ai eu moins
je n’en ai plus
les fées sont loin
elles se sont tues
restent les faits
tu les fêtais
les fêtes-tu ?
6
duvet du temps
barbe d’un jour
copeaux de bois
de nos émois
planche à vau l’eau
ta blancheur d’os
de toi s’envolent ces copeaux
dans le duvet
filou des mots
7
Le temps qui passe épaissit
l’instant qui passait léger
c’est du même pas qu’il scie
la vieille branche enneigée
les instants toujours plus lourds
et nous-mêmes éthérés
Les mailles de nos amours
filent pour nous étouffer
8
les tessons jetés
-étaient-ce des dés ?-
les dais sont jetés
(suaires ridés
sur un nerf d’idée)
les étais cassés
des étés passés
laid des sons je t’ai
bien au fond gardé
laid des sons passés
qu’on savait fuser
qui se sont usés
- était-ce d’aider ?-
Que j’ai mal aux pieds !
9
Qui chantera la giroflée
Le velouté de ses pétales
Qui chantera mon âme étale
Comme engloutie dans sa pensée
Qui chantera la giroflée
Et sa douceur bien peu létale
Qui chantera mon âme allée
Vers la torpeur lisse et fœtale
Qui chantera la giroflée
Le velouté de ses pétales
Comme un appel à caresser
Loin du venin du digital
10
L’amour était
dis-moi Léthé
l’amour est-il
battement de cil
L’amour était
dis-moi Léthé
l’amour est-elle
battement d’une aile
11
Rrose scelle à vie
C’est la vie
la vie qui s’évade et s’évide
C’est la vie
Ce bleu lavis tout délavé ?
C’est la vie
A la vigueur évaporée
C’est la vie
Et ses envies éviscérées
La vie avide s’est ridée
-Mais où est-elle ma Dulcinée ?
c’est la vie
la vie avilie, vie violée
la vie vendue jouée perdue
la vie d’or dur- vie fondue
la vaine vie de contrebande
l’être parti reste la viande
mais de la vie où est le sel
que je buvais à tes aisselles ?
12
rose chair et blancheur d'os
de la glissade au mélo
rosebud, araignée d'eau
des gambades au caveau
13
létal ennui
s’étale en nuits
14
j’ai tant chanté
ces temps hantés
que l’étang des
larmes versées
où s’épanchait
l’âme penchée
s’est asséché
15
Elle dit assez
Toute agacée
Assez de si assez de ça
Elle est tassée
Par les tracas
Elle est assez
jolie sans ça
16
Ainsi le temps au temps se donne
Ainsi l’étant toujours m’étonne
Ainsi l’instant qui carillonne
docile auquel je m’abandonne
Ainsi le temps au temps se donne
Ainsi l’étant toujours m’étonne
Pourvu qu’à mes tympans résonne
Le bleu le bleu du saxophone
17
Je m’en vais las de moi-même
Je m’en vais loin de qui j’aime
Je m’en vais là où me mènent
Les flots bleus des sourdes peines
18
A Médée céder ?
- amis décédés-
Médée qui savait
Et voulait aider
Médée la cruelle
Médée la trahie
Les dais sur l’autel
Les dés dans le puits
19
Léthé, sais-tu ?
ça s’écoulait- Léthé-
ça s’étalait, talé,
létal tout étalé
ainsi ce qui était s’est tu
ainsi l’été- fétu.
Pourtant l’ici- têtu –
Ce cri tété- perdu ?
20
La vie s’évade
La vie s’évide
Te laisse en rade
Au bord des rides
La vie silence
La vie s’élance
La vie dérime…
21
ainsi la planche lourde et dense
et ses copeaux miraculeux
ainsi de nos pas de nos danses
qui du pesant au duveteux
tracent dans l'air nos déshérences
ou se dissolvent dans le bleu
22
Face au lagon que rien ne ride
Mon âme a peine à s’épancher
S’abouche alors le vide au vide
Me voici bleu bleu perroquet
23
Face au lagon que rien ne ride
Mon âme a peine à s’épancher
Chaleur aidant elle est languide
Et tend plutôt à se pencher
zenobi- MacadMalade
- Messages : 487
Date d'inscription : 14/02/2012
Re: ritournelles nouvelles
Il ne faut pas avoir peur et de le lire jusqu'au bout...
C'est comme une chanson - un jardin de fleurs de différentes couleurs et les odeurs, un beau bouquet de la sagesse que j'ai humé pendant la lecture. J'ai beaucoup aimé.
Cordialement Solweig
C'est comme une chanson - un jardin de fleurs de différentes couleurs et les odeurs, un beau bouquet de la sagesse que j'ai humé pendant la lecture. J'ai beaucoup aimé.
Cordialement Solweig
solweig- MacadMalade
- Messages : 499
Date d'inscription : 05/09/2009
Age : 75
Localisation : Szczecin/Sablé-sur-Sarthe
Re: ritournelles nouvelles
J'ai interprété ton texte comme une chanson
Une mélodie sans cesse revient sur l'oubli.
Bien des personnes ne font plus attention à ce qui les entoure.
J'ai bien aimé ce passage touchant et si vrai:
"Le temps qui passe épaissit
l’instant qui passait léger
c’est du même pas qu’il scie
la vieille branche enneigée
les instants toujours plus lourds
et nous-mêmes éthérés
Les mailles de nos amours
filent pour nous étouffer"
Un texte long mais bien écrit et qui m'a donné envie d'aller jusqu'au bout.
Je n'en ressors absolument pas déçue.
Une mélodie sans cesse revient sur l'oubli.
Bien des personnes ne font plus attention à ce qui les entoure.
J'ai bien aimé ce passage touchant et si vrai:
"Le temps qui passe épaissit
l’instant qui passait léger
c’est du même pas qu’il scie
la vieille branche enneigée
les instants toujours plus lourds
et nous-mêmes éthérés
Les mailles de nos amours
filent pour nous étouffer"
Un texte long mais bien écrit et qui m'a donné envie d'aller jusqu'au bout.
Je n'en ressors absolument pas déçue.
Re: ritournelles nouvelles
Merci à vous deux.
Pas "une" chanson, mais des bribes de scies, des bouts d'airs, des lambeaux qu'on entendrait au loin...
Pas "une" chanson, mais des bribes de scies, des bouts d'airs, des lambeaux qu'on entendrait au loin...
zenobi- MacadMalade
- Messages : 487
Date d'inscription : 14/02/2012
Re: ritournelles nouvelles
Mais c'est LA MUSIQUE quand même!zenobi a écrit:Merci à vous deux.
Pas "une" chanson, mais des bribes de scies, des bouts d'airs, des lambeaux qu'on entendrait au loin...
Cordialement Solweig
solweig- MacadMalade
- Messages : 499
Date d'inscription : 05/09/2009
Age : 75
Localisation : Szczecin/Sablé-sur-Sarthe
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